On a tous en nous quelque chose des Territoire Occupés… En 48 heures, en France, trois faits divers au couteau. Un couple de policiers assassinés devant leur enfant de trois ans en banlieue parisienne, une jeune fille poignardée à deux reprises par un fou (?) à Rennes, enfin à Vénissieux, un garçon de 11 ans a blessé grièvement un autre garçon de 12 ans qui voulait le racketter. Nous avons deux morts, la jeune Rennaise tirée d’affaire, et le racketteur en « pronostic vital engagé ». Quels enseignements tirer de ces trois faits sanglants ? Y a-t-il une méta-explication ?
En premier lieu, on peut se réjouir, d’une certaine façon, que la France ne soit pas les États-Unis, où l’on peut se procurer facilement, si l’on ne fait pas partie de la liste plus bas, des armes de guerre, comme le fusil d’assaut AR-15. En revanche, on peut trouver des kalachnikovs chez les truands, dealers ou braqueurs. Dont on ne se sert généralement qu’une fois, si l’arme est tracée. Mais cela suffit pour une tuerie de masse, la nouvelle expression à la mode.
Voici liste des « ayant pas droit » aux armes aux USA :
un déjà condamné
un fugitif
un déficient mental
un immigré illégal
un ex-militaire déchu par l’armée
Dans le cas contraire, on peut se procurer l’AR-15, défourailler dans tous les sens, et finir troué par les balles de la police. La vraie question qui se pose : comment peut-on passer à l’acte ? Le conditionnement via Internet est une légende, on n’abat pas 50 personnes en matant des vidéos d’al-Suri, ainsi que nous l’explique Kepel. Il y a autre chose.
Le contrôle mental ? Celui que le grand public a découvert dans la série des Mémoire dans la peau, avec Matt Damon en tueur amnésique pour une antenne secrète de la CIA, qui forme avec des méthodes physico-chimico-psychologiques des assassins de personnalités politiques.
Le MK ou « mind control », on le vit au quotidien, depuis l’avènement des médias de masse. Les gouvernements ou les pouvoirs qui ont la main sur les canaux de l’information en profitent depuis longtemps. Il y a plusieurs paliers entre la fabrication d’un citoyen formaté par la propagande et celle d’un tueur de masse, mais le principe reste le même. Un conditionnement plus ou moins efficace dans un but précis.
La propagande socialiste – de ce socialisme abâtardi du XXIe siècle, qui a d’ailleurs contaminé la droite, donnant cette soupe pseudo-démocratique qu’on appelle UMPS ou LRPS – nous serine des conneries du matin au soir. En général, le contraire des vérités importantes. Le totalitarisme doit être adouci, occulté. Euphémisé. La dernière de Najat Vallaud-Belkacem, en quelque sorte la porte-parole du Mensonge officiel, c’est la prime de 1 000 euros pour les décrocheurs scolaires. Une vraie mesure de « gauche ». La droite hurle à la récompense des cancres, Brighelli prend sa plume-mitraillette, le Républicain Eric Ciotti y voit une « mesure destructrice des valeurs républicaines », bref, la guerre scolaire est rallumée.
Le vice contre la vertu
De toute façon, il suffit d’une étincelle, tant le bois des forêts est sec, ces temps-ci (grosse métaphore). C’est bien le but de Najat, utilisée non pas pour son sens politique ou sens de la Nation (elle ne sait pas ce que c’est), mais pour balancer des boules de bowling dans les quilles de l’adversaire. C’est un peu la Haziza du gouvernement, payée pour faire chuter la partie d’en face, à force de provocations, d’insultes, de menaces et de contre-vérités. Elle doit faire perdre patience, raison, etc. C’est pour cela qu’il ne faut même pas répondre à ses délires. Comme le suggérait Maître Junod avec Haziza. Laissons les cloportes sous les pierres, aurait dit Boudard, qui s’y connaissait en cloportes.
Aujourd’hui ont eu lieu les épreuves de philo pour près de 700 000 lycéens, qui ont planché, selon leur série, sur des questions du type « le désir est-il par nature illimité ? », ou notre préféré « Travailler moins, est-ce vivre mieux ? ». Les profs qui pondent les sujets sont des coquins. Sur tous les murs des grandes villes qui ont subi les Nuit Debout, fleurissent depuis trois mois les slogans anti-travail, et on ne parle même pas de la loi Travail de la Khomri, que personne n’a pris le temps de lire, à part peut-être Filoche, qui joue sa dernière carte pour le Grand Soir. Ah il met tout ce qu’il a, le gros !
Cependant, être contre le travail n’est pas être anarchiste, mais paresseux. C’est autre chose. Car c’est le travail de nos ancêtres qui permet aux pseudo-anars et autres casseurs de ne pas travailler, et de vivre aux crochets de la société, ou de leurs parents. Des études interminables en fac, des diplômes vides de sens qui ne mènent à rien, sinon à la double frustration sociale et personnelle... c’est sûr que faire la guerre aux bourgeois a plus de panache.