Aujourd’hui, mercredi 14 décembre 2016, alors que la poche anti-Assad se réduit près du cœur historique d’Alep, trois grands esprits se sont rencontrés pour lancer une contre-attaque depuis la France. Il s’agit de Nicole Ferroni, l’amuseuse de Patrick Liste Noire Cohen, Anne Hidalgo équipée de sa télécommande on/off sur les lumières de la Tour Eiffel, et Raphaël « Je reprends la boutique sioniste de papa » Glucksmann, qui, chacun à leur manière, en appellent à ce qui nous reste d’humanité.
Nicole Ferroni ou l’escalade du Mont Grotesque (7622 mètres)
Altius, debilus, falsus, toujours plus haut, toujours plus con, toujours plus faux, telle semble être la devise des candidats au titre de Meilleur Propagandiste du Mois. Dans les usines de la jeune Union soviétique ou de la frémissante Chine populaire, quand il fallait augmenter la production, le Parti exaltait l’employé du mois, qui donnait tout pour l’usine, le Parti, le communisme, et le Grand timonier, ou alors Staline. Il y avait une transcendance. Aujourd’hui, les dirigeants chinois ont remplacé les « lendemains qui chantent » par la réussite matérielle, et chez nous, la transcendance consiste à complaire au lobby sioniste. Et pour ça, tous les moyens sont bons, qu’ils soient malhonnêtes, vils ou tout simplement débiles.
Nicole Ferroni, c’est l’humoriste qui monte – enfin, que le Système fait monter – sur Propaganda FM, dite aussi France Inter, du temps où c’était une radio française.
À 3’36, la voix de la nouvelle Stéphane Guillon se brise d’émotion et vire chèvre. Quand on pense que les humoristes de la station se foutent de la gueule des pleureuses nord-coréennes… Une chronique sans queue ni tête, qui permet de montrer le vrai visage de l’employée : une gentille fifille un peu sotte prête à tout pour complaire à Patrick Liste Noire Cohen et à la ligne sioniste en place.
À sa décharge, il est facile de se planter quand on touche au Proche-Orient, ou de défaillir carrément, à l’image de Bernard Guetta, dans sa chronique « géopolitique » :
C’est mains nues, avec femmes et enfants, que ces Syriens que Bachar al-Assad et ses alliés russes et iraniens viennent d’écraser à Alep étaient descendus dans les rues au printemps 2011, portés par les révolutions arabes et leur espoir d’enfin se débarrasser d’une dictature familiale qu’ils enduraient depuis 40 ans.
Ils n’eurent pour réponse que des balles, pas l’ombre d’un début d’ouverture, puis des bombes, puis des armes chimiques et, comme ils ne renonçaient pourtant pas, Bachar al-Assad avait inventé mieux. Il a fait libérer les plus illuminés des islamistes syriens, ceux qui allaient fonder Daesh, afin que ces fanatiques s’attaquent, en même temps que lui, à cette insurrection qu’ils détestaient car ils ne voulaient pas, eux, d’une démocratie mais d’une théocratie.
[…]
Comme celle, hier, des Républicains espagnols, cette défaite est enfin celle de la morale, de la justice, du droit et de la stabilité internationale car, lorsque la plus sanguinaire des brutalités peut impunément écraser la liberté, cela n’annonce rien de bon pour les temps à venir.
Comme les légions de la propagande ont pris fait et cause pour les rebelles, sans savoir ce qui se cachait derrière, et même s’il faut reconnaître une opposition puis une résistance anti-Assad (bien avant 2011, ça date même du temps de son père Hafez, qui n’y allait pas avec le dos de la répression), l’honnêteté journalistique oblige à dire que sur cette opposition s’est greffé un mouvement mercenaire mondial, entraîné et armé par l’entité anglo-américaine, financé par les Saoudiens, soigné par les Israéliens, et hébergé par les Jordaniens. L’histoire complexe mais accessible du Proche-Orient apportant des réponses aux paradoxes et contre-pieds ainsi soulevés.
La manipulation a ainsi consisté à laisser les naïfs choisir leur camp – en l’occurrence le camp du Bien – et à le défendre coûte que coûte, fut-ce au prix de la vérité. On en arrive donc, côté bien-pensance française, à un soutien mordicus des « rebelles » d’Alep, alors que les forces combattantes sont pour l’essentiel des mercenaires pré-cités. Des milliers de combattants venant de nombreux pays défendre le djihad, ou leur djihad, transformés par la magie de la manipulation médiatique en agents de l’oligarchie (Israël, États-Unis et son vassal britannique, plus leurs financiers arabes). Ce sont évidemment les mêmes qui servent de thérapie de choc et de calmant aux troubles sociaux qui agitent l’Europe, au moyen d’attentats organisés par les mêmes haut-décideurs. Quand on a compris ça, une foule de paradoxes disparaît, et la construction médiatique manichéenne s’effondre sur elle-même. Oui mais pour en arriver là, il faut faire évoluer un peu sa structure mentale, et c’est ce qui est le plus dur.
N’est-ce pas ce « semi-escroc » d’Einstein qui disait que les structures mentales étaient plus difficiles à casser que le noyau de l’atome ?
Alors, en ce mercredi 14 décembre 2016, entraînées par leurs principes et postulats faussés, les forces du Bien et leurs relais aveugles se déchaînent contre la libération d’une ville martyre, libération appelée depuis plus de trois ans par une majorité de sa population. Terrorisme à grande échelle défendu là-bas, terrorisme à petite échelle – tout est relatif – honni ici. La manipulation est la même, mais à une autre échelle. Ce sont les mêmes maîtres pour des victimes différentes. Cependant, les peuples français et syrien devraient être solidaires dans leurs martyrs respectifs.
Comme toujours, le « la » du grand orchestre médiatique est donné par les porte-paroles du pouvoir profond, ceux qu’on appelle à tort des « intellectuels », des « écrivains » et des éditorialistes, qui portent, défendent et font évoluer au gré des intérêts du Système la ligne du Système. Système, le mot qui énerve Valls, et on imagine bien pourquoi. Ce 14 décembre 2016, trois personnes incarnent cet unisson de cloches : Anne Hidalgo, Raphaël Glucksmann, et Nicole Ferroni. Un amalgame de sionisme, de socialisme et de féminisme qui, in fine, prouve un certain cousinage idéologique.
On notera que les arguments de ces trois grâces ne dépassent pas le stade de l’émotionnel. La perruche Ferroni pleurniche dans un mode « c’est trop grave ce qui s’passe pour faire de l’humour », Glux – relayé par la « grande » presse – appelle à un rassemblement bidon à Paris selon la bonne vieille méthode trotskiste (éculée), et l’Anne de Paris fait joujou avec sa télécommande à lumières sur la Tour Eiffel.
« Les Turcs n’ont pas voulu qu’on passe. Ils ont dit qu’il y avait eu des bombes au chlore et qu’il y avait un nuage dangereux »
Quant aux trois pieds nickelés de l’Assemblée nationale, partis voler au secours des populations bombardées, leur périple s’est arrêté à la frontière, les autorités turques les ayant refoulés en se foutant de leur gueule. Mariton, Mennucci et Duflot représentent cette gauche/droite LRPS impuissante et ridicule, dont les Français éclairés ne veulent plus.
Du côté des gens sérieux, on reconnaît que la collusion oligarchie-Daech n’a pas vraiment servi l’opposition syrienne, car il y a une opposition syrienne. Mais en tendant la main au conglomérat américano-israélo-saoudien, elle a signé son arrêt de mort.