Avec son dernier livre, Plus con, tu meurs !, Alain Soral revient sur le ring pour boxer les idées et les concepts. Il cogne sec, mais c’est toujours avec talent et justesse. Car on n’a pas affaire à un poids plume, on est dans la catégorie « patate de forain » avec Soral.
C’est un poids lourd qui s’est forgé tout seul et qui donne envie à beaucoup de pratiquer le noble art de la pensée et de l’engagement à contre-courant du Système.
Rivarol : Avant d’aborder votre actualité éditoriale, je voudrais évoquer votre actualité judiciaire. Vous avez une des plus belles et longues listes de procès pour délits d’opinions en France. Quels sont vos prochains rendez-vous devant la « justice » ?
Alain Soral : J’en suis effectivement à près de 90 procès depuis 2003 en France, dont 23 condamnations définitives pour des amendes dépassant les 450 000 euros et des peines de prison allant jusqu’à 6 années cumulées ! Tout ça pour délit d’opinion, parce qu’une certaine communauté agissante qui a la haute main sur mon pauvre pays me poursuit de sa haine pour insoumission continue !
Et les choses s’aggravent encore puisqu’en 2025, je suis poursuivi, outre pour provocation à la haine raciale en récidive, pour apologie de terrorisme, ce qui est une nouveauté, et cerise sur le gâteau, pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, et ce, pour avoir dénoncé parmi les premiers dans une vidéo l’escroquerie dictatoriale du coronavirus, ce qui me vaut en prime deux procès supplémentaires par la mère Buzyn et le sieur Lévy, effectivement impliqués au plus haut niveau.
Quant à la Suisse, qui est ma seconde patrie, et que je croyais encore un pays libre, elle m’a condamné en 2024 à 40 jours de prison ferme dans l’affaire « grosse lesbienne », et comme ça ne suffit visiblement pas, j’y suis également poursuivi, après arrestation, perquisition et saisies à mon domicile, pour incitation à la haine raciale et incitation au crime, à la demande des mêmes associations communautaires françaises et européennes à qui certains procureurs s’empressent d’obéir ici aussi, et ce en plein génocide perpétré par l’État juif à Gaza !
Tout ça sans parler de toutes les persécutions financières qui vont avec : amendes, redressements fiscaux, fermetures de comptes et saisies arbitraires, pour essayer au maximum de m’empêcher de pouvoir faire face et de me défendre. Mais je crois que vous connaissez ça aussi très bien à Rivarol…
Votre dernier livre, Plus con, tu meurs !, a été écrit sous bracelet électronique à cause d’une affaire ubuesque en Suisse. Pouvez-vous revenir sur cette improbable condamnation helvétique ?
Oui, suite à un article diffamatoire dans un des pires torchons de la presse francophone suisse subventionnée auquel j’ai répondu par une courte vidéo pour rétablir la vérité, je me suis vu condamné à l’issue d’une longue et tortueuse procédure qu’on peut qualifier d’acharnement, à une peine de prison ferme – une première mondiale – pour homophobie !
En réalité, pour avoir osé tenir tête à une journaliste militante LGBT d’importance – d’où le qualificatif de grosse –, la presse francophone suisse étant encore au-dessous de ce que la presse française est capable de produire en matière de mensonges et de débilités. Peine de prison ferme – les prisons vaudoises étant pleines de délinquants de droit commun étrangers qui ne viennent pas d’Europe du Nord – exécutée sous bracelet, soit une assignation à résidence dans la plus pure tradition du sort que réservent les dictatures aux écrivains dissidents…
Rédigé en 40 jours, Plus con, tu meurs !, est un recueil de textes et d’aphorismes sous la forme d’abécédaire. Ce texte est-il votre journal de bord de la nef de fous qu’est devenu l’Occident ?
