Surnommé « Duterte Harry », le chef de l’État a expliqué comment il avait procédé à des exécutions sommaires lorsqu’il était maire de Davao dans les années 2000. En pleine croisade contre le trafic de drogue, l’objectif était de montrer l’exemple aux policiers locaux.
Le président philippin, Rodrigo Duterte, se livre souvent à des commentaires controversés que son entourage, ou lui-même, cherchent ensuite à clarifier quand ce n’est pas à les balayer complètement. Dernier en date : il affirme avoir personnellement assassiné des criminels présumés à l’époque où il était maire de la ville de Davao, dans le sud de l’archipel. L’objectif était alors, selon ses dires, de montrer l’exemple à la police.
Le chef de l’État a fait ces commentaires lundi soir au palais présidentiel devant des hommes d’affaires avec lesquels il évoquait sa campagne contre la drogue qui a fait des milliers de morts depuis son entrée en fonction le 30 juin. Après avoir parlé des meurtres commis par des policiers, Rodrigo Duterte a expliqué qu’il avait agi de manière similaire dans les années 2000 lorsqu’il était maire de Davao, ville qu’il a gouvernée pendant le plus clair des 20 dernières années. « À Davao, je le faisais personnellement, juste pour montrer aux gars [de la police] que si je peux le faire, pourquoi ne pourraient-ils pas le faire », a-t-il lancé. [...]
« Je dois massacrer ces idiots qui détruisent mon pays », a annoncé le jour de son investiture celui qui a endossé le surnom de « Duterte Harry », en clin d’œil au tueur incarné par Clint Eastwood.