Des Français ont manifesté samedi devant le monument aux soldats du Corps expéditionnaire russe ayant combattu pour la France lors de la Première guerre mondiale, qui avait été profané le 7 février dans le centre de Paris par des sympathisants des punkettes russes Pussy Riot.
Une vingtaine de personnes portant des drapeaux russes et français se sont rassemblées samedi devant le monument pour déposer des fleurs, observer une minute de silence et exprimer leur indignation face à l’acte de profanation.
L’ambassade de Russie à Paris avait déjà envoyé une note au ministère français des Affaires étrangères et des lettres de protestation à la mairie et à la préfecture de police de Paris. Cet acte barbare "est un outrage à la mémoire des soldats russes qui ont combattu pour la France au début du XXème siècle", selon le chef de la mission diplomatique russe Alexandre Orlov.
Le 7 février dernier, des sympathisants du groupe punk-rock féministe russe Pussy Riot ont peint la statue en plusieurs couleurs et ont écrit "Free Pussy Riot" (Libérez les Pussy Riot) sur le monument. Deux des cinq membres du groupe Pussy Riot purgent actuellement une peine de deux ans de colonie pénitentiaire pour avoir improvisé une "prière punk" devant l’autel de la cathédrale du Christ Sauveur, la cathédrale principale de Moscou.
Inauguré le 21 juin 2011, le monument est consacré au Corps expéditionnaire russe dépêché par l’Empire russe afin de soutenir la France lors de la Première Guerre mondiale.
Le Corps expéditionnaire russe comprenait 45 000 soldats et officiers organisés en quatre brigades, dont deux, fortes de 20 000 militaires, ont lutté sur le front franco-allemand en Champagne, aux côtés de la France, en 1915-1918.
Les combats acharnés ont coûté la vie à plus de 5 000 soldats du Corps expéditionnaire qui a reçu le nom de "Légion russe d’honneur".
En 1917, année de la révolution russe, les brigades ont été dissoutes mais plus de 1 000 volontaires se sont engagés dans les troupes des Alliés.