Si vous ne souhaitez pas voir augmenter le nombre et la taille des panneaux publicitaires, notamment numériques, hâtez-vous de participer à la consultation publique sur le projet de décret sur l’affichage publicitaire de la loi Macron [1].
Ce décret, dont les dispositions entreront en vigueur le 1er mars prochain, doit définir « les conditions de dérogation en matière d’emplacement, de surface et de hauteur pour les dispositifs situés en agglomération, et l’ensemble des prescriptions applicables aux dispositifs situés hors agglomération ». En clair : allonger la liste des endroits où l’on a le droit de poser de grands panneaux publicitaires.
Premiers lieux concernés par ces dérogations : les stades de foot de plus de 15 000 places assises (il y en a 53 en France), qui pourront désormais, comme les aéroports, installer dans leur enceinte jusqu’à cinq panneaux publicitaires numériques de 50 m², visibles depuis la voie publique. « Ces nouvelles dispositions ont notamment été adoptées en vue de l’organisation du championnat d’Europe des nations de football “Euro 2016” par la France en juin 2016. Elles sont effectives de manière permanente, leur but étant de dégager des financements pour les propriétaires de ce type d’équipement, notamment les collectivités locales », indique le projet de décret. Omettant de mentionner les afficheurs, qui empochent d’autant plus d’argent que les panneaux sont grands.
Des panneaux de plus en plus nombreux...
L’association Résistance à l’agression publicitaire (RAP) s’insurge contre l’actuel projet de décret.
« Une telle mesure pourrait engendrer une consommation d’électricité annuelle totale de 14,8 GWh », a-t-elle calculé [2]. « Cela représente la consommation annuelle moyenne de plus de 2 000 habitants [3] : 14,8 GWh par an pour pousser à la surconsommation les spectateurs des stades, mais aussi tous les passants et riverains. »