On me demande souvent pourquoi j’ai « quelque chose » contre Israël, et des amis me disent que je serais beaucoup plus respecté en tant qu’expert si je me concentrais plutôt sur la sécurité nationale et la corruption politique. Le problème c’est que notre soi-disant « relation spéciale » avec Israël est elle-même le résultat de choix catastrophiques en matière de sécurité nationale et de politique étrangère soutenus par une corruption politique et médiatique omniprésente, de sorte que toute tentative honnête d’examiner l’une mène inévitablement à l’autre. La plupart des faiseurs d’opinion qui s’expriment dans les médias échappent à ce dilemme en prenant le parti d’ignorer complètement le côté obscur d’Israël.
Israël – et non la Russie – est le seul pays étranger qui peut s’ingérer avec une totale impunité dans les processus politiques aux États-Unis, pourtant cela ne suscite aucune critique. C’est aussi lui qui menace le plus notre réelle sécurité nationale, car, avec son puissant lobby étasunien, il a été le principal promoteur de la poursuite des guerres interventionnistes américaines. La décision de faire la guerre à l’Irak sous de faux prétextes, largement encouragée par un groupe d’éminents juifs américains, au Pentagone et dans les médias, a tué 4 424 Américains ainsi que des centaines de milliers d’Irakiens et aura coûté 7000 milliards de dollars au contribuable américain lorsque toutes les factures seront payées. Ce même groupe, principalement composé de néoconservateurs juifs, pousse maintenant à déclarer une guerre à l’Iran, en utilisant un plan tactique d’escalade concocté par Israël, qui s’avérera, sans nul doute, encore plus catastrophique.
Et ce n’est pas tout. Selon le FBI, Israël, de toutes les nations soi-disant « amies », est celle qui mène les opérations d’espionnage les plus agressives contre les États-Unis, volant fréquemment notre technologie militaire pour que ses propres marchands d’armes puissent la revendre ensuite. Le recrutement de Jonathan Pollard, l’espion le plus dévastateur de l’histoire des États-Unis, est un de ses plus grands succès en matière d’espionnage. Israël s’est également introduit dans les systèmes de communication américains et s’est emparé illégalement des technologies pour le carburant et les détonateurs pour son propre arsenal nucléaire secret.
Israël fait peu de cas de la souveraineté américaine. Les Premiers ministres Ariel Sharon et Benjamin Netanyahou se sont vantés de contrôler les États-Unis. En 2001, Israël était en train de mener en secret une opération d’espionnage massive sur les Arabes aux États-Unis. De nombreux membres des services de renseignement et de la police pensent qu’Israël disposait d’énormément de renseignements sur le complot du 11 Septembre, mais qu’il ne les a pas partagés avec Washington. Il y a eu « la danse des Shlomo », des « danseurs » israéliens d’une compagnie du New Jersey qui apparemment avaient une connaissance anticipée de l’attaque terroriste et qui ont dansé et ri en regardant les Twin Towers exploser.
C’est la puissance du lobby juif [1], tant en termes de moyens financiers que d’accès aux personnes et aux mécanismes qui comptent vraiment, qui permet à Israël d’agir en toute impunité et de rendre, par là-même, les États-Unis à la fois plus pauvres et moins sûrs. Son lobbying massif et bien financé, impliquant des centaines de groupes et des milliers d’individus dans le pays, a nui aux réels intérêts américains, en partie en privant chaque année les États-Unis des milliards de dollars donnés à Israël simplement parce que c’est Israël et que ce pays peut obtenir tout ce qu’il veut d’un Congrès et d’une Maison-Blanche serviles, sans que les média aux ordres y trouvent rien à redire.
Israël a également obtenu une protection politique inconditionnelle de la part des États-Unis dans des forums comme les Nations Unies, ce qui nuit à la réputation de l’Amérique et à ses intérêts réels. Cette protection s’étend maintenant à la mise à disposition, dans des bases en Israël, d’unités étasuniennes qui, aussi sûrement que le fil caché qui déclenche une bombe, garantissent que Washington s’impliquera si jamais Israël est attaqué ou même si Israël déclare lui-même une guerre. L’actuel ambassadeur des États-Unis à l’ONU, Nikki Haley, n’est rien d’autre que le porte-parole d’Israël, tandis que l’ambassadeur des États-Unis en Israël, David Friedman, soutient ouvertement ses colonies illégales, malgré l’opposition des États-Unis, et passe une grande partie de son temps à justifier les crimes de guerre israéliens.
Et ici, sur le front intérieur, Israël cause des dommages sans doute encore plus graves à travers la tentative du sénateur Ben Cardin de supprimer les droits garantis par le Premier amendement en rendant illégale toute critique d’Israël. Le mouvement de boycott israélien non-violent (BDS) a déjà été sanctionné dans de nombreux États, grâce au lobbying intensif du gouvernement israélien et de ses puissants amis.
Donc, à l’aune des dommages réels infligés, le véritable ennemi des États-Unis, s’il en a un, parmi les puissances étrangères, c’est Israël. Les récentes enquêtes sur le Russiangate ont révélé que c’est Israël, et non la Russie, qui a demandé des faveurs à Michael Flynn et à la nouvelle administration Trump, mais le conseiller juridique spécial Robert Mueller n’a manifestement pas l’intention de creuser cette piste pour son enquête, ce qui ne devrait surprendre personne.