Ce mardi 2 mai 2017, c’est la fête à trois personnalités en même temps, et nous allons les fêter sans plus attendre, youpi. Il s’agit de Laurent Delahousse, le journaliste people du 20 Heures de France 2 qui essaye de pousser Pujadas dans le fossé, de Stéphane Guillon, le faux humoriste qui confond la haine et l’humour, et Dany Boon, qui est passé de goy à juif en mettant 20 millions (d’euros ou de spectateurs) sur la table. C’est pas tous les jours qu’il y a triple fête !
Petit retour en arrière : samedi 30 avril, après l’annonce du ralliement de NDA à MLP, tremblement de terre dans le système médiatico-politique. On a déjà vu les insultes des valets de l’oligarchie qui perdent leurs nerfs les uns après les autres. Pas besoin de les montrer du doigt, ils ont crié en chœur : « on est tous soumis ! »
Donc après la conférence de presse conjointe, soudain, dans la commune de Yerres administrée par Dupont-Aignan, des dizaines d’habitants mécontents dénoncent cette union politique. Il est vrai que par le passé, soucieux de son indépendance, NDA avait toujours posé des limites à un rapprochement avec le FN, tout en le suivant pas à pas. C’est désormais du passé. Aussitôt, les chaînes d’info continue s’emparent de ces manifestations monstres (30 gugusses tout au plus) pour donner la parole aux orphelins de la démocratie locale.
Hélas, ces « simples citoyens », comme le souligne la télé publique, c’est avant tout Isabelle Herfeld, élue de gauche à Montgeron, une commune limitrophe de Yerres, et un membre du « comité Montgeron En Marche avec & pour Macron ». Le second zozo a même envoyé aux chaînes TV un tweet annonçant les manifs suivantes, avec en signature son... appartenance à En Marche !. La séquence donne une idée des manips dont cette pauvre gauche est capable (c’est la méthode Dray) et surtout, une idée du sérieux journalistique de la rédaction de France 2. On rappelle que les agents du 20 Heures sont grassement payés par nos soins.
Le jour même sur LCI, Stéphane Guillon ironise :
« Il a perdu sa maman il y a deux jours donc j’ai respecté ce moment. Je me suis dit que ma mère aurait fait la même chose si je m’étais engagé aux côtés de Marine Le Pen et si j’avais déclaré être son Premier ministre, vouloir travailler avec elle : je pense que ma mère se serait aussi laissée mourir comme Madame Dupont-Aignan. »
Sous couvert d'humour, Stéphane Guillon se moque du décès de la mère de Nicolas Dupont-Aignan survenu ce vendredi :#Immonde pic.twitter.com/qRIxbAU27E
— EL ЯAFA ن (@IsrafilElRafa) 1 mai 2017
Stéphane Guillon a ramé pendant des années au Caveau de la République par manque de talent. C’est seulement lorsqu’il a fini par faire de la retape lourdingue pour le Système qu’il a été casté à France Inter, la radio du pays irréel, et à Canal Plus, la chaîne de la gauche culturelle qui dégueule sur le peuple. Il put alors enfin se marier à une femme très publique. La nouvelle vie en pleine lumière de cet ex-rat des salles vides valait bien une trahison absolue [1] !
Sur Inter et sur Canal, il put laisser libre cours à son indigence spirituelle et culturelle, allant pécher ses idées chez les autres (Perrin pour la vanne anti-DSK qui le lancera, et Luchini pour le phrasé). Auteur poussif, affligé d’un caractère d’enfant gâté hystérique, il pleurniche à chaque critique négative à son encontre. Se faisant passer pour un humoriste (il joue à l’humoriste), il relaye en fait la propagande officielle en changeant quelques mots qu’il remplace par des insultes, pour faire plus « humour noir ».
Le dérapage sur la maman de NDA n’est que l’aboutissement de cette fuite en avant, qu’il paiera un jour par une chute. Il tombera sur un (Benjamin) Castaldi énervé, qui le chopera au coin d’un plateau télé, et là, il ne pourra plus se cacher dans une loge en glapissant. Car le Guillon est lâche, physiquement et politiquement. Tirant sur les ambulances caché dans son buisson douillet, il vise exactement ceux que l’oligarchie lui dit de viser. Des cibles que tout le monde a déjà flinguées dans le petit cénacle de l’humour collabo. N’est pas Gaspard Proust ou Pierre-Emmanuel Barré qui veut. Et encore moins Dieudonné, mais là on est hors concours.
