Sous des accents de sincérité et de logique scientifique qui aboutiraient à reléguer les simples croyances au rang d’affabulations invérifiables et donc suspectes par nature, M Guyénot pense-t-il vraiment que les lecteurs dotés de bon sens se laisseront si facilement convaincre que les techniques de manipulation de la mémoire (recovered memories) qu’il dénonce ne seraient utilisées que par des hypnothérapeutes mal intentionnés mais jamais par les réseaux pédophiles dont il n’a au moins pas l’imprudence de nier l’existence. Ainsi, à en croire M Guyénot, les pervers abusant des enfants ne manipuleraient jamais leur psyché pour leur faire oublier leurs traumatismes ou pour les remplacer par d’autres souvenirs. Seuls des psychothérapeutes motivés d’ailleurs par on ne sait quelles raisons, s’amuseraient à implanter de faux souvenirs dans l’esprit de personnes fragilisées qui viendraient les consulter. Le simple fait de ne pas examiner le corpus d’évidence pourtant important qui existe sur le sujet de la manipulation de la psyché de victimes dans le cadre de programmes gouvernementaux ou d’associations de malfaiteurs ou autres réseaux pédophiles fait apparaître les propos de M. Guyénot comme suspects. A ses yeux, seuls ceux qui tenteraient de faire croire à de fragiles victimes qu’elles ont été l’objet de tels programmes méritent d’être dénoncés. Et les souvenirs ainsi "implantés" devraient être pris avec des pincettes. En revanche, oser suspecter que les perpétrateurs de crimes sexuels puissent avoir maîtrisé des techniques semblables pour que leur victimes aient plusieurs personnalités et puissent oublier leurs sévices ne lui viendrait pas à l’esprit. Peu crédible......à moins de ne viser, par de tels propos finalement aussi manipulateurs que ceux qu’il dénonce, les mêmes crédules que ceux à qui il reproche d’être facilement influençables

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