Le petit score enregistré par le Nouveau Parti Anticapitaliste lors des dernières élections législatives a amoindri les aides reçues de l’Etat par la formation d’Olivier Besancenot et Philippe Poutou.
Le NPA lance lui aussi une souscription. Le parti créé en 2009 a des problèmes de trésorerie. En cause, les mauvais résultats de la formation lors des élections législatives de 2012. Le parti n’avait pas réussi à sortir de l’ombre du tonitruant Mélenchon et de son Front de gauche, coalition également créé en 2009.
Ce 13 août, Philippe Poutou était l’invité des 4 Vérités sur France 2. Il a relayé l’appel de son parti à la générosité des sympathisants. Inutile de faire ici le lien avec la situation de l’UMP, l’ancien candidat à la présidentielle le fait lui-même volontiers. « Nous, contrairement à l’UMP, nos comptes de 2012 ont été validés. On n’a pas triché, on n’a pas magouillé, on n’a pas beaucoup dépensé non plus puisqu’on a dépensé 800 000 euros à peu près [lors de la dernière élection présidentielle, ndlr] », a déclaré Philippe Poutou.
« On a des problèmes financiers puisqu’on n’a plus le financement public, suite à nos petits scores aux législatives de l’année dernière », a justifié celui qui travaille comme ouvrier dans une usine Ford de Gironde.
« On lance un appel au peuple de gauche », a expliqué Philippe Poutou qui dit viser un apport d’« un peu plus d’un million d’euros ». « On a besoin d’argent, ne serait-ce que pour se présenter aux municipales et aux européennes – un gros combat à mener (…) – et pour que la voix anticapitaliste se fasse entendre », résume Philippe Poutou qui avait réalisé un score de 1,15 % en 2012.
Au journaliste qui demandait si Jean-François Copé avait envoyé un chèque de soutien, Poutou répond avec sa verve coutumière : « Non et il ne le fera pas (…). On n’en veut pas, qu’il se démerde de son côté. »