Dupant un public de bobos sous-informés, Guillon fait croire qu’il lutte contre le fascisme alors qu’il en est le meilleur exemple : délateur surpayé pour la Kommandantur (40 000 par mois chez Ardisson), il aurait dénoncé des juifs en 40, comme il dénonce aujourd’hui les patriotes. En retard d’une guerre, il ne comprend pas le retournement en cours qui l’éjectera bientôt de la sphère médiatique. Il aura vécu et bien vécu de ses crachats de bourgeois terrorisé par la violence potentielle du peuple. Et il aura bien raison, car il figure en tête de liste de la chasse aux sorcières qui se profile.
L’abjection a un prix, et Guillon va bientôt passer à la caisse. On rappelle le proverbe espagnol : « la vie est un supermarché, prends ce que tu veux, mais paye le prix ». Avec cette dernière sortie, Stéphane Guillon vient de franchir un pas dont il ne mesure pas les conséquences.
- Le Ch’tisraélien est sur la gauche
Last but not least – une expression rosbif qu’on n’a jamais vraiment comprise mais qu’il faut utiliser pour faire crédible (les journalistes injectaient avant de la citation latine, aujourd’hui c’est du franglish de comptoir) – le clown casher Dany Boon vient de lancer un appel à voter Macron.
« Je suis né dans une famille modeste du Nord de la France, d’une mère Ch’ti et d’un père Kabyle qui m’ont appris la tolérance, le respect et le souci de l’autre. Je suis fier d’être français. Je voyage dans le monde entier avec mes films pour faire rire et émouvoir. Je suis imposé à 51% d’impôts dont 30% en France. J’en suis très heureux. Nous avons créé avec Pathé le Ch’ti fond qui reverse depuis plusieurs années la totalité des droits sur les produits dérivés de mes films, soit à ce jour plus de 2.500.000 € pour aider des associations caritatives et des gens dans le besoin dans le Nord et en France sans distinction de race, de citoyenneté, d’origine ou de religion. Je n’ai de leçon à donner à personne mais franchement jamais dans aucun pays, un parti d’extrême droite n’a réglé les problèmes en imposant une préférence nationale, au contraire. Prouvons au monde entier et à nous même que nous sommes toujours le pays de la liberté de l’égalité et surtout de la fraternité. Votons Emmanuel Macron ! »
Honnêtement on n’a pas tout lu, en général on évite les trucs mal écrits des faux penseurs. Un message qu’on transfère néanmoins à tous les chômeurs du Nord-Pas-de-Calais, la région la plus touchée par ce fléau… d’origine oligarchique. C’est-à-dire conséquence directe de la politique des grands patrons de Macron. 12,8% de la population active régionale est sans emploi, contre 10,2 sur l’ensemble du pays. Dany Boon, il cause, mais il sait pas. L’émotion c’est bien, mais ça fait pas une politique de redressement régional et encore moins national. Évidemment, il s’est fait moucher par un élu du FN (élu par le bas, pas par le haut), mais aussi par une myriade de Français pas contents qu’un milliardaire bien à l’abri du besoin leur refourgue une leçon de morale hors de propos.
Un milliardaire de + soutient @EmmanuelMacron : Dany Boon, depuis Los Angeles, y va de sa leçon de morale, décalée.
— sebastien chenu (@sebchenu) 29 avril 2017
On mesure avec ces trois collabos l’incroyable poids que le Système est obligé de mobiliser pour faire face à la montée du front national, de ce front des Français écœurés du traitement que l’oligarchie leur réserve, et leur inflige déjà. C’est effectivement un incroyable barrage de mots, de personnalités, de menaces, de terrorisme au sens premier du terme, qui est érigé en toute urgence par un Système en bout de course. Quel que soit le score de dimanche prochain, cette levée en masse de toutes les forces oligarchiques est déjà une victoire en soi : il faut ça pour nous résister. La résistance a changé de camp !
Voilà, c’était un jour en France socialo-sioniste.