Aujourd’hui, ce mercredi 8 novembre 2017, nous fêtons la Journée de la Liberté d’Expression. Quelle belle initiative ! Mais attention, on fête celle du Pouvoir avec un grand « p », celui de l’oligarchie, le vrai pouvoir, l’autre c’est avec un petit « p ». Dieudonné est viré de son théâtre de la Main d’Or, qu’il a rendu célèbre, car il fait des sketches qui n’ont pas l’heur de plaire au Pouvoir. Et la justice – enfin, les juges – se couchent devant les exigences de ses représentants officiels (larbins politiques) ou relais non officiels (agents médiatiques).
Ils font honte, ces juges. Ils salissent la France, ils se salissent moralement, et le Système finira par les jeter. D’une pierre deux coups : ils serviront de censeurs impitoyables, puis de pâture au peuple. Ça fait longtemps qu’on sait de quel côté ils sont, mais ce genre d’injustice – ô minuscule consolation – aide le grand public à ouvrir les yeux. Disons qu’on a un peu d’avance sur la piétaille.
Les injustices, c’est pas ce qui manque dans la France de Macron. Lui n’en est que le symbole magnifique, avocat du Diable posté sur sa pyramide illuminati, l’œil de Sauron braqué comme un projecteur sur le fond de nos âmes. Nous sommes sous surveillance, sur écoute, et sous pression. Tout est fait pour que nous craquions, histoire de déclencher la machine infernale de la répression. Il faut donc calmer sa colère et répondre autrement. C’est ce que nous faisons, chaque jour que Dieu fait. Heureusement que Lui est avec Nous !
Dernier exemple de justice inversée, l’affaire Nadia Daam & le Système contre les pauvres 18-25 du forum de jeuxvideo.com. Autant dire les chars Merkava commandés par des meurtriers professionnels contre les cailloux tenus par des enfants. Sous la pression, Webedia, le groupe qui possède le forum, va lancer la chasse aux sales petits harceleurs en ligne. Pas de bol, la patronne de Webedia est une féministe de choc qui a entre autres fondé Terrafemina, un site atroce où la femme est ravalée au rang d’aimant débile à objets inutiles. Écoutons cette pasionaria de la consommation :
[Communiqué] Le groupe Webedia s'associera aux procédures judiciaires à l'encontre des auteurs de cyber-harcèlementhttps://t.co/7LhmOvNQiU pic.twitter.com/v8AV3TpA4M
— webedia (@WebediaFR) 5 novembre 2017
La vraie raison de cet élan du cœur humaniste c’est la peur de perdre des annonceurs. Par exemple, la marque de pâtes industrielle Barilla a annoncé il y a trois jours son retrait du site. Une bonne occasion pour les jeunes de manger de vraies pâtes fraîches. Ce que les marques ne savent pas, c’est qu’en suivant les oukases du Pouvoir, elles risquent de se couper, par effet viral, du grand public, c’est-à-dire des consommateurs. Barilla, les pâtes du Pouvoir !
Il faut donc faire très gaffe aujourd’hui, car l’œil de Sauron voit tout, sait tout et punit sur le champ. Un homme de 34 ans a fait son jogging avec un tee-shirt (sorte de sous-vêtement américain en coton blanc souvent floqué d’une image ou d’un message) « ben Laden » a été appréhendé par la police, mené devant le juge, et ce dernier lui a collé 6 mois ferme ! Chez lui, les enquêteurs ont retrouvé des « photos de ben Laden » et une « vidéo djihadiste » !
Nul doute que cet homme préparait un attentat d’envergure. Donc ne nous plaignons pas, si nous sommes ultra-surveillés, au moins sommes-nous ultra-protégés ! Pour info, devant le juge, le coupable a tenté, alors qu’on a retrouvé chez lui un tee-shirt floqué du nom du « mollah Omar », une défense de rupture :
« C’est le gars des Guignols qui fait de la mobylette. Ça me faisait rire. »
Oui mais les juges n’ont pas d’humour, comme le Pouvoir qui les rémunère (avec notre argent, c’est ça le pire). Il est vrai que d’arborer un maillot « ben Laden », l’homme responsable de la démolition contrôlée de deux tours à New York (pas pour le FBI) il y a une quinzaine d’années, sauf celle de la Tour 7 (qui elle s’est effondrée de tristesse), c’est pas malin malin.
