Il existe une psychopathologie de l’expression graphique chez l’adulte qui se vit comme persécuté et choisit d’évacuer ses bouffées de paranoïa délirante par le truchement de la thérapeutique picturale.
La psychiatrie moderne reconnaît les vertus thérapeutiques de l’art graphique, tantôt comme un outil de diagnostic de la pathologie mentale, tantôt comme une propédeutique à la prise en charge des malades mentaux.
(Mal) dessiner des croix gammées sur sa porte, sur l’échoppe de son magasin, ou vandaliser l’espace public sont davantage à percevoir comme des manifestations symptomatiques de la psychopathologie individuelle ou familiale agrandie, que comme un indice de dysfonctionnement de la France, mon pays chéri, globalement peuplé de personnes fières qui n’entendent pas céder à ces pratiques d’extorsion de culpabilité factice.
Il est tout à fait dommageable que quelques cinglés frappés du syndrome Pierre et le Loup / Alex-Moïse trivialisent ainsi le véritable antisémitisme : pas certain que la famille de la victime Ilan Halimi apprécie.
Sur cette question, les Français sont sans peur et sans reproche. Voilà pourquoi les fausses alertes de ces agitateurs psychiatriques de la mendicité compassionnelle, qui mobilisent du personnel policier et du temps d’enquête, doivent être sanctionnées avec la même implacabilité que la fiction qu’elles dénoncent.