Siège de Homs : à qui la faute ?
1er mars 2012 10:46, par Azwaw (début de mon commentaire)Le comble du cynisme ! C’est ce qui me vient à l’esprit pour qualifier cet "article".
L’espace d’un commentaire ne suffisant pas pour décortiquer cet article, je me contenterai de quelques points importants.
D’abord et surtout, cette lecture me ramena au début de l’année 2009 à Gaza et j’avoue être frappé par la ressemblance des situations et des moyens utilisés ICI et à l’époque. En effet, remplacez l’ASL par le Hamas et Homs par Gaza et vous aurez un article écrit en 2009 par un sioniste "objectif", qui reconnaît que l’entité sioniste déconne un peu mais que c’est quand même le Hamas qui, et là je cite l’article ci-dessus "depuis des mois, tient des quartiers entiers en otage, entraînant une partie de la population dans une aventure militaire incertaine" !
On peut continuez ainsi sur la quasi majorité de l’article y compris pour les accusations de terrorisme dans la note 1 (avec quand même une petite différence à l’avantage de l’ASL qui est celle que les morts civils lui sont imputés par le pouvoir qui le combat et sa propagande et non pas par un tiers neutre, et que malgré le chaos et les manipulations, beaucoup de ces accusations ont été démontées preuves à l’appui, voir ce qui suit) !
Il se pose donc une question de fond très délicate : Peut-on condamner l’ASL avec des méthodes de dénigrement sionistes ? Surement quand on est dogmatique et qu’on n’a pas peur de se contredire !
Ensuite, plus de la moitié de l’article nous dresse un rappel historique (fort soporifique au demeurant) sur les crimes de l’Occident, ce qui part d’un postulat malhonnête qui est celui que la révolte en Syrie est affiliée à ce même Occident. En effet, ce postulat est malhonnête car il présuppose qu’il n’y a pas de motif de révolte autre que la trahison des intérêts nationaux et il ignore que, concrètement, ce même Occident n’a pas fait grand chose, hormis une gesticulation de principe très tardive ! Certes, ce postulat se veut être justifié par les positions du CNS et de son président alors que ce conseil est complètement détaché de la réalité de l’intérieur et son président n’a même pas la popularité d’un Baradei en Egypte (c-à-d quasi nulle !). D’ailleurs, Moubarak n’a-t-il pas voulu décrédibiliser de la même façon la révolte égyptienne en la réduisant en la seule personne de Baradei ? Comment donc imputer les divagations de ce CNS, marionnette de l’Occident à la révolte interne qui est la première à remettre en cause sa légitimité ?!!!
à suivre...