Oui, ce que j’appelle mes « texticules » ! Pour répondre à ces 40 jours, ô combien symboliques pour le (mauvais) chrétien que je suis, j’ai tenu à répondre à cette persécution d’un écrivain pour ses idées par un livre. Un livre que j’ai mis un point d’honneur à rédiger dans ces 40 jours d’enfermement imposés, très propices à l’écriture…
Et comme je prends en permanence des notes que m’inspirent les faits d’actualité sur des petits carnets, petits carnets que la police suisse m’a d’ailleurs saisis, comme l’avait fait la police française il y a 4 ans, mais elle sans jamais me les rendre et qu’elle a offert récemment, en toute illégalité, au journal Libération qui en a tiré 4 articles, en toute illégalité également (atteinte à la vie privée, violation du secret de l’enquête et de l’instruction, mais on sait la haute main qu’a l’éternelle communauté souffrante sur la police et la justice de la République, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre), je n’ai eu qu’à mettre en forme ces aphorismes, saillies, textes courts, légers et profonds… pour en faire un nouvel abécédaire, le troisième depuis 2002…
« Texticules » sur des sujets divers, donc, mais démontrant tous que ce qu’on appelle notre Occident collectif – et que Poutine qualifie d’Empire du mensonge –, autrefois phare de la civilisation par la convergence de la raison grecque et de l’amour chrétien, était devenu, sous la pression de diverses minorités agissantes, de plus arrogantes et désaxées, un asile psychiatrique à ciel ouvert.
Depuis la fin des années 1990, vous avez contribué à faire exploser la domination du Système sur les esprits. Quels regards portez-vous sur l’impact de vos livres et de vos vidéos sur les dernières générations ?
C’est gentil à vous de le rappeler. Ça fait effectivement plus de 30 ans que je m’emploie, à l’écrit, à l’oral – j’en suis à mon 14e livre et je ne compte plus les vidéos enregistrées et diffusées –, à faire comprendre le monde de plus en plus stupide et dictatorial dans lequel nous vivons de moins en moins libres et de plus en plus angoissés.
Mon style, à la fois simple et percutant, et aussi mon utilisation très tôt du nouvel outil Internet m’ont non seulement permis de survivre à mon expulsion prévisible des médias officiels, mais m’ont aussi permis de toucher un large et nouveau public, celui des jeunes qui ne regardent plus la télé.
Ces jeunes éveillés qui me qualifient aujourd’hui de « grand-père de la dissidence et du youtubage », ce qui n’est pas péjoratif dès lors que mes livres de fond, comme Comprendre l’Empire, Comprendre l’Époque, Vers la féminisation… viennent compenser et compléter la légèreté et l’éphémère inhérents au médium audiovisuel. En résumé, mon influence sur la jeunesse est toujours grande, sur la dernière comme sur celles des années 1990, 2000, 2010… puisqu’en matière de jeunesse – qui passe – il faut compter par décennies… Influence qui se maintient donc, et même s’approfondit, d’où les persécutions sans cesse aggravées que je subis de la part du pouvoir d’État, signe paradoxal de ma bonne santé subversive !
Il y a quelques années, dans une vidéo, vous aviez expliqué qu’une lecture efficace de quelques titres devait être faite un crayon à la main et dans un but précis. Pour vous, sur quoi repose une démarche intellectuelle cohérente ?
C’est bien aussi de faire remarquer que si, pour certains – surtout mes détracteurs –, je suis un trublion, je suis d’abord un homme du livre, à l’ancienne. Toute ma culture, pour des raisons de génération, s’est faite dès le milieu des années 1970 par les livres, la lecture.
Et pas une lecture récréative, mais une lecture appliquée, avec toujours les petits carnets, les annotations, les recherches, à l’époque dans les librairies spécialisées du Quartier latin, un livre en appelant toujours un autre… afin de me constituer une solide culture de base, que je qualifierais d’humaniste français.
Le fait d’être autodidacte m’ayant sans doute permis d’échapper à l’idéologie universitaire contemporaine, d’où ma culture éclectique allant de Marx à Maurras en passant par Guénon et d’autres, qui déboussolent souvent les sectaires de droite comme de gauche… Bref, rien ne remplace la lecture et l’écriture pour se forger une intelligence, une capacité d’attention, et l’invasion du smartphone, d’Instagram, de TikTok est pour moi un drame tout aussi grave, sur le plan de la baisse de l’intelligence, que l’immigration que je ne néglige pas, n’en déplaise aux Identitaires qui croient qu’ils ont tout dit quand ils évoquent cette seule cause.
