La chose intéressante sur le travail dans les économies alternatives est qu’inévitablement, vous deviendrez la Cassandre désignée. Vous pouvez présenter des faits sur le terrain et la réalité derrière les chiffres, mais la plupart de ce que vous avez à raconter ne sera pas agréable à entendre. Les économistes alternatifs sont condamnés à être étiquetés comme « catastrophistes ». Et c’est vrai…
La vérité est telle qu’elle est, et parfois ça choque des gens obsédés par un positivisme excessif et une naïveté autour de la croissance des marchés. Cependant, aussi mauvaises que nous semblent les perspectives, nous ne posons pas nécessairement les options les plus laides sur la table.
Il existe une tendance indéniable de certains au sein du mouvement de la liberté d’imaginer une fin de jeu de style Mad Max pour ce château de cartes sans cesse croissant. Autrement dit, ils ne voient comme seule issue plausible qu’une vision apocalyptique et un holocauste nucléaire qui correspond bien à leur idée. Dans de nombreux cas, l’argument est parfois présenté que la troisième guerre mondiale est dans l’intérêt des élites mondiales qui cherchent un catalyseur pour leur soi-disant « nouvel ordre mondial ».
Cela ne veut pas dire que je ne pense pas que la troisième guerre mondiale soit une possibilité. Elle existe. Mais je reste plutôt sceptique sur l’utilité d’une guerre nucléaire pour les élites. Principalement parce que tout ce à quoi elles prétendent ouvertement et qu’elles espèrent accomplir peut l’être sans les armes nucléaires.
Le récit d’un conflit à venir entre l’Orient et l’Occident est en ébullition constante alors que l’élection américaine touche à sa fin. Même les médias traditionnels font des insinuations sur les risques d’embrasement. Certains croient que les résultats de l’élection détermineront les probabilités de la guerre. Je tiens une position différente. Il me semble que la rhétorique d’un échange nucléaire Est/Ouest est exploitée comme une distraction loin d’une fin de jeu très différente, mais presque aussi catastrophique – la mort du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale.
Tout d’abord, soyons clairs ; la guerre nucléaire ne va guère servir les intérêts élitistes. Considérez le fait que les globalistes ont travaillé avec diligence depuis le 11 Septembre pour installer une vaste infrastructure de surveillance électronique dans les grandes villes à travers le monde. Cela inclut la présence d’une surveillance vidéo omniprésente, la collecte de données biométriques, la reconnaissance faciale, les empreintes vocales, etc.
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On a donc une infrastructure de contrôle numérique complexe et coûteuse construite tout autour de nous. Cela a très peu de sens pour les élites d’avoir atteint un tel niveau de contrôle total pour tout jeter à la poubelle en un clin œil de 1,2 mégatonne. Gardez à l’esprit qu’un échange nucléaire comprend également le ciblage des satellites militaires – toute surveillance digne de ce nom serait très probablement totalement grillée.
Une autre question à considérer, c’est les fondements psychologiques de l’élitisme. Les élites présentent généralement des traits de psychopathie, mais c’est une psychopathie entraînée par le narcissisme plutôt que par le nihilisme. Les narcissiques ont tendance à se détourner de l’auto-destruction et la destruction des trésors auxquels ils croient avoir droit. Les élites veulent la centralisation totale du pouvoir et de l’influence, et elles veulent que les masses l’acceptent ou même exigent un système dans lequel le globalisme deviendrait sacro-saint. Elles veulent la planète, et elles la veulent belle et vierge pour elles-mêmes. Elles pourraient être prêtes à sacrifier certains appendices du système [les humains, NdT], mais n’ont pas l’intention de vaporiser l’ensemble du lot.
Avec cela, les psychopathes n’aiment pas perdre. Ils ont une propension à tenter de tout casser avec eux s’ils sont sur le point d’échouer. Cela dit, je pense que les récents rapports sur la fin du globalisme sont grandement exagérés.