Egalité et Réconciliation
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Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

Blanquer dénajatise l’école, le boum du télétravail, Hanouna contre le CSA

 

 

Pour Blanquer, le nouveau ministre de l’Éducation nationale, le job est simple : pour être populaire, il suffit de détricoter les conneries de Belkacem sans braquer les syndicats. Enfin, simple, façon de parler : dès qu’on touche à un cheveu des profs, c’est la guerre civile en France.

 

Ayant sondé les parents d’élèves et les réseaux sociaux, car ce gouvernement est un gouvernement de la démagogie, – une forme de démocratie, si on veut – Blanquer revient sur la suppression du redoublement. Et la réplique n’a pas tardé ! Comme toujours avec l’école, il y a deux écoles. En général celle de gauche, avec la liberté, l’élève au centre, le prof qui ne brutalise personne, les mini-jupes ras-la-touffe, et celle de droite, retour de l’autorité, de l’orthographe, les programmes à l’ancienne, la Marseillaise, l’uniforme, les coups de règle sur les doigts.

« Il n’est pas normal d’interdire le redoublement. Il y a quelque chose d’absurde à laisser passer de classe en classe des élèves accumulant les retards » (Blanquer dans Le Parisien du 8 juin 2017)

Le coup est venu de la gauche, via Le Monde, toujours aligné sur Mai 68 en ce qui concerne l’éducation (le journal est truffé de trotskistes). Dans son intro, la journaliste souligne que le ministre « va à l‘encontre d’une tendance générale d’abandon d’une solution jugée inefficace ». On admirera toujours la façon dont les journalistes mainstream affirment des choses aussi complexes avec légèreté. C’est un fait que le najatisme avait conduit à des classes où des élèves en retard scolaire franchissaient les étapes allègrement. On se retrouvait avec des écarts d’âge de 3 ans dans une même classe, et des différences en termes de connaissances assez violentes. Si certains profs peuvent gérer une classe à 3 vitesses, d’autres doivent accorder plus de temps aux mal-apprenants, pour reprendre une terminologie très trotsko-technocratique.

 

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Sauter une classe en arrière,
ça doit pouvoir se faire

 

Cependant, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : si l’on accepte de telles différences de niveau, il faut accepter le ralentissement de l’apprentissage dans une classe donnée. Ou sélectionner, le mot atroce qui fait trembler la gauche culturelle (mais pas ses responsables qui mettent leurs mômes en douce dans les meilleures institutions, loin de l’école publique truffée de racailles). Les bons d’un côté, les moins bons de l’autre. De toute façon il n’y a pas débat, puisque le cours naturel des choses s’y emploie : les parents déplacent leurs enfants au gré des établissements qui correspondent au niveau de leur progéniture, malgré la sectorisation.

Pour le coup, et pour éviter cette partition pas très sociale, Blanquer a raison de mettre le paquet sur le CM2 et le rattrapage du niveau. Car 30% des élèves qui arrivent en 6e ne savent pas correctement lire, écrire et compter. Ce dont la gauche najatique n’avait visiblement pas grand-chose à faire. La gauche culturelle avait trouvé un biais pour éviter d’affronter le problème : on ne redouble pas, on réoriente. Vers des filières moins prestigieuses, moins demandées, en se lavant les mains d’un futur qui sent la sous-formation et derrière, le chômage.

Le travail, voilà tout ce qui intéresse les Français. Leurs dirigeants aussi, mais d’un autre point de vue : celui du profit. 21 millions de nos compatriotes ont voté pour un ultralibéral assumé. C’est un choix. Qui aura des conséquences. Le travail va être libéré, ubérisé. Libéré, comme si le travail était prisonnier de lois qui l’empêchaient de s’exprimer. La réalité, là aussi, est plus complexe. Une chose est sûre, ce qui se profile, c’est un travail plus précaire, des carrières plus cahotiques, ce qu’une partie des Français connaît déjà et ne redoute pas trop. L’autre partie, la salariée, va découvrir l’enfer de l’américanisation du marché du travail ! On exagère, c’est un effet de style. Non, au-delà de l’ubérisation qui vient, c’est le télétravail qui se développe. Avec du bon et du mauvais.

Une étude de la Fondation Concorde (il y a des tas de fondations, on peut pas toutes les vérifier) reprise par Le Figaro établit que près de 7 millions de Français sont « éligibles au télétravail ». Et par télétravail on entend à domicile et dans des espaces partagés. Il n’est pas rare de voir, dans les grandes villes, ouvrir des échoppes qui proposent à des employés à l’étroit dans leur boîte de venir faire un petit break « boulot » en buvant un café. Pourquoi pas ? Pourquoi toujours travailler dans des conditions de promiscuité, de stress, de pénibilité si c’est évitable ?