La maison d’édition et de réédition que j’ai fondée, Kontre Kulture, s’efforce à son petit niveau de lutter contre ce drame : l’effacement de la culture sérieuse du livre entraînant celle de l’intelligence.
« Plus con, tu meurs ! » : c’est probablement l’expression la mieux choisie pour expliquer comment une frange de la classe moyenne, urbaine et intellectuelle, finit par croire à l’idéologie ethnomasochiste du wokisme. Comment jugez-vous les gens qui croient vraiment à ces absurdités ? Une rééducation est-elle possible dans leur cas ?
Cette question du wokisme et du LGBTisme qui va avec constitue effectivement la partie la plus importante de mon livre et la plus actuelle, puisque ce phénomène, qui est le prolongement logique du féminisme couplé au jeunisme quand on y réfléchit bien, était même, pour moi qui ai pourtant publié Jusqu’où va-t-on descendre ? Abécédaire de la bêtise ambiante en 2002, inenvisageable à ce point de folie il y a encore 10 ans…
Sur ce sujet gravissime, faire remarquer d’abord que cette pathologie mentale née d’une escroquerie intellectuelle – je parle de la théorie du genre, l’antiracisme et l’antifascisme, mamelles du gauchisme, n’étant pas nouveaux – touche essentiellement notre monde blanc bourgeois, les autres, les Africains, les musulmans n’en veulent pas, contrairement au reste ! C’est toujours ça de positif quand on pense à l’immigration subie…
Faire remarquer ensuite que cette idéologie de mort, puisqu’elle conduit à la stérilisation de la jeunesse blanche, nous est imposée de l’intérieur par nos propres élites bourgeoises et blanches, comme j’ai pu d’ailleurs le constater à mes dépens en Suisse… On doit donc bien avoir conscience que nous avons à la tête de notre monde des gens, apparemment comme nous, qui veulent notre disparition, et plus seulement en douce par le métissage, mais frontalement, si la jeunesse continue à subir ce matraquage, par notre extinction pure et simple !
Troisième remarque, il suffirait qu’une élite légitime reprenne le contrôle de ce pays pour que le phénomène cesse, les jeunes obéissant d’abord à la mode. En résumé, il faudrait qu’on passe de l’influence du couple Macron-Brigitte à celle de Poutine… D’où mon slogan : Poutine, vite !
Face au wokisme, le « Turbo-Occident » à la sauce Musk, avec son discours ultra-libéral et son futurisme transhumaniste est-il une solution possible pour vous ?
Elon Musk, bien moins angoissant et nuisible qu’un Bill Gates dans la catégorie milliardaire américain, ne s’en trouve pas moins à ce sujet dans une profonde contradiction. Sa promotion du transhumanisme, soit de l’idéologie de « l’homme augmenté », participant de la même vision que le LGBTisme qu’il combat par ailleurs.
« L’homme diminué » LGBTQ+ étant, si on y réfléchit, le complément de masse logique et nécessaire à l’élitisme oppressif de « l’homme augmenté » cher au sinistre Laurent Alexandre – également de la Communauté – dans une même logique, certes renouvelée, de l’oppression de classe bourgeoise…
En France comme dans le reste du monde, le chaos est voulu et entretenu pour assurer la domination de l’oligarchie. À qui profite le crime concrètement ?
Forcément à cette élite illégitime et prédatrice, qui s’est glissée par le mensonge et la corruption au sommet de notre modernité capitaliste droit-de-l’hommiste, et qui, pour se maintenir, à mesure que la situation qu’elle a créée se dégrade pour le plus grand nombre, est fatalement obligée de travailler, du haut de son pouvoir, à saper les capacités de conscience et de révolte du peuple. D’où son projet d’abrutissement de masse, par le métissage, le décérébrage virtuel et le LGBTisme… La race, la tête, le sexe.
