On sait bien que la Journée de la Femme (ou de la Souffrance féministe) c’est demain, le 8 mars, mais on n’a pas pu se retenir. L’offensive féministe dans nos médias était trop forte. Il fallait qu’on réagisse. Ce qui est intéressant dans les trois documents qui vont suivre, c’est l’impasse logique dans laquelle arrivent les femmes en question. Elles dénoncent les discriminations, le racisme, l’homophobie, le fascisme, bref, la litanie des méchancetés bâteau, mais à chaque fois, les bases de leur idéologie finissent par se heurter les unes aux autres.
Homophobe malgré elle
Par exemple, OcéaneRoseMarie, cette chroniqueuse humoriste aussi marrante qu’une étudiante de Sciences Po après un verre de mauvais champagne, se prend les pieds dans le tapis conceptuel en voulant défendre les « Noirs » mais en s’en prenant à Besnehard, pédé de son état. Oh ne vous inquiétez pas, on dit « pédé » et ça ne le gêne pas, pour Dominique c’est pas une insulte, et pour nous non plus. C’est le vocable que les pédés utilisent entre eux – nous on n’est pas pédés mais on l’utilise aussi – car dans cette communauté, personne ne s’entre-appelle « homo ». On dit « pédé », on dit « folle », on dit « salope » (mais affectueusement), on dit « vilaine » (« ouh la vilaine ») pour une fiotte méchante, mais jamais « homo », qui fait médical et froid.
Cette intellectuelle gauche qui essaye de devenir une star de la critique a pour fonction de réparer la langue trop libre pour lui imposer la langue de bois sous prétexte de déconstruction d’un discours inconsciemment fasciste. Ce qu’elle pratique elle-même... De plus, la malheureuse est à contre-courant de la tendance actuelle, qui est d’éclater la bien-pensance et de faire respirer la parole et la pensée. Les Français envoient chier les donneurs de leçons qui passent leur temps à espionner le moindre écart de langage qui serait discriminatoire. Les OceaneRoseMarie se posent en juges et nous, on dénonce ceux qui dénoncent les autres. Voilà, comme ça y a une (petite) justice.
Castée par Schneidermann, cette ambitieuse qui fait du sous-Canal+ avec 20 ans de retard exhibe son antiracisme les jambes écartées juste parce qu’elle arrive à prononcer à toute vitesse le nom des deux gonzesses qui ont reçu un César lors de la 42e cérémonie du même nom. On est d’accord, 9 minutes de ça, c’est dur. Mais nous, c’est notre boulot de dénicher les balances qui écrivent à la Kommandantur (et devant tout le monde, tellement elles sont persuadées d’avoir raison). Chacun sa merde.
L’antiracisme peut aller très loin dans la bêtise, ou l’abêtissement. Il peut même devenir raciste, ce qu’il est intrinsèquement, puisque les petits Blancs et surtout les petites Blanches antiracistes luttent généralement contre leur propre racisme. Quelqu’un qui n’est pas raciste n’a pas besoin d’être antiraciste : il s’en fout. C’est pour cela que le combat contre le racisme (des autres) est louche.
Le document suivant met aux prises un plateau de bien-pensants, dirigés par Élisabeth Quin qui a réussi à accrocher une case politique sur Arte (c’est dire le niveau), à Julie Graziani. Julie, voulant défendre les trisomiques, aura un mot malheureux sur lequel les autres vont se jeter comme des chiens affamés.
Élisabeth, à côté de sa chroniqueuse Nadia, sur le plateau de 28 Minutes (du 3 mars 2017), c’est Einstein à côté de Ribéry, si vous voyez. Nadia, c’est la caution émotionnelle qui ne plaisante pas avec l’antiracisme, l’antifascisme, le féminisme, la lutte contre l’homophobie, toutes ces conneries. Tout d’une pièce, elle lance des questions sottes et des éclairs de ses yeux vides à l’assaut des invités qui auraient la mauvaise idée de déraper. Et là, toute une théâtralité se met en branle. Ce qui explique les visages défaits des autres participants n’est pas que Julie a fait un amalgame foireux entre les trisomiques et les Noirs (ils n’en ont rien à battre, ils feignent tous d’être antiracistes), mais bien parce qu’elle fait partie de la Manif pour Tous, et qu’elle doit payer pour cela.
Troisième objet d’étude, Christine et les Gouines, glorifiée par Le Figaro, qui a peur de rater le prochain Van Gogh, comme tous les flippés qui méconnaissent la peinture.
Si la mue progressive d’Héloïse en « Christine », sa conquête d’une identité émancipée de toute forme de catégorisation genrée sont au cœur de cet entretien-fleuve, la jeune femme s’exprime également longuement sur l’actualité politique, confiant notamment son inquiétude face à la montée des populismes, en France comme en Grande-Bretagne ou aux États-Unis.
- Christine chante sa douleur antifachisse
Si Louis Pauwels avait vu ça… Écoutons l’analyse brillante de Christine sur Marine :
« Je pense que tout est possible désormais. De la même façon que l’élection de Trump, ce serait un putain de désastre »
Le désastre, c’est surtout de donner la parole à une chanteuse.
Pour ne pas être accusés de sexisme, nous allons finir sur une note positive avec quelques conseils.
D’abord que Le Figaro ne se figure pas que Christine and the Gouines c’est les Beatles, et que des millions des Français sont derrière. Ce sont les Américains qui l’ont punaisée en phénomène de société juste parce que c’est une gouine qui chante. Il s’agit d’un jugement politique avant tout. Si la miss météo trisomique s’était mise à la chanson, ça aurait fait pareil.
Deuxième conseil, ce coup-ci aux dirigeants de la chaîne Arte : confier une quotidienne politique à une animatrice qui n’y bite rien, flanquée d’une chroniqueuse complètement à l’ouest, pour en faire une émission « de femmes », ça craint pour la crédibilité. Ou alors c’est fait volontairement pour brouiller l’entendement des téléspectateurs… Attention à la grève de la redevance, ça vous pend au nez.
Dernier conseil, à Daniel Schneidermann : si tu veux qu’on se réabonne à Arrêts sur Image, il va falloir que tu fasses le ménage. Quand on est sur le Net, c’est pas pour faire de la bouillie mainstream avec des ambitieuses socialo-sionistes. Autant retourner dans le clapier !
Voilà, demain c’est la Journée de la Femme, mais aujourd’hui, c’était la Fête des Femmes.