La mise en scène d'Emmanuel Macron à Saint-Martin qui dort sur un lit de camp et se lave au seau https://t.co/qsAnjNtmXz pic.twitter.com/VCAeg27ot1
— Le Lab (@leLab_E1) 13 septembre 2017
Alors ça, c’est l’exemple absolu du journalisme de surface, par opposition au journalisme profond. Eh oui, il va falloir s’y faire, il y a bien deux journalismes, et en ne parlant que du journalisme, on risque de les confondre. Comme il y a la politique profonde et la politique superficielle, dite aussi politique pour les nuls, il y a le journalisme qui s’intéresse à la surface des choses, à l’écume, diront les romantiques, et les autres, qui entrent dans la viande. Cela fait deux races bien distinctes.
Automatiquement, on classe le Lab d’Europe 1, ce Décodex radiophonique, dans la catégorie du journalisme superficiel qui, on le rappelle, induit les gens en erreur. Car en ne disant pas tout, ou pas assez, on ne dit rien, on fait semblant de dire, et on sait très bien pourquoi on le fait. Cela revient à parler de la surface des choses, mais pas des choses en question.
Là, ce faux journalisme d’investigation – on devrait dire de pénétration (dans les choses) – nous apprend, nous révèle plutôt, que le président Macron fait semblant de dormir sur un lit de camp et de se laver au seau. Comme si un président de la République devait tout faire en vrai ! Mais Louis XIV lui-même faisait du spectacle, et le faisait bien ! Il se faisait expliquer la technicité et l’activité des artisans et commerçants qu’il allait rencontrer dans les villes et villages pour ensuite, s’appuyant sur une mémoire prodigieuse, soutenir une conversation technique avec eux et passer pour Celui qui sait, rassurant ainsi le peuple, raffermissant son autorité, et son ascendance divine, accessoirement.
- Louis 14 frimait, mais il en avait le droit (divin) et surtout les moyens (intellectuels et physiques)
Et pourquoi pas ? Il est clair que Macron 1er singe le Roi-Soleil, qui est un excellent modèle. À cette différence près que Louis le 14ème a forgé l’État français... qu’Emmanuel le 1er est en train de désosser, en plus sur ordre de puissances étrangères. Alors, Emmanuel ou Traître 1er ?
De toute façon, il n’y aura pas de dynastie, car il n’y a pas de dauphin. Même si Louis Le Grand a eu une naissance miraculeuse (ses parents ne pouvant concevoir), il est devenu le modèle du monarque républicain qui, admiré de tous, réconcilie un pays en morceaux.
« Je vais faire comme les habitants ici puisque je serai avec eux ce soir [mardi]. Il n’y a pas le choix. Mais moi je repartirai demain. Et eux, ils le font depuis plusieurs jours et encore plusieurs jours. »
Aujourd’hui, dans notre monde big data, les choses n’ont pas changé. Le président fait semblant, et c’est très bien qu’il reste dans le symbolique. Pas besoin de jouer au peuple, pour un roi. De la même façon, Mélenchon avait raison d’envoyer paître ceux qui lui reprochaient de voyager en classe affaires dans les avions. Ah bon ? Un leader de gauche devrait s’asseoir sur une aile et s’accrocher pendant le vol ? Conneries que tout ça, politique superficielle. Non, Macron, s’il faut l’accrocher, c’est pas sur la théâtralité du président, qui fait partie de la fonction. C’est sur sa politique profonde. Et là, le Lab d’Europe 1 a encore du chemin à faire...
Vu qu’on est dans la politique profonde, on va y rester. Oh et puis non. On va vous montrer le but de Cavani contre le Celtic Glasgow, le 5ème, car PSG a mis une raclée aux Écossais.