L’État sioniste mène une offensive sans limites en Palestine, au Liban, en Syrie et demain certainement contre l’Iran. Comment définir cet acharnement à détruire et à semer la haine ?
Le définir clairement comme l’accomplissement du projet et de la promesse biblique, réduite à l’Ancien Testament, dans son acception la plus littérale. Lisez, la vision, le projet : tout y est noir sur blanc.
Je crois même que le Christ est venu pour tenter d’inverser tout ça, que c’était son combat !
Donald Trump et Vladimir Poutine sont-ils des dirigeants politiques qui vous inspirent ?
Après tout ce que je viens de dire, forcément, pour leur lutte contre le wokisme, le LGBTisme et Big Pharma déjà. Pour le sionisme, ce n’est pas encore ça, surtout chez Donald Trump, mais comme le combat politique exige l’optimisme – sinon on passe à autre chose comme le fit Cioran –, je dirais : une chose à la fois ! De toute façon, il ne pourra pas se prétendre sioniste et authentiquement chrétien en même temps très longtemps…
On comprendra à la lecture de certains passages de vos carnets que vous ne partagez pas vraiment l’analyse de Pierre Hillard sur le président russe et son entourage « loubavitch » …
Disons que c’est d’abord une question de dosage, de nuance… Vladimir Poutine fait comme il peut, je pense, pour se défaire de l’influence néfaste d’une communauté puissante qu’il a forcément identifiée, compte tenu des deux derniers siècles « ensemble » de l’histoire russe, pour paraphraser Soljenitsyne. Et ce, en s’efforçant intelligemment de jouer une tendance contre l’autre, religieux contre oligarques. Sachant très bien comment ont fini les dirigeants qui ont pris une option plus radicale ou moins prudente sur le sujet, que ce soit Hitler ou les frères Kennedy…
Mais ce que je reproche à Hillard, qui est pour moi un immature politique – d’où son absence totale de sanction de la part du pouvoir qu’il prétend combattre, quand Civitas se retrouve dissoute à cause de lui sans qu’il ne lui arrive rien, ce qui devrait le faire réfléchir –, c’est sa validation intégrale de l’Ancien Testament par le tour de passe-passe du baptême de Clovis – soit l’ascendance davidique des rois de France ! Embrouille qui n’est rien d’autre que la thèse zemmourienne du Saint Louis, roi juif !
Je le dis et je le redis, un chrétien qui valide l’Ancien Testament autrement que comme le fumier sur lequel a poussé la fleur d’amour du Christ, ne peut finir qu’à Vatican II, et il n’y a de salut chrétien, comme le pense également Laurent Guyénot, bien plus rigoureux que le bigot Hillard qui ne me fait plus du tout rire, que dans le strict marcionisme [1]. Ce n’est pas pour moi une discussion théologique, qui finit toujours en mauvaise foi, mais une question de logique. Et je laisse sur ce sujet les soumis qui se croient intégristes continuer à errer dans leurs contradictions dogmatiques et dans leur stérilité politique ! Amen.
Vous donnez dans votre livre une série de discours écrits par vous pour Jean-Marie Le Pen (1928-2025) qui vient de nous quitter. Quel regard portez-vous sur votre aventure au sein du Front national et sur son ancien et défunt président ?
Un très bon souvenir. Sachant que j’y suis allé d’abord pour voir, en sociologue de terrain, comme j’étais allé en 1990 au Parti communiste, jamais pour y faire carrière. J’y ai d’ailleurs rencontré les meilleurs des Français, presque les mêmes !
Des sociaux patriotes dans l’un, des patriotes sociaux dans l’autre, un peu plus petits-bourgeois, ce qui n’est pas du tout péjoratif. Et je suis plus que jamais persuadé que l’alliance du social et du national constitue le seul salut pour la nation. Raison pour laquelle le vrai pouvoir politique – ce qu’on appelle aujourd’hui l’État profond – dépense tant d’énergie, de menaces et de corruption pour ôter à leurs dirigeants toute idée d’alliance…
Pour parler plus précisément de Jean-Marie Le Pen, j’ai toujours eu pour lui une très grande tendresse et un très grand respect, il était vraiment ce qu’on peut appeler un homme qui gagne à être connu. Sans doute même le seul homme politique de premier plan de ces 50 dernières années en France qui gagnait à être connu !
