La somme représente l’ensemble de la contribution des États-Unis au budget des territoires palestiniens. Samedi, une responsable de l’OLP a dénoncé un « chantage minable » de la part de Washington.
Donald Trump a mis sa menace à exécution : le président américain a décidé vendredi d’annuler les 200 millions de dollars d’aides qui étaient destinées aux Palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. il avait déjà lancé un ultime avertissement au forum de Davos en début d’année, en reprochant aux Palestiniens de ne pas vouloir négocier avec Israël.
« Nous avons entrepris un examen de l’aide américaine versée à l’Autorité palestinienne ainsi qu’en Cisjordanie et à Gaza pour nous assurer que ces fonds sont dépensés conformément aux intérêts nationaux des États-Unis et des contribuables américains », a déclaré le responsable du département d’État sous le sceau de l’anonymat. « Suite à cet examen, et sur instruction du président (Trump), nous allons réorienter plus de 200 millions de dollars du Fonds de soutien économique pour l’année 2017 initialement affectés à des programmes en Cisjordanie et à Gaza. » Interrogé sur le devenir de ces sommes, un autre responsable du département d’État, qui a lui aussi requis l’anonymat, a répondu : « Nous allons travailler avec le Congrès pour réaffecter ces fonds à d’autres priorités politiques. »
Les dirigeants palestiniens ont suscité la colère de la Maison-Blanche parce qu’ils boycottent ses efforts de paix depuis que le président Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et y a déplacé l’ambassade des États-Unis. Le statut de Jérusalem, qui abrite les lieux saints des trois grandes religions monothéistes, est l’un des principaux obstacles à la conclusion d’un accord de paix entre Israël et les Palestiniens. Ces derniers revendiquent Jérusalem-Est pour capitale de leur futur État. Israël estime que Jérusalem est sa capitale éternelle et indivisible. Pour justifier sa décision de supprimer les 200 millions d’aide, le département d’État a cité le fait que la bande de Gaza soit contrôlée par les islamistes du Hamas. Les États-Unis et Israël considèrent le Hamas comme une organisation terroriste.