Une liste noire d’invités à ne pas inviter sur France Inter ? Patrick Cohen, animateur de la matinale de cette radio de service public en convient. Et le revendique, même. Nous avons interrogé les principaux intéressés. La parole est à Alain Soral…
À en croire Daniel Schneidermann dans Libération du 18 mars dernier, il existerait une « Liste Patrick Cohen ». Soit une « liste noire » d’invités sur France Inter : vous, Tariq Ramadan, Marc-Édouard Nabe et Dieudonné. Votre première réaction, et que pensez-vous de vos trois compagnons d’infortune ?
La fameuse liste de Cohen ! Qu’on mette Dieudonné et moi dans le même wagon me semble cohérent, puisque nous résistons tous deux frontalement au tout-puissant lobby talmudo-sioniste français, dont ce monsieur Cohen semble être l’un des multiples rouages… En revanche, je ne vois pas le rapport avec Nabe et Ramadan qui, eux, ne sont pas des opposants au système, mais des opposants DU système, ce qui est fort différent. Nabe feint de croire à la version officielle du 11 Septembre et à la responsabilité de Ben Laden, c’est donc un anti-« complotiste » comme le petit Cohen. Quant à Ramadan, en tant que représentant francophone de l’islamo-mondialisme au service du mondialisme tout court, il est tout aussi Coheno-compatible. Askolovitch l’a d’ailleurs fait remarquer lui-même sur RTL…
Frédéric Taddeï, le seul à vous inviter dans son émission, Ce soir ou jamais sur France 2, serait-il donc l’unique journaliste libre d’esprit sur le service public ?
Disons qu’il essaie encore de faire aujourd’hui, dans un climat de plus en plus dictatorial et vicié, ce qu’Ardisson faisait il y a dix ans avant d’être viré du service public, à savoir : glisser de temps à autre une petite « quenelle » en invitant UN maudit parmi six lèche-cul. Un maudit… par le tout-puissant lobby talmudo-sioniste, ça va de soi, puisqu’il est le seul à avoir ce pouvoir en France… Une petite insoumission taquine qui n’a pas échappé à Cohen, Hanouna, Haziza, Askolovitch, etc.
Il ne faut pourtant pas trop jeter la pierre à Taddeï. Il ne m’a plus invité depuis deux ans, et je suis bel et bien, contrairement à ce qu’il prétend pour faire libre et couillu, sur la liste noire de son émission. Plus de deux ans d’absence en attestent…
Patrick Cohen a été de ceux qui reprochaient au défunt président Hugo Chávez de ne pas respecter la pluralité des médias au Venezuela… L’arroseur arrosé ?
Ce Cohen, que je ne connaissais pas avant sa sortie – je ne consomme plus les médias d’occupation, surtout le matin – allie visiblement l’inculture à la connerie, comme la plupart des journalistes en cour aujourd’hui. Un, il y a bien plus de pluralité des médias au Venezuela qu’en France, tous les observateurs internationaux le constatent pour le déplorer. Deux, s’il y a si peu de diversité de contenus dans les médias français aujourd’hui, les petits Cohen – qu’on retrouve bien plus dans ce secteur que chez les hommes de troupe qui meurent en ce moment au Mali – y sont pour beaucoup. Ça ne leur suffit pas visiblement, ils veulent du 100 % !
Toujours selon Daniel Schneidermann, « chacun entend bien le point commun : les quatre proscrits, sous une forme ou une autre, ont dit des choses désagréables sur les juifs, Israël, ou le sionisme ». Pensez-vous que ce soit la cause ou, au moins, l’une des causes de votre mise à l’écart ?
Schneidermann, que je ne classe pas dans la catégorie des Patrick Cohen et autres Hanouna, malgré son patronyme, a dit là la vérité toute crue. Cette vérité, tout le monde la voit, elle crève les yeux. Il faut juste avoir le courage de la dire, comme Dieudonné et moi… ou alors s’appeler Schneidermann ! Quand c’est Schneidermann qui dit, ça passe mieux… Encore une histoire de patronyme, on n’en sort pas !
À ce sujet, on n’entend plus guère deux autres dissidents du showbiz, Mathieu Kassovitz et Jean-Marie Bigard, qui émettaient quelques doutes sur la thèse officielle des attentats du 11 septembre 2001. Vous avez de leurs nouvelles ?
Aucune. Mais moi qui ai eu le loisir de discuter avec eux de ce sujet, et de quelques autres auxquels ils sont systématiquement associés, je peux vous dire qu’ils manquaient terriblement de culture historique pour faire des critiques sérieux ! De culture et d’un peu de courage aussi : difficile d’attaquer un système qui vous nourrit, même si on sait qu’il nous domine par l’intimidation et le mensonge…