Si la tribune de "Henry Rousso [...] historien" (c’est écrit comme ça) dans Le Démon du dimanche, intitulée "Faurisson débouté, l’Histoire enfin respectée" reste - comme il est probable - sans soulever de réprobations par ses pairs, cette publication marquera l’abandon total de ce qu’il pouvait rester de crédibilité dans l’érudition universitaire française. Et ce, quoi que l’on puisse penser des thèses de Robert Faurisson qui aura réussi ce tour de force en demandant au tribunal de rappeler le nécessaire respect dû - sauf preuve du contraire et pour lui comme pour tous - à son honneur et à sa probité, de faire admettre par un historien la nécessité d’une "protection" judiciaire de l’ "Histoire" !
Et cette "Histoire" serait "enfin respectée" parce qu’un tribunal décide d’amalgamer une série de décisions de relaxe au bénéfice de la bonne foi pour l’assimiler à un apport de preuve. Et cette "Histoire" outragée se trouverait désormais rassurée non par l’intervention de la justice dans ses débats (l’avouer reviendrait à loufer dans un salon) mais par la "protection" dont elle bénéficierait désormais contre les "vérités alternatives"...
Il est possible que le texte du jugement ne puisse être publié in extenso avant l’appel. Henry Rousso ne prétend pas, par ailleurs, dans sa tribune, avoir été présent lors de l’audience.
S’il y était, que ne donne-t-il son avis d’historien quant à la valeur des preuves concrètes fournies tant par les accusés que par le plaignant au cours de cette audience-là ? Il s’agissait bien en effet d’étayer ou de réfuter les qualificatifs de "menteur professionnel", "faussaire" et "falsificateur" à l’encontre de Robert Faurisson.
Rousso et les juges eux-mêmes, semble-t-il, se trompent de procès. Ce n’est pas en premier ressort celui de la "falsification de l’Histoire", mais celui d’une possible diffamation. "Menteur", "faussaire" et "falsificateur" ne sauraient être lancés à la tête de quiconque pour la seule interprétation - même tenue pour abusive, elle demeure libre par définition - de données historiques admises, mais seulement en cas établi de tromperie, de bénéfices retirés d’une tromperie ou de production de faux.
Cela fait un moment qu’on se demandait où allait cette "Histoire" sous surveillance judiciaire. La voilà tombée au plus bas : pauvre orpheline de la raison elle doit être désormais mise SOUS PROTECTION !
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