 

 

Bon, on le voit, c’est pas pour tout le monde. Il faut pour cela un job mobile. L’avantage premier, c’est le gain de temps quotidien sur les trajets. Dans les conurbations, ça peut prendre entre 1h et 2h par jour, aller plus retour. Le télé-employé y gagne 37mn en moyenne, 45mn de sommeil, avec une dilution notable du stress. On n’ira pas jusqu’à dire un allongement de la durée de vie, non plus. Mais la fondation estime que cela génèrerait une baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladie. Et surtout, le mot magique pour l’employeur, une hausse de la productivité de 20% environ.

Ceux qui pratiquent le télétravail savent ses pièges, et ses limites : plus d’horaires, donc un débordement facile de la journée de boulot bien au-delà des 7 heures officielles. Il n’est pas rare de voir un cadre bosser avec son PC portable à chaque fois que c’est possible. On emmène son travail partout, donc on travaille tout le temps. Et ça donne les sempiternels articles de l’été sur les Français qui ne lâchent plus leur portable sur la plage. Une japonisation rampante... Ensuite, il y a tout un tas de conséquences juridiques sur la possibilité d’un accident du travail à l’extérieur, l’application du code du Travail chez soi, la conformité du logement du télétravailleur...

Quoiqu’il arrive, beaucoup de Français, et surtout ceux qui bossent dans la nouvelle économie du Net, ne travaillent déjà plus dans les conditions classiques : un lieu fixe, des horaires fixes, tout cela a explosé. Certains savent y trouver leur bonheur, d’autre rament. Le sujet est vaste et mériterait une étude entière.

 

 

 

Le boulot, quand il est intéressant, prenant, excitant, peut devenir une drogue. Ainsi, David Pujadas, qui a dû quitter cette semaine « son » JT, a-t-il fait ses adieux à toute la France comme s’il disparaissait, qu’il mourait médiatiquement. Une mise en scène un peu étonnante pour un serviteur du service public. Mais dans une France qui a voté Macron à 66%, tout semble possible. Plus rien ne doit nous étonner. Il est vrai qu’un job à 20 000 euros par mois, c’est dur à lâcher. Mais Pujadas n’était pas le mieux payé de la télé. Un Hanouna, qui est pourtant moins cultivé ou moins porté sur la connaissance, gagne lui largement six fois plus.

Après avoir un peu déconné avec les gays, Hanouna a été puni de 3 semaines de pub par le CSA. Une perte de 5 millions d’euros pour la chaîne C8. Toujours à l’affût d’un bon coup, l’animateur a alors proposé au CSA, pas vraiment habitué à la négociation d’un marché du Marais, de reverser le montant des pubs à des associations (gays ?) si le CSA revient sur sa punition. On n’a pas trop d’angoisse pour Cyril, qui ne risque pas la prison.

 

 

Alors que Pujadas pleure, et qu’Hanouna pleurniche, il y en a deux qui savourent : c’est la paire Zemmour & Naulleau, dont l’émission sur Paris Première cartonne. C’est vrai que la parole y est plutôt libre, même si elle reste dans certaines limites, que nous savons tous. Il faudra se contenter de ces petits espaces de liberté.

Et maintenant la morale de fin, comme dans les films américains manichéens.

L’école et la télé sont deux outils capables de dispenser de l’ignorance et de la connaissance. Ou de la propagande et de la connaissance. Visiblement, on ne peut avoir l’une sans l’autre. À nous de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie.

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Sur la gauche culturelle qui a remplacé la connaissance
par la propagande de son idéologie mortifère,
lire chez Kontre Kulture

 
 






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10 Commentaires

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  • #1742547
    Le 9 juin 2017 à 21:29 par réGénération
    Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

    Le télétravail... c’est du "travail" sur écran quoi ?

     

    Répondre à ce message

  • #1742601
    Le 9 juin 2017 à 23:05 par 1977
    Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

    En matière d’éducation, le seul acte de révolution nationale nécessaire dont on ait besoin est de se débarrasser du socle commun et de l’évaluation par compétences. Je parle du primaire du collège et du lycée général. Il n’y aura pas de dénajatisation sans dépeillonisation déamonisation défillonisation déferrysation déallégrisation. Qui dans ce pays sera capable de comprendre que la racine du mal se nomme socle commun ? Que ce qu’il y a à perdre c’est l’identité même de l’éducation française avant qu’elle soit totalement TAFTA compatible. Votre lecture n’est pas totalement fausse mais quand même oiseuse car elle s’entête à ne pas vouloir entendre parler du socle commun. ça doit faire 7 ou 8 ans que je le répète dans les commentaires mais je n’ai jamais lu la moindre réflexion sur cela sur votre site.

