Une enquête à paraître le 7 janvier dans Marianne accuse la Première Dame de France de lourds conflits d’intérêts. Via sa fondation et en tant qu’ambassadrice de la lutte contre le sida, Carla Bruni-Sarkozy aurait fait rétribuer plusieurs millions d’euros à son entourage, affirme le magazine.
"Au terme d’une enquête de plusieurs mois aux Nations Unies et dans plusieurs pays, Frédéric Martel révèle dans Marianne les dysfonctionnements et le mélange des genres auxquels aboutit l’action - et l’inaction - de Carla Bruni-Sarkozy dans sa fondation et son comportement en tant qu’ambassadrice de la lutte contre le sida" écrit sur internet le magazine, sous forme de bande-annonce, à la veille de publier son enquête.
Une enquête qui dévoile, entre autres faits notables, que "3,5 millions de dollars ont été versés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, en marge de la légalité, et sans appel d’offre, à la demande de la première Dame, à plusieurs sociétés d’un de ses amis."
L’auteur des révélations
Frédéric Martel, sociologue et journaliste, précise d’ores et déjà en ligne comment il a mené ses investigations en s’appuyant sur de nombreuses sources :
"Cette enquête a été conduite en novembre et décembre 2011 à Genève, Bruxelles et Paris, ainsi que dans plusieurs organisations des Nations unies ; une cinquantaine d’acteurs d’une dizaine de pays, notamment à Washington, à New York, à New Dehli et à Londres, ont été également interviewés par téléphone entre novembre 2011 et début janvier 2012…
Quant à Carla Bruni-Sarkozy, je l’ai contacté à plusieurs reprises, via son secrétariat à l’Élysée, dès la fin décembre et encore les 3 et 4 janvier, pour la faire réagir sur les éléments de mon enquête, et son attachée de presse m’a officiellement et gentiment répondu par écrit pour accuser réception de mes messages.
Je dispose de nombreuses autres précisions, informations et données, qui pourront donner lieu à des compléments d’enquête dans les semaines à venir.