Qui est le Quasimodo de Notre-Dame ?
Eh bien un étudiant en journalisme de 3e cycle, passé par l’université de Lorraine. Le président de l’établissement tombe de sa chaise à porteur, en découvrant l’identité de l’homme au marteau. Qui a quand même pris deux bastos en s’attaquant à un policier.
Pierre Mutzenhardt s’étonne :
« Son directeur de thèse est le premier surpris, il est dans l’incompréhension totale, il travaillait sur le journalisme, sur des sujets plutôt ouverts, il n’avait jamais montré des signes de radicalisation… C’est un étudiant qui ne mérite absolument pas d’être inscrit à l’université de Metz, je pense que je vais téléphoner au ministère pour voir quelle conduite tenir, ça peut choquer en interne »
C’est vrai quoi, Thor (le mec au marteau) arrive à Metz en 2014 pour faire une thèse en journalisme et finit par pulvériser la fréquentation touristique de la capitale, qui n’en avait pas besoin (les caisses sont vides grâce à la politique sournoise de l’Anne de Paris qui est en train de vendre les meubles). On avait déjà parlé de ce fameux Master de webjournalisme décrit dans un documentaire de Denis Robert (originaire de Metz). Les étudiants en webjournalisme et en herbe avaient tout simplement montré leur grande capacité de travail et de respect en faisant grève et en insultant Claire Chazal à son arrivée dans l’amphi. Les jeunes gauchistes y apprenaient le journalisme de gauche, c’est-à-dire le journalisme de Chômage. Aujourd’hui, la variante, c’est le journalisme terroriste, le Thor algérien ayant affirmé, à terre, être un « soldat du califat ».
Ces éruptions de violence islamiste (selon les médias) sont devenues notre quotidien. Valls a dit qu’on en aurait pour 10 ans, Trévidic a surenchéri, Kepel a confirmé, et Macron a repris l’antienne [1]. La France d’en bas en chie, mais du côté de Macron, là-haut, ça a l’air d’aller : après avoir broyé la main de Donald, après avoir renvoyé Vladimir dans les cordes, le président du Monde Libre s’attaque aux législatives avec son parti sans base et ses candidats amateurs. Puisque le peuple réclame de la déprofessionnalisation en politique, autant leur en donner. BFM TV, la chaîne porte-parole officielle de Macron, n’en finit plus d’exulter.
Ce mercredi 7 juin 2017, elle a carrément titré « Macron craint d’obtenir trop de députés en Marche ! ». Indiscrétion du Canard enchaîné du jour, qui prête ces mots au président :
« Nous allons avoir beaucoup d’élus, presque trop, plus de 400 (sur 577 sièges) »
Il est donc inutile d’aller voter. Christophe Barbier, qui officie désormais sur Drahi TV, cette chaîne franco-israélienne, dit que c’est un « symptôme de crise », pas bon pour la démocratie. Il y a des barres de rire qui se perdent ! Ses analyses d’une profondeur inouïe sont le modèle ultime et abouti du grand journalisme politique.
Le @C_Barbier est un gros con on le sait depuis longtemps, d'ailleurs il a sa carte en bonne et due forme...pic.twitter.com/bXLhYcVIsv
— Yann Amare (@AmareYann) 5 juin 2017
Alors ça – on l’a pêché sur le fil Twitter de Chris – c’est indigne, ou tout juste digne du niveau des étudiants en Master de journalisme numérique de Metz.
L’Amour n’est plus dans le pré
Pendant que des étudiants en journalisme de 40 piges attaquent des flics au marteau, que Macron compte les députés qu’il va avoir (le résultat doit déjà être tombé), les paysans français se suicident dans l’indifférence quasi-générale. Ce sont des morts qui ne comptent pas, qui ne sont pas spectaculaires, et qui ne sont pas dues au terrorisme. Pourtant, d’une certaine façon, il s’agit d’un terrorisme économique, qu’on appelle plus élégamment paupérisation, ou plus prosaïquement la vie qui part en sucette.
« Les agriculteurs sont plutôt des taiseux, et souvent ils retournent la violence contre eux-mêmes. C’est pour cela qu’il y a un ou deux suicides par jour dans notre profession. Mais peut-être que la violence va finir par se tourner vers les autres... »
Dixit le prophétique Jérôme Laronze en février 2016. À l’époque, alors porte-parole de la Confédération paysanne, il luttait contre la grande distribution. L’éleveur charolais foncera le 20 mai 2017 sur des gendarmes, qui l’abattront.
Depuis l’augmentation dramatique du taux de suicide dans cette profession, écrasée par les dettes et la pénibilité, un soutien psychologique a été apporté, nous explique Causeur. Pour ce qui concerne la Bourgogne, « 24 travailleurs sociaux dispersés dans la région répondent désormais aux appels de paysans pressurés par la paperasse administrative, la chute des prix ou la quête éperdue de subventions européennes ».
La morale de cette journée est qu’il y a différentes sortes de terrorisme. Un terrorisme spectaculaire, celui qui fait la une des journaux qui l’extraient pour cela de la rubrique bien chargée des Faits divers, le terrorisme médiatique, qui impose une vision des choses et une pensée sous peine de culpabilité voire de condamnation, et un terrorisme social qui ne se voit pas, mais qui sourd. Du verbe sourdre, sortir lentement hors de terre.