La scène date de 2018 mais en ces temps de vacances, de chômage de masse, de détente musculaire et mentale, il est bon de s’amuser un peu aux dépens des escrocs de l’information. Et Rachel, c’est le candidat idéal pour une séance libératrice de rire cruel.

Si Christine Angot avait son talk-show...

Nous sommes sous Trump 1, le monde démocrate abasourdi par la défaite surprise défouraille chaque jour contre le gros salopard fasciste, raciste et sexiste qui a volé la présidence à la sympathique lesbienne Hillary, très proche des frères Podesta, ces collectionneurs d’art pédophile. C’est pour situer la frontière morale entre les deux candidats de 2016.

Rachel – non, elle n’est pas juive, elle est catho, arrêtez avec vos raccourcis essentialistes faciles au fond de la classe, toujours les mêmes ! – va nous inventer un camp de concentration trumpiste pour trois enfants. Pendant qu’elle révèle l’horreur de ce nouvel auschwitz au monde entier, Rachel ne peut retenir ses larmes 100 % sincères.

On voit quand même qu’elle fait un effort intense pour pleurnicher, ce qui lui déforme le visage, déjà pas très avenant à l’origine malgré ses faux chicots, dans une série de grimaces inesthétiques. Elle pousse grotesquement, on dirait qu’elle est constipée des larmes. Au bout du compte, zéro descente lacrymale, et une fausse empathie pour des victimes qui n’ont jamais existé.

La deuxième chose intéressante, dans ce reportage de Brut qui ne fait pas exprès de démolir le wokisme, et d’ailleurs la maison Brut ne va pas très bien, tu m’étonnes, c’est le coming out de Rachel. Là, ce n’est pas très clair : coming out de gourde, de comédienne ratée ou de lesbienne ? Ou les trois ? Dire qu’elle a eu en charge une émission à son nom, et après on se demande pourquoi tant d’Américaines ont vrillé...

Au fond, Rachel, qui paraît totalement limitée avec sa psychopathologie bien visible, n’est pas responsable : ce sont ceux qui ont placé cette idiote à ce poste qui sont responsables, et qui ont un plan. Les individus qui incarnent le Système sont installés dans les médias en raison de leur faible niveau de conscience, ils sont là pour leurs limites mentales, synonymes de soumission assurée.

Chez nous, dans le même genre, on a des Rochebin, Bossuet, Ferrari, Salamé, toute la cohorte des gens qui croient aux salades qu’ils racontent. Ce n’est pas qu’une histoire d’argent : donnez-nous 70 000 euros par mois (le salaire de Laurence Ferrari époque TF1) à la Rédaction pour dire que BHL a raison ou que le génocide est une invention des antisémites, on ne pourra physiquement pas. D’autres en sont capables, car ils sont soit complètement ignorants, soit malhonnêtes au possible. On parlera de deux espèces d’ignorants : les ignorants volontaires et les ignorants involontaires.

Si on peut penser que Rachel est idiote, et donc déclarée irresponsable, ce n’est pas le cas de cette autre dame, qui, elle, est profondément malhonnête. Alors que des milliers de juifs tentaient de fuir Tel-Aviv sous les bombes – le dôme de fer étant devenu un gruyère – malgré la fermeture des aéroports, certains se barraient même à prix d’or en bateau vers Chypre ou la Grèce !, on apprend que les juifs du monde entier décideraient de faire leur alyah pour protéger la mère patrie !

« C’est certainement le seul pays au monde où lorsqu’il y a un problème, lorsqu’il y a une guerre, malgré le danger, tout le monde veut revenir au pays. On est en train véritablement de vivre la prophétie du rassemblement des exilés. Nous sommes véritablement dans des jours historiques. »

C’est sûr que revenir à Tel-Aviv sous les missiles iraniens pour faire bouclier humain, ça ressemble bien aux juifs de la diaspora, qui ont très envie de quitter Los Angeles (600 000), Miami (500 000), New York (1 700 000 dont 150 000 rien qu’à Brooklyn), Chicago (300 000) ou Paris (300 000). On attend toujours le grand retour des 8 millions de juifs américains en Palestine... The big Alyah ! Là, et seulement là, on pourrait parler de Machiah.

Pas besoin d’IA pour trouver du fake dans les médias. Dans le petit monde de l’information, on tremble devant les possibilités de Grok, qui peut faire dire n’importe quoi à n’importe qui. Par exemple, combien d’internautes se sont laissés piéger par cette confession ?

Sur TikTok comme dans les médias mainstream, il y a des filtres. La question, les questions, c’est : qui filtre et dans quel but ?

Pour TikTok, c’est simple : ce sont les femmes terrorisées par les rides. car qui dit rides dit perte de séduction, qui dit perte de séduction dit fuite des hommes, qui dit fuite des hommes dit paupérisation, solitude, dépression et mort. On en avait marre d’écrire qui dit à chaque fois.

Petite réflexion en passant, avant de reprendre notre analyse : la fille est nettement plus mûre et intelligente que la mère. Elle grandira vite, elle quittera le nid tôt, mais sa mère fera tout pour l’en empêcher.

Le pouvoir de filtrer, si on veut une analogie, une petite parabole, c’est quelqu’un qui se place entre le soleil et les gens et qui se décrète lumière, puisqu’il est le maître du jour et de la nuit, une sorte d’interrupteur. Cela peut être une personne, ou une communauté.

Macron joue à ça chez nous, mais ça vire au gag intégral. Il coupe et rallume la lumière comme un gosse qui joue avec les boutons de l’ascendeur : même ses employeurs sont perplexes. Attali et Minc doivent se demander s’ils n’ont pas fait une énorme connerie, malgré la vente des beaux morceaux de l’économie à l’étranger – ce qui était le deal de départ – avec le bénef dans la poche de la Banque, dont les frères Geppetto sont proches...

Jouer avec le jour et la nuit, l’ombre et la lumière, montrer des choses et en cacher d’autres, c’est toute la fonction du journaliste mainstream, mais au profit d’un pouvoir supérieur. Les agents du Système ne montrent que ce qui les arrange et arrange leurs maîtres ; les vrais journalistes, eux, prennent un malin plaisir à faire la lumière sur ce qui est caché. Normal qu’ils se fassent taper sur la gueule.

Et Rachel, dans tout ça ? Le woke, avec son principe de propulsion antidiscriminatoire, l’a hissée bien au-delà de son talent naturel, qui est faiblard. Le déclin du woke la ramènera à terre. Plus dure sera la chute. C’est valable pour les autres.