François Hollande, le clown qui nous sert de président, était en déplacement à Ivry (92), pour montrer que la banlieue, c’est aussi la « quiétude », le « vivre-ensemble », et que « ça marche » des fois. C’est pas que les voitures brûlées, les hordes de racailles, la drogue, les tournantes, les insultes et les arrestations. 66 millions de Français ont attendu ce voyage présidentiel pour apprendre ce qu’ils savaient déjà.
Ce que le président en exercice ne dit pas, c’est l’incroyable perversion des socialistes à l’égard du peuple de banlieue depuis 1984 et SOS Racisme. Les banlieusards – ce bloc sociologique fait d’immigrés, de petits Blancs, d’ouvriers à la retraite qui ne peuvent pas partir, de chômeurs longue durée, de jeunes pauvres et de délinquants – ont servi à tout.
Tournante des politiques sur la pauvre banlieue
De réservoir de voix pour la gauche, communiste puis socialiste, de publicité Benetton pour la société multiculturelle, de repoussoir pour la France profonde, mais surtout, d’armée de réserve antinationale. Il fallait briser le nationalisme français, toujours prompt à se réveiller, que ce soit dans le foot ou la politique. Mais c’est bien la généralisation du haut débit sur l’Internet en 2004 qui a foutu les plans de l’oligarchie déguisée en gauche humaniste en l’air. En se parlant sans passer par les filtres des médias, les Français ont commencé à comprendre qu’on les prenait pour des cons : et les banlieusards, et les patriotes. Aujourd’hui que la lucidité commence à venir aux gens (les stats croissantes d’E&R en attestent), les tentatives d’opposer le néoprolétariat et les patriotes, soit les rouges et les bruns, pour reprendre la terminologie de Philippe Val et Didier Daeninckx, sont de moins en moins efficaces. C’est pour ça que l’oligarchie jette toutes ses forces dans la bataille : il faut couper la communauté nationale en deux.
Alors un François Hollande, héritier de cette ingénierie asociale, qui vient appeler au calme en banlieue, ça fait sourire. Hollande hors du jeu, trois socialistes ou post-socialistes se battent pour récupérer cet héritage électoral : Hamon, Mélenchon et Macron.
Oscillation de la stratégie entre manipulation et répression
Macron, on l’a vu, téléguidé par le CRIF, France Israël et Rothschild, ses parrains de poids, vise la communauté maghrébine qui veut travailler, même si c’est à la Uber. Libéralisme à tout crin, déconstruction du droit du travail, tout est bon contre le chômage… et pour les profits du grand patronat. Le nouvel esclavage libéral se profile, sur fond d’humanisme social. Et les impôts de ces sociétés, les services publics français n’en verront pas la couleur.
Hamon, avec ses promesses de revenu et de cannabis universels, fait l’unanimité chez les lascars. Mais de là à les faire voter, c’est une autre histoire. Il y a une bonne décennie, fin 2005, Joeystarr et Besancenot avaient lancé une opération dans les quartiers qui avaient un peu chauffé pendant les émeutes sarkoziennes. Il s’agissait de pousser les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. Mais les Français en avaient marre, les télés ayant bien fait l’amalgame entre immigrés et racailles : à la fin, c’est Sarkozy qui avait raflé la mise, avec sa promesse de mettre les racailles au pas. On a vu le résultat.
Mélenchon, lui, n’est pas en odeur de sainteté chez les musulmans. Il n’a pas non plus le vote ouvrier, parti au FN. Le nouveau mao de Gérard Miller touche plutôt les fonctionnaires des classes moyennes, les profs, les bobos et les étudiants. Du vote blanc, qui croit encore au Grand Soir, mais sans le souverainisme. Autant dire que le Grand Soir a peu de chances de voir le jour, dans ces conditions. Ben oui, sans souverainisme, le pays ne s’appartient pas, il reste le prisonnier des forces oligarchiques. Conclusion : l’hologramme fracassant n’a pas grand-chose à attendre des quartiers.
Du côté de la droite, c’est toujours la même musique : on va limiter l’immigration qui sature les banlieues, qui dénature la protection sociale, mais en fait, rien ne se passe. La droite a aussi ses raisons de conserver un foyer de tensions au cœur de la nation : sans parler de la casse du droit du travail, ça permet se faire peur aux gens, de montrer les muscles en période électorale, d’amalgamer pauvreté et criminalité. À l’arrivée, la sécurité des habitants, tout le monde s’en fout. Les élections passent, le merdier demeure. On l’a vu avec Sarkozy qui a détruit la police de proximité. Le but était bien de créer de la tension et d’en récupérer les fruits électoraux ! Et aux chiottes les pauvres cons !
Allez, une ligne pour Fillon : il propose de baisser l’âge de la responsabilité pénale à 16 ans. C’est vrai que ce sont majoritairement des 15-25 ans qui foutent la merde dans les banlieues. La seule solution, c’est un État qui retrouve son autorité (Hollande symbolise la faiblesse de l’État, qu profite au libéralisme), et pour ça, des dirigeants qui ont une autorité naturelle. Tout le monde a connu un ou une prof de maths qui faisait régner non pas la terreur, mais le respect. Ceux qui demandent du respect du matin au soir verront peut-être arriver un président qui inspire le respect. Et qui se fait respecter. Car depuis 10 ans, c’est pas le cas. Zéro transcendance possible avec Sarko ou Hollande.
Personne ne sait si le FN, en cas d’arrivée au pouvoir, va mettre de l’ordre dans le pays. Mais beaucoup espèrent un changement, et en ont besoin. Les gens en ont marre des antifas pilotés par l’anti-France au pouvoir, des racailles laissées volontairement en liberté pour criminaliser la contestation sociale, qui devient alors inaudible, et du rabaissement programmé dans tous les domaines. Le mouvement souverainiste qui monte trouvera sa traduction politique, c’est écrit.
En attendant, Marine Le Pen fait sa tournée des dirigeants internationaux qui veulent bien la recevoir. Ce vendredi 17 février 2017, c’était au tour du Liban.
- Le découpage du Proche-Orient en 1926
Le Grand Liban, cette création française due aux accords Sykes-Picot de 1916. La candidate du FN y rencontrera successivement, selon les informations du Monde, cette officine libérale-sioniste, le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri et le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil. Plus le patriarche maronite Rahi ainsi que le leader chrétien Samir Geagea. Le quotidien se plaint que la délégation FN ne communique pas sur son voyage et ses buts, et n’invite que certains journalistes dans le groupe accompagnateur (on appelle ça un pool).
Jeudi soir, peu avant 20 heures, le parti d’extrême droite a fini par publier un communiqué de presse pour annoncer le voyage libanais. Ainsi que la composition d’un « pool », qui regroupe BFM-TV, Europe 1 et l’agence Reuters. Seul hic, ce dernier a été négocié sans en informer de nombreuses rédactions, comme Radio France ou Le Monde, qui n’ont jamais été sollicités.
Étonnant ! La radio de service public de Patrick Liste Noire Cohen tape à mort sur le FN depuis des lustres, Le Monde n’a plus pour fonction que de faire peur aux Français tentés par le souverainisme dans tous les domaines, et ils s’étonnent d’être bordurés. Attention, les collabos, la marginalisation vous guette !