Le célèbre chef d’orchestre Valeri Guerguiev a dirigé ce jeudi 5 mai un concert dans l’antique ville de Palmyre pour soutenir la restauration de ce site inscrit à l’UNESCO et rendre hommage aux victimes de la guerre syrienne.
Ce n’est pas la première fois que la musique classique pourra être entendue dans des ruines : en 1990, trois célèbres ténors, Luciano Pavarotti, Plácido Domingo et José Carreras avaient donné un concert aux Thermes de Caracalla, à Rome, la veille de la finale de la coupe du monde de football organisée en Italie. L’incroyable succès commercial de leur concert a montré que la musique classique n’était pas qu’un musique destinée à l’élite.
La musique classique jouée parmi les antiques bâtiments de Palmyre représente, pour beaucoup de par le monde, un symbole de la victoire de la civilisation sur la barbarie. Il y a seulement quelques semaines, cette perle de l’architecture antique inscrite au patrimoine de UNESCO se trouvait entre les mains des terroristes de Daech. La ville a subi des dommages irréversibles sous l’emprise des extrémistes : ils ont détruit les temples de Baalshamin et de Baal, ont fait exploser d’autres constructions et statues anciennes.
L’archéologue Khaled Asaad, chef du département des antiquités de Palmyre, a été exécuté et pendu par les terroristes sur le colonne de l’un des bâtiments à la restauration duquel il avait consacré la plupart de sa vie. L’objectif : dissuader tous les « infidèles » d’admirer de telles ruines. Ces atrocités ne relevaient pas du pur et simple vandalisme : la destruction des édifices a été utilisée dans les vidéos de propagande de l’État islamique, et le pillage de monuments historique s’est avéré être un fructueux business : les antiquités de Palmyre ont connu un succès immédiat sur le marché noir.
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