Une gonzesse se noie, on lui jette deux bouées de plomb. C’est ce qui est en train d’arriver à Najat VB à Villeurbanne. Pilée au 1er tour du 11 juin par Bruno Bonnell de LREM (36% contre 16%), l’ex-ministre du Désastre scolaire reçoit l’appui de l’Anne de Paris, comtesse de la Dette, et de Christiane GPA Taubira, la mercenaire qui a servi de caution morale aux lois amorales contre la Famille et l’Enfant. Bonnell ne pouvait pas rêver mieux...
« Il n'y aura pas de séance de rattrapage, il faut des remparts comme @najatvb à l'Assemblée nat. » @ChTaubira. Merci !#NousVilleurbanne pic.twitter.com/FfM80Lo0ln
— Najat Belkacem (@najatvb) 14 juin 2017
Le baiser des femmes araignées
De plus, soutenir un perdant fait mécaniquement de soi un perdant : nul doute que la comtesse du Trou (financier) va elle aussi se faire piler aux prochaines municipales, qui auront lieu en 2020, les maires étant élus pour 6 ans. Un sixennat, ou un sexennat. Le seul point positif de la dictature Macron est d’avoir contribué à balayer toute cette classe parasite qui ne se maintenait que par l’arnaque de l’alternance : la gauche merde - la droite est élue, la droite merde - la gauche est réélue… Maintenant on a le Parti de l’Oligarchie directement aux commandes, les deux partis larbins ayant explosé, les choses seront plus claires pour les Français qui ont de la purée dans les yeux. Cependant, il y a encore des dinosaures du vieux Parti de l’Alternance qui refusent de laisser la place aux mammifères…
- Bayrou attend les juges avec sérénité
Le ministre de la Justice juste François Bayrou ne veut pas partir : cerné de toutes parts par les affaires, des histoires d’emplois fictifs dans son MoDem, un truc que tout le monde pratique dans le paysage politique français, le paysan palois résiste, s’accroche, contre-attaque, quitte à s’opposer au Premier ministre Édouard Philippe.
On le sait tous, quand la meute mord le cul de la proie, c’est terminé, on peut plier bagage. Le départ de Bayrou semble programmé. Alors quoi ? Macron avait fait signer à tous ses ministres et futurs députés un papelard du genre « je jure que j’ai pas de casserole au cul chef ». Et là, notre petite fouine – un animal cruel – interne nous marmonne un truc bien tordu à l’oreille : et si, malin comme un négociateur du Habad (voir Faits & Documents 433), Macron avait utilisé le couple Bayrou-Sarnez pour engranger les voix centristes, tout en sachant que les deux oiseaux étaient sous le coup de menus ennuis avec la justice, histoire de s’en débarrasser à la Pilate une fois la victoire acquise à la présidentielle ?
#Bayrou "Le mot que tu retiens est ton esclave, celui que tu prononces est ton maître. C'est ce que n'a pas compris @bayrou"@fatimaxx #GGRMC pic.twitter.com/jbsZzLLsPE
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 14 juin 2017
Ce serait bien vicelard, mais tout est possible avec notre jeune et ambitieux roi. En même temps, Bayrou est un vieux requin de la politique, et Sarnez est arrivée première dans la 11e de Paris, avec plus de 40% des voix. Autant dire qu’elle sera député, députée, dépu, oh et puis merde député-e. L’enquête sur son employée parlementaire, tout le monde s’en branle, dans les 6e et 14e arrondissements. Une circonscription dans laquelle s’affrontaient pas moins de 20 candidats, dont 3 écolos et un paquet de « divers » !
Belkacem, Bayrou, tous deux ont été ministres des problèmes de l’Éducation nationale. Le ministère casse-gueule de toutes les pressions imaginables : partis, lobbies, syndicats, parents, profs, lycéens, étudiants, chacune de ces congrégations peut vous tomber sur le râble si vous avez le malheur de tirer sur le mauvais poil du Mammouth. Mais le Mammouth n’a que des mauvais poils…
La preuve : depuis que Blanquer détricote les « réformes » de Belkacem, la résistance commence à s’organiser et à gronder. Premier coup de semonce, un article de Jean-Paul Delahaye dans Le Monde, pourtant soutien de Macron. Delahaye est l’« ancien directeur général de l’enseignement scolaire et chargé de mission au cabinet du ministre de l’Éducation nationale Jack Lang de 2001 à 2002 ». Il est l’auteur d’un rapport ayant pour thème « Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous ».