Ce qui est malin, c’est de se mettre du côté des Maîtres, surtout quand on a fait une grosse boulette. C’est le cas de l’Anne de Paris, qui endette les Parisiens pour 3 000 ans environ avec ses lubies afro-écolo-féministes et qui a une mise en examen pour emploi fictif qui plane au-dessus de sa tête. Pour le coup, elle pourra pas dire que c’est du harcèlement sexiste ou « hispanophobe ». Les vieilles parades foireuses ne tiendront pas devant un juge courageux, s’il en reste.
Ceci dit, l’Anne a trouvé une parade imparable : elle vient de poser avec Kouchner et BHL pour la naissance du Kurdistan, cette nouvelle excroissance israélienne entre la Turquie, l’Irak et l’Iran. Placé juste là où il faut pour contrôler la route du pétrole, du gaz, et des armes du Hezbollah.
- « Chers Kurdes, chères Kurdettes, je voudrais parler maintenant d’un problème qui me tient vraiment à cœur, celui de l’emploi fictif qu’on m’accuse d’avoir... »
Alors, c’est quoi encore cette histoire de Kouchner et BHL ? Quand ces deux-là complotent, ça sent la guerre (injuste) et la mort. Les Bernard ont utilisé une tribune du Monde – dès qu’ils ont envie de s’exprimer, Le Monde leur ouvre ses cuisses – pour appeler « les grandes puissances démocratiques » à réagir face au drame des Israé pardon, des Kurdes, « ce peuple ami de la France ». Ami des deux Bernard, plutôt. Nous, les Kurdes, on n’a rien contre, mais ils servent toujours à faire le sale boulot pour l’axe israélo-américain, comme dans les années 90.
L’information nous oblige à vous jeter un morceau entier de cette tribune larmoyante, pour que vous preniez bien la mesure de l’ingénierie en cours :
Ce peuple, le 25 septembre 2017, se prononce, par un référendum démocratique, et à une majorité écrasante, en faveur d’une indépendance qui est son rêve séculaire. Il se prononce pour l’ouverture de pourparlers avec Bagdad, dont il est bien spécifié qu’ils prendront le temps qu’il faudra pour qu’un avenir solide, concerté, puisse se construire entre peuples constitutifs de la fédération » irakienne.
Mais voilà que les grandes puissances démocratiques condamnent, par avance, ce référendum au nom de l’intégrité territoriale de l’Irak, ce pays déchiré, désuni, chaotique, qu’elles feignent, de manière incompréhensible, de tenir pour une donnée intangible de l’équilibre régional.
Vous avez bien lu, rien à battre de l’Irak, ce pays qui n’existe plus, et qui a été rasé par nos soins (on résume), maintenant il faut créer un pays ami d’Israël, une deuxième démocratie au Proche-Orient. Plus c’est gros, plus ça passe. On a failli écrire plus c’est sioniste, plus ça passe, mais ça serait de l’amalgame et c’est pas écrit « Kepel » sur notre front. Le reste de la tribune est à l’avenant :
Nul ne semble réaliser que l’Iran met, un peu plus encore, la main sur l’Irak, et achève d’ouvrir, avec la complicité du sinistre Bachar Al-Assad, le fameux corridor chiite dont Téhéran rêve depuis longtemps et qui a vocation à aller du Liban à Bahreïn.
On a survolé le texte, on a repéré le mot « liberté » et aussi l’incantation magnifique « Ne laissons pas s’éteindre en nous la flamme du Kurdistan », qui nous a arraché des larmes, mais on ne résiste pas au désir malsain de vous dévoiler la liste des signataires :
Caroline Fourest, journaliste, essayiste ; Anne Hidalgo, maire de Paris ; Bernard Kouchner, ancien ministre des affaires étrangères ; Bernard-Henri Lévy, philosophe et membre du conseil de surveillance du Monde ; Kendal Nezan, président de l’Institut kurde de Paris ; Manuel Valls, ancien premier ministre.
Qui veut aller mourir pour l’axe BHL-Kouchner et sauver le Proche-Orient, alias le Grand Israël ? Une fois ? Deux fois ?