    "dès qu’on touche à un cheveu des profs, c’est la guerre civile en France" c’est à croire que vous n’avez pas passé une seconde à vous intéresser à l’éducation de tout le quinquennat de Hollande... parce que les profs ont été scalpés dans le plus grand calme, vous avez pourtant relayé quelques critiques de Brighelli, mais si vous ne comprenez pas le sens de mon allusion à un certaine pratique capillaire indienne alors c’est que vous n’avez pas compris ce qui s’est passé.

    Laissez-moi juste vous dire que ce à quoi vous pensez quand vous pensez au mot "éducation" n’existe même plus dans le souvenir des profs.

    Un monde a été détruit.

    L’école devient une entreprise.

    Le mammouth crève, et la France avec.

    Ce qui a été fait en 5 ans est un changement d’ADN.

    L’enseignement devient une chose périphérique et au centre on glose sur l’accessoire, on laisse le management scléroser les profs ahuris et bientôt les élèves.

    Vous vous êtes intéressés à l’enquête sur les climats scolaires ?

    Vous devriez vous devriez réfléchir au sens de cette enquête qui a consisté à demander aux élèves ce qu’ils pensaient de leur établissement pour influencer le projet d’établissement.

    Mais bon il y a une seule chose à faire pour sauver la France : détruire le socle commun.

     

    Répondre à ce message

    • #1742746
      Le Juin 2017 à 09:10 par Sev
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      Si si, pour ma part, je partage largement votre analyse et suggestions. Moi, je vais encore plus loin que vous, car s’il est exact qu’il faille détruire à tout jamais le "socle commun" (!), il faudrait, de mon point de vue s’entend, ne proposer que l’apprentissage de la lecture et du calcul. Puis faire en sorte de donner envie, de déclencher une vraie curiosité pour aller de soi même vers la géographie, l’Histoire et les matières qui permettent de réfléchir par soi-même : littérature, philo, poésie, peinture, expressions corporelles.
      Bon, ça ramène un certain nombre de thèmes de base mais pour permettre à un cerveau de se développer le plus largement possible il faut lui offrir des matières non abstraites. L’avènement des maths "modernes" fut une catastrophe pour les cerveaux créatifs. Ce genre d’approche a fabriqué des têtes incapables de penser autrement que par logiques linéaires, par "procès". Cela a permis ensuite d’imposer comme naturel un truc qu’ils appellent le "management" dans toutes les entreprises. Une méthode de gestion des employés qui rend totalement cretin.
      Il manque gravement également dans l’enseignement en général de notre societe, l’accès et la compréhension des rituels. La fonction symbolique des rituels qui fondent une société a été balayé au profit (!) de rites de consommation compulsive et de références exogènes cretinisantes apportés par la sous-culture américaine. Cela a aboutit au fameux tittytainment qui affecte la quasi totalité des jeunes générations qui n’envisagent même plus de se passer de leurs colifichets addictifs

       
    • #1742749
      Le Juin 2017 à 09:24 par Serge
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      Merci pour cette intervention salutaire de quelqu’un qui a l’air de savoir de quoi il parle.
      Mais le socle commun n’est pas la seule source des maux, il y a aussi le collège unique et ce nivellement par le bas qui ne date pas de Hollande mais de VGE avec la fameuse réforme Haby.
      Avant Haby, les élèves n’ayant pas le niveau requis étaient réorientés après la classe de 5e et ne perdaient pas deux années supplémentaires sur les bancs du collège.
      Le dernier brevet blanc que nous avons organisé, au moi de mai, l’a été dans des conditions normales d’examen. Les sujets étaient faciles mais la correction fut effectuée telle que cela devrait être.
      Résultats : 65% d’échec, ce qui reflète l’exacte réalité du niveau des élèves en fin de troisième, mis dans des conditions normales d’évaluation..
      Commentaire de la principale adjointe : "Les sujets étaient mal faits et la correction a été trop sévère". A aucun moment ces gens n’acceptent de regarder la réalité en face.
      Hier au soir premier conseil de classe de 3e. Pratiquement tout le monde va en 2nde générale et même les deux ou trois cas pour lesquels la principale admet que, quand même, ils n’ont vraiment pas le niveau (on sent bien que ça lui fait mal et que la hiérarchie ne va pas être contente), elle finit par avouer que, de toute manière, si les parents le veulent coûte que coûte, ils iront au lycée. Les conseils de classe ne sont plus qu’une chambre d’enregistrement de la démagogie ambiante voulue par les politiques, soutenue par les associations de parents d’élèves et mise en oeuvre par la hiérarchie de l’EN dont les chefs d’établissement, inspecteurs et autres recteurs ne sont que les serviles courroies de transmission, récompensés par de jolies primes s’ils font bien leur boulot. Les profs ne sont pas écoutés.
      Quand je lis dans cet article qu’il est impensable de toucher à un seul cheveu d’un prof, je rétorque que oui, les profs ont été scalpés depuis bien longtemps et je rajouterai que c’est un peu bien fait pour leur gueule tant cette corporation fait preuve d’inintelligence politique. La mise en place de la fameuse réforme Najat a nécessité des centaines de milliers de journées de "formation" (comprendre tentative de formatage), dispensées par des profs et des IPR collabos. Tout cela, comme c’était prévisible, est balayé par un revers de main. Donc, se profile une énième réforme pour laquelle ceux qui nous ont vendu du Najat depuis deux ans viendront nous vendre du Blanquer avec la même "conviction".