Quant à sa fille, en privé, je dois admettre que c’est une bonne copine, plutôt avenante, avec le sens de la fête et le sens de l’humour. Mais elle n’est ni la Trump ni la Poutine française dont la France a un urgent besoin. Disons pour ne pas être méchant qu’elle a une conception féminine de la politique. Et là, je vous renvoie à la lecture du maître livre d’Otto Weininger, Sexe et Caractère, que nous rééditons chez Kontre Kulture…
Vous pointez les insuffisances de Marine Le Pen et la trahison du Rassemblement national. Pensez-vous que le marinisme est une courroie de transmission du Système ?
Je pense qu’il l’est peu à peu devenu, même si ce n’était pas le projet initial, à force de dédiabolisation et de politiquement correct pour se rapprocher de l’exécution du pouvoir. Une exécution du pouvoir qui n’est pas le pouvoir et que le RN atteindra sans doute, quand il aura renoncé à tout changement radical et sérieux au regard de ce qui détruit profondément le pays. En d’autres termes : quand il aura accepté de ne s’en prendre qu’à ce qui nuit d’abord aux intérêts de ceux qui nous ont menés là ; aux effets et jamais aux causes…
À quoi servent La France insoumise de Mélenchon et la pseudo-opposition à la Juan Branco dans la stratégie du Système ?
Pour employer une métaphore nautique, je pense que le parti de Mélenchon constitue le flotteur de gauche, complémentaire du flotteur de droite mariniste, pour que le trimaran Macron et ce qu’il représente puisse se maintenir à flot tout en étant de plus en plus minoritaire !
Quant à Juan Branco, fils à papa frappé d’histrionisme, formé par le sodomite cocaïnomane Descoings de sinistre mémoire dont il était le chouchou – ce même Descoings qui me fit expulser de Sciences Po par la police à la demande de l’Union des étudiants juifs de France, la vidéo est toujours disponible sur YouTube –, disons qu’il est le nouveau Besancenot ; un Besancenot 2.0 pour continuer d’enfumer la nouvelle jeunesse en colère. Le premier était passé par le trotskisme et la fille à Krivine, le nouveau par Sciences Po où il était le giton de Descoings, changement d’époque !
Finalement, la seule ligne de renaissance nationale serait-elle un retour à l’alliance d’un nationalisme révolutionnaire avec un socialisme héroïque ? Le retour du Cercle Proudhon en mode « rouge brun » est-il la grande peur des bien-pensants du XXIe siècle ?
Tout juste. L’alliance comme je le disais tout à l’heure du social et du national – ce qui fait le plus peur, et pour cause, au pouvoir – puisque, comme nous l’explique une bonne compréhension marxiste de l’époque, qui est celle de la mondialisation et de sa financiarisation, il ne peut y avoir d’authentiquement national que le social, aussi vrai qu’il ne peut y avoir d’authentiquement social que le national.
Plusieurs passages évoquent votre rapport au catholicisme. Vous sentez-vous inspiré par le message du Christ ?
Totalement. Je crois au salut du monde par le Logos, le logos thomiste, soit cette alliance de raison puisée chez les Grecs et de compassion apportée par le Christ. Ce qui devrait être la destinée non dévoyée de notre monde helléno-chrétien. La raison compassionnelle, ou la compassion raisonnée, étant l’alliance qui seule permet à l’homme de continuer à s’élever par sa maîtrise technicienne de la nature, sans tomber dans l’ubris sataniste menant au chaos du tous contre tous… En ce sens, je me sens bien plus chrétien par l’esprit que ceux qui ne font qu’en singer la lettre… Mais Dieu seul reconnaîtra les siens !