« Aujourd’hui, 44 % des jeunes d’une génération quittent le système éducatif avec un diplôme de l’enseignement supérieur, c’est plus que nos voisins européens, et plus du double de la génération qui part à la retraite aujourd’hui. Le nombre des sorties annuelles sans qualification qui restait bloqué à 140 000 vient de passer à moins de 100 000. »
Delahaye se rengorge d’une stat qui masque pourtant une réalité moins glorieuse : comment expliquer alors que le niveau des étudiants français a baissé par rapport aux mêmes voisins ? C’est que ces diplômes n’ont pas la valeur espérée, ou vendue. À force de ne plus trop sélectionner au bac et en fac, la valeur des diplômes a pris un coup dans l’aile. Le chiffre de 44% est trop beau, trop gros pour être le signe d’un progrès, ça sent le « un sur deux » venu d’en haut. D’ailleurs, c’est le boss de Delahaye, Jack Lang en 2001-2002, qui avait lâché l’énormité de l’objectif de 80% d’une classe d’âge bachelière.
Conclusion : si on ne peut pas hisser les 4/5e d’une classe d’âge au niveau du bac (ancienne formule), alors on va baisser le niveau du bac pour que les 4/5e puissent l’avoir. C’est ce qui s’est passé, à coups de surnotations, de coeff sympas, de fautes pardonnées, d’épreuves adoucies…
- Mais qu’est-ce que j’ai fait ?
Second axe de l’attaque de Delahaye, la fameuse deuxième langue pour tous (même ceux qui ne parlent pas encore bien le français) :
« Comment expliquer que cette avancée démocratique que représente une deuxième langue vivante offerte à tous les enfants en 5e et plus seulement à quelques-uns en 6e soit autant combattue par certains ? Qui cela peut-il gêner ? Peut-être ceux qui utilisaient les langues vivantes pour séparer leurs enfants des enfants des autres dès la classe de 6e, mais qui ne peuvent évidemment avancer cet argument à visage découvert et qui préfèrent parler de nivellement par le bas. »
Traduction : ce sont les classes culturellement supérieures qui empêcheraient les autres de se hisser à leur niveau. Mazette, l’argument ! Vas-y, coco, arrête de faire des euphémismes, et lâche la purée.
Dessous se profile la peur de l’Arabe, l’élève, pas la langue. Les langues vivantes surnuméraires étant un moyen de lâcher le peloton et de s’échapper vers les hauteurs que les autres n’atteindront jamais… Oui mais voilà, il y a une détermination sociologique dans ces classes d’allemand en 5e, dont les parents bourgeois ont calculé tout l’intérêt. Si l’ÉducNat n’est pas capable de maintenir la discipline dans les classes, et donc d’en garantir le niveau, tous ceux qui en ont les moyens se font la tchave [1].
- Jack Lang a été ministre de l’EN de 2001 à 2002 sous Jospin
Or ce sont les même socialistes qui, sous prétexte d’ouverture et d’humanisme, ont chargé les classes avec des générations d’enfants d’immigrés pas toujours au fait de la culture française, transformant les classes de l’école publique dans les quartiers en autant d’occasion de fuir… Eh ouais, Jean-Paul. L’ingénierie « sociale » de toi et tes potes a en 30 ans déséquilibré l’école de la République, et maintenant vous venez chialer.
On ne va pas revenir indéfinimement sur les erreurs socialistes en matière d’éducation, parce que d’abord ce ne sont pas des erreurs. C’est un calcul, et aujourd’hui, l’urgence est de réparer la maison. Et c’est pas ceux qui l’ont affaiblie à coups d’égalitarisme bidon et de bien-pensance stérile qui vont nous donner des leçons.
Jean-Paul, tu titres « Éducation : les responsables de l’échec sont de retour »... T’as pas honte ?