Kiev entre hiver russe et célébration de l’Holodomor
28 novembre 2022 13:11, par Roland de Roncevaux
Porochenko avoue la réalité... en droit international, les traités doivent être "appliqués de bonne foi". Evidemment pour éviter, par exemple, qu’un pays signe un traité de paix uniquement le temps de préparer son armée pour attaquer l’autre. C’est parfaitement prévu par le droit international. Il n’y a donc pas "un agresseur et un agressé" comme disent faussement nos médias. La Russie est venue légitimement en aide à l’appel des régions sécessionnistes.
N’oublions jamais que c’est avant tout une guerre civile, provoquée par les otano-nazis de Kiev qui ne voulaient pas reconnaitre la domination dans les urnes de Ianoukvitch et de la tendance russophile. Comme ils étaient minoritaires dans les urnes, malgré la première révolution orange (2004) et tout la propagande, alors ils ont organisé le coup-d’état de Maïdan (2014) brisant l’ordre constitutionnel en Ukraine. Ce qu’ils n’avaient peut-être pas prévu, c’est que tout le sud-est se soulève, et que le Donbass et la Crimée fassent immédiatement sécession.
Il n’y a pas de "nationalistes ukrainiens" à Kiev. Les vrais nationalistes ukrainiens, ce sont les russophiles qui souhaitaient à la base conserver l’indépendance ukrainienne dans un cadre de neutralité géopolitique et de fédéralisme intérieur. Les chefs de Kiev sont des "européistes ukraniens" (un peu comme notre nouvelle droite) : ils veulent terminer l’indépendance nationale ukrainienne, et entrer dans l’empire euro-atlantique. Ce ne sont pas des nationalistes. Et ils remplacent leur absence de nationalisme authentique par un chauvinisme borné et radical.