       
    • #1742751
      Le Juin 2017 à 09:33 par Serge
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      suite et fin

      Que tout le monde se rassure, surtout les parents d’élèves persuadés que leur exceptionnelle progéniture finira à Stockholm devant l’académie Nobel. Entre 80 et 90% des collégiens auront leur brevet puisque les sujets seront de niveau CM2 et que les correcteurs recevront de telles consignes de bienveillance que même un âne avec un chapeau serait admis.
      Tout ce petit monde (élèves et parents) rasséréné, sûr de son bon droit et de son excellence, sera prêt pour affronter le lycée et obtenir le BAC sans trop se casser la nénette.
      Le réveil n’en sera que plus difficile puisque 60% d’entre eux ne passeront pas le cap de la première année de FAC. Les même 60% qui auraient dû être dégagés depuis bien longtemps et réorientés vers des filières où, sans doute, ils se seraient épanouis et ne se retrouveraient pas, à 20 ou 21 ans, sans aucun diplôme ni aucune qualification.
      On a un peu la société qu’on mérite.

       
    • #1742752
      Le Juin 2017 à 09:33 par anonyme
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      Il y a beaucoup plus que cela à détruire pour sauver l’école... et tout d’abord, il faut se poser la question "quelle école et pour quoi faire ?"... L’école de nos grands parents était celle qui avait une fonction : répondre aux besoins de l’industrie en développement... cette école là devait "fabriquer" du personnel standardisé, interchangeable, formé, sachant écrire sans fautes (image de marque de l’entreprise )... En un mot, l’école avait une fonction , elle était en cohérence avec le monde économique et social de l’époque... Du coup, on la respectait, car elle ne mentait pas... Aujourd’hui, l’école se veut le lieu de la formation de l’individu et du citoyen... mais ses objectifs sont devenus obsolètes... La désindustrialisation est passée par là... aujourd’hui, Bac + 8 n’est plus garant d’une carrière formidable, le réseau est redevenu le premier critère d’emploi vraiment payant, et donc l’école ment en fixant des objectifs qui ne sont plus utiles à personne... Du coup, on ne la respecte plus... et c’est bien naturel... Son seul mérite pour la société est de maintenir le plus longtemps possible les jeunes hors du marché de l’emploi et donc des chiffres du chômage de masse... D’où le fait que nos ados qui font des années et des années post bac sans bien savoir où ils vont se retrouvent avec un CV complètement vide à 25 30 ans...
      Maintenant, si l’on reste attaché à une école qui fonctionne correctement, le socle commun est certes une connerie mais il y en a tant d’autres...
      La diminution des heures de français au profit d’anglais, Histoire de l’Art ou autre...
      Les projets d’école sensés dynamiser des pratiques (MDR)
      La pénétration dans l’école de tous un tas de gens qui n’ont rien à y faire... Les municipalités qui ont transformé les école publiques en centres de loisirs grâce aux rythmes scolaires, les parents qui sont devenus des consommateurs et qui veulent une école "transparente" pour la liker ou la disliker...ayant été promus acteurs de la communauté éducative dans des Conseils d’Ecole par M. Jospin je crois...et qui ne se rendent pas compte qu’ils font partie de l’équation qui vise à détruire l’école publique... Les divers "artistes" qui interviennent sur des mini contrats et pour qui les écoles sont devenues un bassin d’emploi à exploiter... faut bien vivre...
      Tout ça sans oublier les programmes scolaires... qui méritent à eux seuls une relecture bien au delà des simples reproches qu’on peut voir ça et là...

       
    • #1742778
      Le Juin 2017 à 11:07 par Georges 4bitbol
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      La franc-maçonnerie tient l’éducation nationale.

       
    • #1743091
      Le Juin 2017 à 19:10 par 1977
      Un jour en France : vendredi 9 juin 2017

      @george 4bitbol

      vous avez raison, mais cela n’entrera jamais dans les consciences

      j’ai affiché pendant plusieurs mois une copie couleur format A3 de cette annonce dans la salle des profs de mon établissement http://media.medias-presse.info/wp-...

      c’est à cette occasion que la ministre a été décorée par son employeur
      https://www.egaliteetreconciliation...

      aucun de mes collègues ne l’a seulement vue...