[⚽️ VIDEO BUT] #CELPSG
Cavani défie les lois de la physique avec une tête plongeante sublime !https://t.co/cOXuHaTa8x— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 12 septembre 2017
Des buts comme celui-là, on en voit deux par siècle, pas plus. Voilà, c’était le petit interlude entre deux paragraphes sérieux. On va revenir sur la contestation anti-Macron. C’est simple : même si on suppose que ceux qui ont manifesté lundi 12 septembre 2017 contre Macron et sa politique n’ont pas voté pour lui le 7 mai, ceux qui organisent cette contestation, à savoir Martinez de la CGT et Mélenchon de la France insoumise, ont bien appelé à voter contre Marine Le Pen et pour Emmanuel Macron. On le rappelle pour que ce soit bien clair : là est l’arnaque, l’ingénierie, le roulage dans la farine. Même pas la peine de commenter. Que ceux qui ont des oreilles entendent.
Ils ont fait élire Hollande en 2012 Macron en 2017 !!! pic.twitter.com/jbju4hBxnQ
— ANGEL (@hugoengel4) 12 septembre 2017
Les partis traditionnels sont encore un piège oligarchique, ou le deviennent immanquablement. Regardez le FN, qui était vraiment à la marge du Système sous Jean-Marie, un vrai parti populiste opposé aux directives principales de l’oligarchie, et voilà qu’aujourd’hui une bonne partie trahit la contestation pour rentrer dans l’ordre républicain avec toutes ses prébendes, et on ne dit pas républicain par hasard, républicain sous-entend l’esprit des Loges, ce socialo-sionisme à la barre depuis 40 ans de manière évidente, et depuis plus de deux siècles de manière souterraine.
Ce qui est profond finit toujours par remonter en surface. Cela nous rappelle la distinction chinoise entre les poissons que tout le monde voit, ces riants petits poissons rouges et jaunes, et les poissons des grands fonds, ces masses sombres, indéterminées, animées d’un projet inquiétant.
Ceux qui s’intéressent à la Chine en profondeur, pas seulement pour le miracle économique (pas pour tous), le cinéma (en plein développement, soft power oblige) ou la bouffe (raffinée, comme le « supplice des 100 morceaux » ou la « mort des 1 000 coupures »), savent que les Chinois ont introduit en occident des poissons des grands fonds, chendi yü, ces agents fondus dans la diaspora du quotidien. Ils sont restaurateurs, vendeurs de thé (ah, les grands crus de vert), coolies, et nos services ont bien du mal à les déceler. Notre ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, devenu chroniqueur télé, ouvre grand les portes de la France à ses amis chinois, mais ce faisant, il laisse rentrer des poissons aux objectifs très troubles.
- Poisson des grands fonds qui est remonté...
Tout ça rime à quoi ? Les poissons, la Chine, quel rapport avec notre pays ? On va y venir. Vous voyez cette agitation ?
Ce sont les petits poissons de surface, qui sont là pour donner le change, tromper l’ennemi, c’est-à-dire le public. Pendant que la surface s’agite, produisant de l’écume, tout se passe en dessous, dans les grands fonds, là où siège la politique profonde. Et c’est quoi, la politique profonde ? Le lieu symbolique du pouvoir réel, celui des réseaux, des lobbies, et des puissances, bancaire, économique. Le politique (visible) n’est qu’un instrument de cette entité.
L’agitation factice entretenue par les services contre la Loi Travail durcit le débat et désengage en même temps les citoyens qui seraient amenés à vouloir défendre leur steak dans la rue. En augmentant lui-même la température de rue, le pouvoir organise et contrôle sa propre opposition. De la sorte, il gèle toute croissance imprévue du mouvement de contestation sociale. Quel père ou quelle mère de famille va aller manifester dans ces conditions-là ?
Cependant, ces deux entités, le pouvoir profond et les antifas, travaillent main dans la main pour duper les Français. Ils ont le même ennemi : le populisme, c’est-à-dire le pouvoir au peuple. C’est pourquoi les antifas, au lieu d’être anti-pouvoir profond, sont anti-fascistes, ce que l’on peut traduire par anti-populistes, ou contre le peuple, dont les forces de l’ordre font partie. L’oligarchie et les antifas sont bien les agents du désordre.
Les Chinois ont tout compris. L’oligarchie aussi.