Quand un journaliste demande à Eric Zemmour s’il a dérapé, quand il a expliqué dans Causeur que les djihadistes avaient du courage, celui de mourir pour leurs idées, le journaliste et écrivain à succès lui répond, très empereur romain : « Je ne dérape pas, je ne dérape jamais. »
« Je pense effectivement que les gens qui meurent pour leurs idées sont respectables, ça veut pas dire que je respecte ce qu’ils font, ça veut pas dire que j’approuve le fait de tuer des innocents »
Toujours est-il que des victimes des attentats sur le sol français ont porté plainte pour « apologie de terrorisme ». Pour le reste, Zemmour ressort ses thèmes favoris, qu’on a déjà entendus et commentés 150 000 fois. Le truc intéressant du jour, ce n’est pas cette provocation promotionnelle (son livre caracole en tête des ventes, battons le public pendant qu’il est chaud), mais bien la congruence, plus ou moins consciente, que Zemmour exprime.
À travers sa déclaration relativement anodine, deux objectifs politiques se rejoignent : celui du sioniste qui organise l’affrontement entre deux communautés – chrétiens contre musulmans –, et celui du djihadiste, probablement manipulé par le sioniste, qui cherche à accélérer le processus. On la refait, pour ceux qui considèrent que c’est pas très clair : djihadistes et sionistes ont un intérêt commun.
Et si Zemmour était l’agent provocateur de la cassure de la Nation ?
Et si Zemmour était le Cohn-Bendit d’aujourd’hui ?
Cela voudrait dire que le sionisme peut se servir indifféremment de la gauche ou de la droite sans que cela lui pose problème, du moment que ses intérêts et sa puissance sont maintenus, voire augmentés.
Alors, faut-il encore croire au débat droite/gauche ?
France 2 y croit, en invitant Alain Juppé, le candidat de l’oligarchie, dans L’Émission politique – quel titre génial – hier soir. Pour bien mettre en valeur son poulain chéri, le Comité Central du Soviet Suprême franco-sioniste a fait monter sur le ring trois sparring-partners faciles à démonter : Jérôme Kerviel, le trader qui a paumé quatre milliards d’euros en faisant joujou sur son ordi pendant le boulot, Robert Ménard, en charge du laboratoire identitaire anti-djihadiste de Béziers, et enfin Léa Salamé, celle qui fait péter le décolleté et les braguettes.
Le méchant Robert « stats ethniques » Ménard a perdu, Alain « force tranquille » Juppé (Force kiltran) a gagné, conservant son sourire rassurant pendant toute la perfide attaque. « Du catch », comme dirait un producteur du Grand Journal de Canal+ : la politique à la télé, c’est du catch pour les ânes, tout est sous contrôle, les prises et contre-prises sont étudiées à l’entraînement, l’arbitre est au courant, le public applaudit le spectacle démocratique, la chaîne fait son audience, tout le monde est content.
On remarque sur ce graphique que Juppé dépasse Sarko, preuve que le dispositif oligarchique fonctionne comme prévu. C’est l’essentiel.
On passe aux choses sérieuses avec le miracle du jour. Alors qu’il chialait comme une madeleine lors de sa garde-à-vue, avec fouille au corps (mhhh, fouiller Morandini) et cuisinage par les flics des Mœurs (on les appelle plus comme ça mais c’est plus joli que la BPM actuelle), qu’il a été foutu au trou sans lacets ni téléphone, l’animateur de charme de NRJ12 et Europe 1 ressuscitera – le 19 octobre – sur i>Télé. Ben merde alors, on croyait qu’il avait fait des trucs chelou avec des minots de 15 berges ? 812 (huit cent douze !) comptes Twitter bidon pour entrer en contact avec ses « victimes », les appâter avec du taf en télé, tenter de les voir à poil, leur demander quelques « scènes », comme un vulgaire producteur de porno gay amateur ?
Conclusion : la résilience, ça marche !
- Non, il n’y a pas de garçons nus derrière les rideaux
La couille, c’est la SDJ (société des journalistes) de la chaîne d’info, qui s’estime « sous le choc » de cette décision bolloréenne. Vincent, la réputation de Morandini, présumé innocent comme l’agneau qu’il vient de mettre, il s’en fout : seul l’audimat compte, et i>Télé en a violemment besoin, larguée qu’elle est par BFM TV. On appelle ça un dilemme : soit Morandini arrive, avec ses infos pompées à droite à gauche par son armée mexicaine de stagiaires, et l’audimat remonte – surtout après un été aussi hot –, soit la SDJ barricade l’entrée de la chaîne avec des planches et des clous, et la chute se poursuit.
On n’aimerait pas être journaliste à i>Télé.