Le parquet de Paris a requis dix mois de prison ferme à l’encontre du polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala poursuivi pour complicité d’injure à caractère racial après la publication sur Internet en juin 2017 d’une vidéo et d’une chanson intitulées C’est mon choaaa....
La chanson, qui avait été publiée sur YouTube, Deezer, Spotify et Apple Music, a été diffusée à l’audience. On peut notamment entendre les paroles suivantes : « J’ai chaud à la tête devant le barbecue. Si les merguez sont casher, j’aurai peut-être la corde au cou ».
La procureure a souligné le caractère manifestement antisémite de la chanson incriminée, dans laquelle « le barbecue renvoie aux fours crématoires (...) en tournant en dérision la Shoah ».
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Face aux différentes associations antiracistes, parties civiles, le polémiste de 53 ans a estimé que ces organisations, « minoritaires » face à ceux qui « rient » de ses provocations, cherchaient à le « faire taire » en l’excluant du débat public. Avant de s’éclipser, refusant ainsi de répondre à leurs conseils ou au procureur.
Les avocats des parties civiles ont dénoncé une « dérobade », tandis qu’à la barre Marc Knobel, président de l’association J’accuse et fils de déporté juif, s’est désolé que Dieudonné « vienne à nouveau cracher sur les tombes de ceux qui ont souffert ». Dans sa plaidoirie, Alain Jakubowicz, avocat de la LICRA, a dénoncé « l’obsession des juifs (...) de ce génie de la communication », un ancien « compagnon de route » de l’association dans les années 1990.