Actuellement, la France a trois gros problèmes sur le dos : les migrants, le terrorisme, et la grippe. Les migrants, c’est un faux problème, puisque ce sont nos dirigeants qui ont décidé de nous les infliger. Le terrorisme, on serait tentés de dire pareil, puisque les pistes qui remontent aux commanditaires se perdent dans les très pratiques sables du désert yéménite ou syrien. La grippe, en revanche, ne doit rien au pouvoir socialiste, qu’on ne peut pas toujours accabler de tous les maux. Même si c’est tentant.
Le ministre de la Grippe, c’est Marisol Touraine. Elle succède à un autre « personnage », Roselyne Bachelot, qui avait piqué 700 millions d’euros au Trésor national – c’est-à-dire aux Français – pour faire des stocks de Tamiflu, qui seront au final sous-utilisés puis envoyés en Afrique. Cette fois-ci, pour forcer les gens à se faire vacciner, le pouvoir politique, qui n’est jamais très loin du pouvoir pharmaceutique (y a qu’à voir les relations dans les années 80 entre Michel Garretta du CNTS et la chaîne de commandement Fabius-Dufoix-Hervé, ce dernier étant condamné pour « imprudence et négligence » dans une affaire à 1 000 morts hémophiles, contaminés par du sang issu entre autres de prisonniers atteints du sida !), une information meurtrière est tombée à pic : dans une maison de retraite à Lyon, 13 personnes âgées sont mortes. De la grippe.
Oui mais voilà, les Français se méfient des vaccins « obligatoires » pour deux raisons : primo ils rapportent du pognon à des labos, et le profit passe souvent avant la santé ; secundo, tous les vaccins ne sont pas très sains. Oh, bien sûr, on nous dit le contraire, mais il y a comme une réticence nationale, qui est aussi la conséquence de toutes les salades qu’on a dû avaler, et pas seulement dans le domaine de la santé. En politique intérieure – avec cette répression contre de simples intellectuels qui s’expriment courageusement sur Internet –, en géopolitique, avec cette étrange entité qu’est Daech, dont les buts semblent très très congruents avec ceux de la coalition américano-israélienne et ses caniches français et allemands. Voilà pourquoi on ne veut plus se faire vacciner par ces menteurs, ces médecins qui nous rendent plus malades qu’ils ne nous soignent. Que les médecins se calment, il s’agit ici de médecins au sens figuré.
C’est vrai que dans tous les secteurs d’activité, on a l’impression qu’on nous sert du poison. Par exemple, en 2009 est sorti un film du génie – ce sont les médias qui le disent, hein – Lars Von Trier, Antichrist. Une histoire sans scénario mais avec beaucoup de sexe et de violence. Trop, visiblement, puisque 7 ans plus tard, le mal était fait mais mieux vaut tard que jamais, le Conseil d’État annule définitivement son visa d’exploitation. Tout ça à cause d’une obscure association, Promouvoir, « proche des milieux catholiques intégristes » nous apprend Libé, qui empêche les jeunes de voir de simples scènes d’automutilation sexuelles et de viols. Si on était mauvaises langues on ajouterait une Charlotte Gainsbourg en gros plan, mais ça serait du vice.
La même assoce de méchants cathos super coincés du tobozzo a eu la peau de Love, de Gaspard Noé, et de La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, qui admettra lui-même que son film était tendancieux. C’était l’histoire de deux jeunes filles qui découvrent l’amour entre femmes. Palme d’Or à Cannes. Une manière de promouvoir l’homosexualité, un thème très récurrent chez nos amis réalisateurs. À croire que toute la vie tourne autour du cul. Enfin, du leur. Les pauvres, eux, ne peuvent pas se consacrer à l’amour du matin au soir, au moyen des partouzes, de l’échangisme, du SM et autres sauteries. Ils essayent de trouver un créneau, après une journée de dure labeur... pour l’oligarchie, qui rogne tout ce qu’elle peut en matière d’avantages sociaux.
On exagère, bien sûr, on noircit le tableau : il y a des pauvres qui sont vraiment super cochons et des riches qui sont très démunis d’un point de vue affectif. On ne peut pas tout avoir, ou ne rien avoir. On parle de riches et de pauvres ça tombe bien, puisqu’on va boucler cette chronique avec Mélenchon, l’ami de tous les pauvres et l’ennemi juré des riches. Oh, rassurez-vous, on est loin des spartakistes, dont l’anniversaire de la liquidation approche (le 15 janvier 1919, Rosa et Karl sont abattus par les militaires allemands), car Mélenchon est un gentil, au fond, malgré sa grosse voix et ses grosses menaces. Il ne fait peur à personne, pas même aux capitalistes, et encore moins aux oligarques français, qui le regardent avec tendresse essayer de piquer des voix au FN, la vraie menace.
Pendant que Valls vide les salles avant même d’avoir commencé à parler, Mélenchon remplit les siennes. Tout le monde connaît désormais Méluche, qui a remplacé dans le cœur des Français de gauche Arlette, et le facteur. Pas le facteur Cheval non – celui-là avait du talent –, le facteur Besancenot, l’allié objectif de l’hyperclasse qui envoie les militants d’extrême gauche dans le vide intersidéral d’une lutte antifasciste anachronique, alors que c’est le fascisme à visage démocratique qui l’emploie et le finance. Mélenchon étant moins sot ou moins cynique que Besancenot, il sent que sa dernière campagne est arrivée, alors il met le paquet. Il propose des gros salaires aux pauvres (le SMIC à 1 700 euros par mois), des avantages sociaux à la tractopelle (la retraite à 60 ans, les soins remboursés à 100%), alors évidemment, ça marche.
Sauf qu’on est dans un pays capitaliste, que l’opposition officielle est sous contrôle, et que le Système laisse parler et même gueuler les gens non dangereux pour lui. Les autres, il leur ferme le bec. Juridiquement, économiquement, médiatiquement. On s’appelle ça la Démocratie (à la française).