La CGT Publicis a provoqué un tollé parmi les syndicats de policiers, après avoir qualifié le CRS gravement brûlé de « poulet grillé ». Alliance et SGP police FO demandent au ministre de l’Intérieur de porter plainte.
Un tweet de la CGT Publicis passe très mal dans les milieux policiers, alors que leur collègue gravement brûlé est toujours traité en chambre stérile à l’hôpital Percy. Le fonctionnaire, issu de la compagnie 51 d’Orléans, souffre de brûlures au troisième degré sur le visage, le cou et les mains après avoir reçu un cocktail Molotov lundi alors qu’il sécurisait la manifestation du 1er mai à Paris. Ce qui a inspiré à la CGT Publicis le commentaire suivant : « On ne parle que du poulet grillé sur les chaînes style BFM mais pas beaucoup de ça... », faisant référence à des accusations de violences policières.
Beh alors @CGTPublicis on assume pas son tweet : "On ne parle que du poulet grillé sur les chaînes style BFM..." #CGTpublicis #1erMai #Manif pic.twitter.com/v9nn8lfpWp
— Monsieur 14 (@Monsieur14_) 2 mai 2017
« Ces gars de la CGT n’ont rien dans le crâne », s’énerve un collègue du CRS blessé. « Ils sont aussi c*** que les casseurs qu’on avait en face de nous. » Les syndicats de CRS condamnent dans des termes plus policés, mais le fond reste le même : « Ces propos sont tout simplement indécents », réagit Grégory Joron, secrétaire national CRS d’Unité SGP police. « C’est incroyable. On parle quand même d’un père de famille... » Même réaction chez Alliance police. « Ces propos inspirent le dégoût », dit Johann Cavallero, secrétaire national des CRS d’Alliance. « Ils montrent un mépris total envers les forces de l’ordre qui étaient là précisément pour protéger leur cortège. Ils ne valent pas mieux que les casseurs... Surtout que ce n’est pas la première fois qu’ils s’illustrent de la sorte. »