Dans cette nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, Israël a lancé une série de frappes aériennes d’envergure contre des cibles en Iran, marquant une nouvelle étape dans les tensions croissantes entre les deux nations. Selon certaines sources, des dizaines d’avions de chasse israéliens ont visé des installations militaires et nucléaires, notamment dans la région de Téhéran et le site stratégique de Natanz, provoquant de fortes explosions et la fermeture temporaire de l’espace aérien iranien. L’armée israélienne a qualifié cette opération de « préventive, précise et coordonnée », visant à neutraliser des menaces potentielles liées au programme nucléaire iranien.
Israel is currently striking Iran’s capital, Tehran.
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— AF Post (@AFpost) June 13, 2025
Les autorités iraniennes ont rapidement réagi, dénonçant une « agression » et affirmant leur droit à la légitime défense. Des rapports préliminaires, relayés par l’agence de presse officielle Irna, font état de dégâts limités, bien que des sources non confirmées sur X mentionnent la mort d’un haut responsable des Gardiens de la révolution. Téhéran a minimisé l’impact des frappes, insistant sur le fait que la situation dans la capitale restait « normale », avec une circulation automobile inchangée selon la télévision d’État. Cependant, l’activation des défenses antiaériennes dans plusieurs provinces témoigne de l’ampleur de l’opération israélienne.
Cette attaque intervient dans un contexte de tensions exacerbées, notamment après les frappes iraniennes du 1er octobre 2024, baptisées « Opération Promesse honnête 2 », en réponse à l’assassinat de figures clés du Hamas et du Hezbollah attribué à Israël. Les bombardements israéliens de cette nuit semblent conçus pour établir une nouvelle forme de dissuasion, évitant toutefois les installations pétrolières ou nucléaires sensibles, conformément aux lignes rouges fixées par l’administration américaine. Les États-Unis, informés à l’avance selon un responsable de la défense, n’auraient pas participé directement à l’opération, mais leur soutien implicite à Israël reste évident.
La communauté internationale appelle à la désescalade, craignant un embrasement régional. La France, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a réitéré son souhait de voir toutes les parties faire preuve de retenue, tandis que le G7 avait déjà exhorté à éviter une escalade après des incidents similaires en avril 2024. Cependant, la rhétorique belliqueuse des deux côtés complique les efforts diplomatiques. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a salué l’opération comme un succès, affirmant qu’elle a « atteint tous ses objectifs », tandis que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a qualifié l’attaque de « mauvais calcul » sans appeler explicitement à une riposte.
Les implications de ces frappes restent incertaines. Si l’Iran choisit de répondre militairement, le risque d’une guerre régionale s’intensifie, impliquant potentiellement des acteurs comme le Hezbollah ou les milices pro-iraniennes en Irak et en Syrie. À l’inverse, une retenue iranienne pourrait temporiser le conflit, mais renforcerait la perception d’une supériorité militaire israélienne. Les prochains jours seront cruciaux pour évaluer si cette opération marque un tournant décisif ou un nouvel épisode dans le cycle de représailles entre les deux nations.
En attendant, la population civile, tant en Iran qu’en Israël, vit dans l’angoisse d’une escalade incontrôlable. Les réseaux sociaux, notamment X, reflètent une polarisation croissante, avec des appels à la vengeance d’un côté et des revendications de victoire de l’autre. Alors que le Moyen-Orient retient son souffle, la communauté internationale redouble d’efforts pour éviter une guerre totale, dans une région déjà marquée par des conflits prolongés et où Israël semble désormais ne plus contrôler son hubris meurtrière – si tant est qu’elle n’y ait jamais réussi depuis sa création.