Marine Le Pen hausse le ton en promettant de dissoudre les groupes antifascistes si elle devient présidente. Selon elle, son élection à l’Elysée entraînera une victoire du FN aux législatives, lui permettant de disposer d’une majorité pour gouverner.
Dans une interview accordée le 6 mars au quotidien catholique d’extrême-droite Présent, la candidate du Front national à l’élection présidentielle, Marine Le Pen, a expliqué qu’elle dissoudrait les groupes radicaux qui se disent antifascistes si elle parvenait au pouvoir.
« Je vais les dissoudre parce que la loi exige qu’elles soient dissoutes », a explicité la présidente du FN pour qui ces « groupuscules d’extrême gauche dits "antifas" [...] auraient du être dissous depuis très longtemps puisque leur seul principe d’action, c’est la violence ».
Ces « milices, régulièrement, cassent les centres-villes de Paris, de Nantes, de Rennes, dans le cadre d’une impunité absolument totale », a également accusé la candidate aux élections présidentielles.
En évoquant d’éventuelles manifestations en banlieue, au lendemain d’un second tour victorieux, la présidente du FN a par ailleurs affirmé que « les banlieues [allaient] très bien comprendre que la fin de la récréation [avait] été sifflée, que les Français n’entendent plus du tout accepter ce genre de comportements et que c’est précisément la raison pour laquelle ils ont élu Marine Le Pen ».
« Quand ceux qui sortent pour brûler, casser, s’apercevront qu’ils devront payer l’addition, ils y réfléchiront très probablement pour une partie d’entre eux à deux fois, avant de commettre ce genre d’exactions. Pour les autres, on leur appliquera la loi et des instructions seront données à la police pour qu’elle remplisse sa mission de maintien de la sécurité et de l’ordre public », a-t-elle encore précisé.
Interrogée sur une éventuelle cohabitation si elle remportait la présidentielle mais n’obtenait pas de majorité parlementaire, la présidente du Front National a répondu qu’elle ne croyait pas à cette hypothèse. Si le peuple français « élit Marine Le Pen, ce qui est en soi une forme de rupture avec le système, il donnera une majorité législative au président qu’il vient d’élire », a-t-elle affirmé.