Il se passe tellement de choses dans cette France tourneboulée de 2017 qu’on va essayer de remettre de l’ordre dans le tas.
Ce mercredi 26 avril 2017, la campagne de second tour est bien lancée, et ce sont les ouvriers en souffrance de Whirlpool qui ont donné le top. Les deux candidats s’y sont frotté avec plus ou moins de bonheur. Les gauchistes ont reproché à Marine son extraction haut de gamme qui ne cadrerait pas avec la sueur ouvrière ; quant à Macron, son CV de banquier chez Rothschild, s’il lui a permis de gagner des millions d’euros dans de hardies fusions-acquisitions, va le poursuivre jusqu’à la fin de son existence. Le symbole Rothschild est bien trop puissant et présent dans l’esprit de la classe laborieuse française. Cela remonte aux 200 familles, qui étaient visées par l’alliance socialo-communiste (et radicale) du Front Populaire et du Cartel des gauches (1924-1936).
- Rafiki, le vieux sage du Roi lion
Rothschild, la transition toute trouvée pour sauter de Macron à Attali, du jeune poulain fou au vieux mentor sage. Non, on déconne, Attali n’a jamais été un sage. Plutôt un conseiller trouble des princes, dont on se demande si ce n’est pas plutôt lui le prince… des ténèbres ! Attention, rien à voir avec le Diable, « ténèbres » est ici à prendre dans son sens premier d’« obscurité », de manque de lumière. Pourtant, et Attali et Macron sont considérés comme deux lumières, ayant fait de grandes études et obtenu de prestigieux diplômes. Oui mais voilà, la France ne se commande pas avec des diplômes. C’est pas n’importe quoi, la France, et c’est surtout pas une entreprise, comme ces coquins voudraient nous le faire croire. Et pourquoi le veulent-ils ? C’est simple, on va vous l’expliquer : si la France devient entre leurs mains une entreprise, genre l’Entreprise France – on peut s’attendre à tout avec eux, un débaptême de notre cher et vieux pays – alors ils vont la découper en tranches et la revendre aux plus offrants. Le reste, ce qui est invendable, ils le balanceront aux chiottes, exactement ce qui se passe avec les ouvriers « disqualifiés » par la mondialisation ou les services publics qui ne rapportent rien (santé, sécurité).
Remarquez, c’est ce qui est en train de se passer, et depuis une bonne décennie : Sarkozy a balancé notre or, Hollande a vendu ses fesses à l’Arabie saoudite. Une vente à la découpe qui ne se voit pas, qui semble indolore, mais un jour, des centaines, des milliers d’ouvriers se retrouvent le cul dans l’eau. C’est peut-être des potes de Mélenchon mais les Pinçon-Charlot expliquent ça très bien dans La Violence des riches. Eh ouais, on lit aussi des brûlots de gauche, nous. On est eccelctiques. Ecclecttqiques. Tolérants, quoi. À propos, comment Filoche, qui a pesté durant toute la campagne contre l’ultralibéralisme, la destruction du Code du travail par la bande Khomri-Valls, puis l’uberisation de la société par Mac40, l’employé modèle du CAC40, comment Filoche a-t-il pu appeler aujourd’hui à voter contre Marine Le Pen, et pour Macron, même en se pinçant le nez ? Mais nous on se pince pour savoir si on rêve, là ! Idéologiquement, Filoche vient de signer son arrêt de mort, la fin de toute crédibilité. Décidément, du haut en bas du PS, tous passent à la machine à se renier. On a préféré « renier » à un autre verbe moins gentil.
Mais il n’y a pas qu’à gauche que ça bugue dans les tronches. On a vu hier l’état lamentable de la droite, qui a quand même mis du sien pour déboîter son candidat – il s’appelait Fillon, on ne sait pas si vous vous souvenez – et qui aujourd’hui lui met tout sur le dos, notamment le sympathique Copé, l’ennemi juré de Fillon. Carrément dingo schizophrènes, les Estrosi, NKM, Juppé, Sarkozy… et aujourd’hui les Jeunes Républicains qui appellent à voter Macron… Zéro honneur, zéro tenue, zéro logique, la plus vile des soumissions au dernier-né du Système, qui les couche tous comme une mitrailleuse de Zaharoff en 14 ! Attendez, la pointe arrive : Jean Lassalle, le député-paysan du Sud-Ouest, ne fermerait pas la porte à un emploi de chroniqueur chez Hanouna ! On espère que c’est une vanne, mais on n’est pas vraiment en période de vanne. En tout cas si c’est une vanne, c’est pas une vanne à nous, ni une fake news, ni un complot conspirationniste aussitôt dénoncé par Rudy IIIe Reichstadt.
Ouf, l’attaché de presse de Jeannot, l’homme qui parle comme un médecin écrit, d’après un tweet rigolo, dément la reconversion. Mais on ne sait jamais, la Bachelot avant lui a déjà franchi la frontière entre le politique et le média. En fait, il n’y a pas de frontière, c’est pour ça qu’on l’appelle le système médiatico-politique, car ils sont tous liés, on le voit bien avec la candidature Mac40. Chaque jour Le Monde ouvre ses colonnes à un collectif qui appelle à voter pour l’espérance, les valeurs universelles, l’Europe, toutes ces merdes. Tenez, ce mercredi c’était au tour des « chercheurs et des universitaires », et on va vous dire, on n’a même pas lu le communiqué. La honte absolue : ces mêmes subventionnés qui menaçaient la gauche socialiste de faire grève sous Hollande parce que leurs crédits avaient été coupés… Ils ont des diplômes, eux aussi, mais ils en tiennent une sacrée couche ! Menacer François 4% Hollande et appeler à voter pour Manu 23% Macron, faut le faire ! Et ça a fait des maths…
Remarquez, y a plus rien qui semble gêner personne dans cette présidentielle délirante. Aujourd’hui, Valls a renouvelé son offre de service à la nouvelle dominance macronesque, et il s’est pris un gnon en retour : dégage, tu pues la défaite, lui a répondu en substance le staff de campagne de Mac40.
Rejeté par la majorité des Français, expulsé par le suffrage universel, vomi par les forces vives de l’Internet, voici que le petit violon au 49.3 repointe son nez sale dans la campagne. Après avoir fait la une de Voici avec ses vacances au soleil après la gifle du 29 janvier 2017, il se croit toujours indispensable à la Nation. Franchement, qu’est-ce qui cloche dans la tête de ces gens-là ? Pourtant, Manuel CRIF Valls avait commandé un max d’études d’opinion sur sa magnifique personne. À croire que les instituts de sondage lui ont menti dans les grandes largeurs… Ils ont empoché le pognon et lui ont raconté ce qu’il voulait entendre ! Décidément, dans ce milieu, tout le monde entube tout le monde. Sauf qu’à la fin, c’est le petit peuple qui paye la note.
Le problème, dans notre République bananière (qui banane tout le monde), ce sont ces écrans douteux entre le peuple et les organes dits démocratiques. Mao a beau dire que le poisson pourrit par la tête, nous, notre poisson, il a pourri depuis longtemps mais il est toujours là !