L’avidité engendre la peur, la peur engendre la dépendance et le besoin d’appartenance, la dépendance la pauvreté intérieure, alors à l’intérieur on se sent seul et pour étouffer ce sentiment on se lance dans des activités, des fêtes, des divertissements, des investissements, des sur-investissements et dans l’insatiabilité on tue le peu d’humanité qui reste en nous en sacrifice à la bêtise qu’on aura pris soin de couper en quatre comme un poil de cul que l’on nommera culte, culture du verbe cultiver... En ne cultivant plus les champs en chantant.
L’avidité Rue de la Victoire ou ailleurs c’est du pareil au même, ne pas voir cet archaïsme c’est ne pas l’aimer. Et ne pas l’aimer c’est l’empêcher de mourir. C’est comme empêcher un vieil homme mourant maintenu artificiellement à la vie par un branchement à des machines de partir paisible retrouver les siens.
Pour que nous puissions être tout a le droit d’avoir été. C’est ainsi que les vieux heureux regardent naître les bébés. N’avez-vous pas remarqué... La peau flétrie des vieux est semblable en douceur à celle des nouveaux nés.
L’avidité est une usine à pauvreté. Si mes créanciers avaient le choix, ils préféreraient que l’Autre le soit à ma place.
L’avidité exclut... Ne déplorez pas, Monsieur Cohen, d’avoir été exclu d’un lieu qui n’avait rien à vous prendre et encore moins à vous donner. L’histoire n’est pas figée en un endroit, elle est partout présente et d’instant en instant s’enrichit un peu plus d’elle-même.
Avidité : Désir ardent et immodéré de (quelque chose)... Dit le Larousse, édition 1993.
Immodéré : sans modération.