Alain Soral vient de déposer plainte, le 18 janvier dernier, auprès du ministère public à Genève pour des propos qui le visaient lors d’une manifestation contre sa présence à Genève.
Le 12 novembre dernier, le polémiste franco-suisse Alain Soral était venu dans la Cité de Calvin pour y donner une conférence avec Sheikh Imran Hosein, un érudit islamique de réputation mondiale. Le même jour, dans le quartier des Grottes, lors d’un rassemblement qui s’opposait à sa venue, une banderole déployée par des activistes masqués contenait les mots suivants : « Crève Raclure ».
Plainte contre inconnu
La conférence, qui devait se tenir près des lieux de la manifestation et réunir près de mille personnes, s’est finalement tenue sur Internet. En effet, le climat de tension a empêché les organisateurs de trouver une salle. La banderole incriminée, déployée par les activistes et qui a fait le tour des médias, n’a toutefois pas échappé à Alain Soral et à son avocat, Maître Pascal Junod. Ce dernier nous a livré une copie de la plainte adressée au Procureur général, Olivier Jornot. Dans sa lettre, Alain Soral fait référence aux injures (art.77 CP), aux menaces (art.180 CP) et à la provocation publique au crime et à la violence (art.259 CP). La plainte est notamment accompagnée d’articles de presse et de clichés pris le jour de l’événement.
Respect de ses droits et de sa sécurité
Contacté, Alain Soral nous livre ce qui l’a amené à porter plainte : « En tant qu’intellectuel et écrivain de nationalité suisse, et plus particulièrement genevois, j’entends pouvoir venir dans mon pays et avoir des rencontres, sans être insulté et menacé de mort. J’estime donc qu’il est de mon droit et de mon devoir de citoyen suisse d’aller devant la justice pour demander que mes droits et ma sécurité soient respectés », souligne-t-il.
« La Suisse, compte tenu de son histoire et de sa réalité contemporaine, est quand même un pays où un théologien musulman et un intellectuel, qui se réclame de Jean-Jacques Rousseau, devraient pouvoir discuter sereinement sans être injuriés et menacés par une bande de gamins au QI de 80 qui n’ont comme argument que la violence », ajoute l’essayiste.