Après l’approbation du programme sur le renforcement des capacités de défense du pays visant à endiguer des agresseurs potentiels, les parlementaires iraniens ont approuvé un plan de financement du complexe de défense iranien qui oblige le gouvernement à allouer au moins 5% du budget total du pays (environ 284 milliards d’euros) à cette fin.
Le projet de loi permettra de moderniser l’ensemble de l’industrie de défense, de créer de nouveaux centres défensifs spéciaux dans les points de danger potentiel équipés d’armes et de systèmes de défense modernes qui font partie de l’armement des forces terrestres iraniennes.
Dans un entretien accordé à Sputnik, Hossein Sheikholeslam, conseiller du président du parlement iranien pour les Affaires internationales, a expliqué que le projet de loi ne devait pas être considéré comme faisant partie du programme de missiles balistiques de l’Iran ou du renforcement des capacités militaires.
« Aujourd’hui, nous faisons face à la menace du terrorisme alimenté par des armes modernes qui sont entre les mains des Etats-Unis et de leurs alliés dans la région du Proche-Orient », estime M.Sheikholeslam.
Selon lui, le Pentagone continue de fournir des armes à ses alliés et les ennemis de l’Iran dans la région soit pour un prix dérisoire, soit gratuitement. En outre, Israël, sous le prétexte de la vente d’armes américaines à certains pays arabes, reçoit de Washington des armes très puissantes que les autres pays ne possèdent tout simplement pas dans la région.
« Ainsi, l’Iran a deux ennemis principaux dans la région : ce sont le régime sioniste et le terrorisme. Afin de protéger son territoire et la sécurité du pays face à ces deux menaces, l’Iran a besoin de renforcer ses capacités militaires pour équilibrer les forces dans la région », a-t-il fait valoir.
C’est dans ce but que le budget a été approuvé, poursuit l’interlocuteur, en précisant que le montant approuvé, en termes de pourcentage et en termes monétaires, est assez petit en comparaison avec les énormes ressources financières dépensées par les voisins de Téhéran, et en particulier Israël.