Le proche conseiller de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et de l’ex-Premier ministre Saad Hariri, Mostapha Nasser, a révélé que Hariri père « est venu tendre sa main au secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah pour protéger la résistance et non pas pour retirer ses armes ».
S’exprimant dans une interview télévisée à la chaine libanaise New TV, Nasser a cité des propos de Rafic Hariri au cours d’une recontre avec Sayed Nasrallah : « Je paie toute ma fortune pour libérer la Palestine mais je n’envoie pas mon fils pour mourir là-bas. Tu m’as dépassé Sayed, je le reconnais », lui a-t-il dit.
Confirmant que le martyr Hariri était sur le point de s’allier avec le Hezbollah dans les élections parlementaires avant d’être assassiné, son conseiller favori a rappelé qu’après son martyre « l’accord a été respecté par le président Saad Hariri à travers un accord à Ryad ».
Mais l’ancien Premier ministre Fouad Siniora a déchiré l’accord dès qu’il a reçu, disant à Nasser : « Le père du père de Saad n’est pas en mesure de réaliser cet accord, je ne l’accepte pas » !
Dans son dernier discours tenu samedi dernier, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah avait évoqué les détails de la teneur de certaines rencontres avec l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri.
Selon Sayed Nasrallah, Hariri « a dit qu’il soutenait la résistance, non seulement jusqu’au retrait des hameaux de Chebaa et de Kfar Chouba, ni jusqu’au au retour de tous les détenus dans les geôles israéliennes, mais jusque la conclusion d’une paix juste et globale. Je l’avais alors interrompu pour lui dire, jusqu’à la conclusion d’un compromis, parce que pour moi, la paix juste et globale passe par la restitution de toute la Palestine au peuple palestinien. Alors il a dit qu’il était d’accord pour le compromis ».
Citant Rafic Hariri, Sayed Nasrallah a ajouté : « si une paix juste et globale est conclue, en étant Premier ministre, je vous dis que si les Arabes signent tous un accord de paix, et qu’il est temps de conclure un compromis sur l’armement, soit en le vendant ou en le livrant à l’armée, mais vous refusez de le faire, et bien je serais prêt à démissionner et à quitter le Liban pour ne pas entrer en conflit avec la Résistance ».