Ainsi, les révolutionnaires de Nuit Debout craindraient des intrusions « fascistes ». Jouant depuis un mois à Mai 68, ils font désormais joujou à février 1934, voyant du noyautage facho partout. On se demande où sont les complotistes…
Complosphère contre connosphère
Pendant ce temps-là, les Français vaquent à leurs occupations, entre bosser et chercher du boulot. Ce n’est pas une poignée de lycéens squattés par des zonards et manipulés par les escrocs de la fausse gauche qui va leur expliquer la vie. Les historiens de la politique savent qu’un mouvement sans organisation claire ni but assumé ne peut être efficace. Il ne sert pas le plus grand nombre, mais des intérêts particuliers qui avancent masqués… derrière les Grands Mots : liberté, égalité, justice... Tout ce que le pouvoir réel piétine avec cynisme du matin au soir.
Ce que les journalistes ignares ou soumis appellent avec crainte et tremblements « complosphère » n’a jamais essayé de noyauter un mouvement déjà totalement manipulé par les trotskistes pour le bienfait du lobby au pouvoir, caché derrière un gouvernement fantoche, et une presse encore plus fantoche.
Les non-gauchistes qui observent une Nuit Debout, par simple curiosité politique ou sociale, mesurent et vérifient le degré d’ignorance des victimes de la propagande officielle de la gauche de la gauche, qui fournit de faux opposants à la gauche socialiste, histoire de justifier un faux pouvoir. Les gens informés se tiennent loin de cette mascarade pour moutons crédules plus ou moins jeunes. Il est néanmoins intéressant de décortiquer cette machinerie sociale, absolument stérile, mais parlante dans son métabolisme.
Marquage à la culotte
Il se passe tellement de choses aujourd’hui en France autour de la politique, qu’on du mal à distinguer ce qui est spontané de ce qui est fabriqué. La candidature de Macron, qui fait couler de l’encre, boule de billard hollandiste dans le jeu de Valls, pourtant supporté par le lobby ?
Le lobby maintient-il deux fers au feu ? Il nous semble qu’à la place des vrais décideurs, la constitution de paires en apparence opposées constitue la meilleure solution pour contrôler le jeu politique, et neutraliser tout débordement… démocratique pur. Les observateurs un peu fouille-merde auront remarqué une chose : BHL, qui se mouille pour Hollande dans le New York Times – la bible du lobby sioniste mondial –, un président pourtant brûlé politiquement, n’a jamais œuvré officiellement pour Valls. Pourtant, Valls est le premier choix du lobby, on l’a tous vu, depuis deux ans, avec le soutien du CRIF, de la LICRA, et de toute la sionosphère, qui comprend les médias dominants.
De toute façon, quel que soit le candidat, il a un parrain au lobby, plus ou moins avoué, à la manière du repris de justice Coco Tkt qui se trimbale partout avec son juge-rabbin Serfaty. Dernier candidat en date, la jolie Rama Yade, dont on ignore sil elle va se présenter en tant que femme, noire, républicaine ou autre chose (droitdelhommiste anti-Kadhafi).
Journée du Souvenir de qui commande
De son côté, Samuel Valls continue à multiplier les journées du Souvenir, de la Déportation, de Vichy et autres Auschwitz franchouillards. On rappellera à notre Premier porte-parole du CRIF que les camps de la mort, lente ou rapide, sont une invention germanique, et pas française, au cas où il aurait oublié, ou pas appris. Le CRIF n’a qu’à exiger de faire ses journées du souvenir (Erinnerung) en Allemagne, voire en Pologne (pamiatka), et arrêter de nous casser les oreilles et les yeux avec ça. C’est pas en allant à Auschwitz que six millions de Français vont retrouver du boulot. Un peu plus et dans les manuels d’Histoire, ça va être nous, la lie de l’Humanité.
- Les Japonais ont le souvenir pudique (commémoration des morts de Fukushima)
La triste Anne Hidalgo, maire de Tel-Aviv-sur-Seine (TA-SS), n’est pas en reste, elle qui cumule tout ce que l’homme politique dit moderne peut exhiber comme caractéristiques aberrantes, mais validées par le politiquement correct. Ses tweets sont un modèle du genre, et pourraient être générés par un robot. D’ailleurs, un robot pourrait faire son boulot, inaugurer les places « Ben Gourion » ou les jardins « Ilan Halimi » (ça c’était son prédécesseur), et envoyer des phrases creuses qui polluent les réseaux sociaux. Il fallait à notre capitale une représentante symbolique de la défaite de la Raison. C’est fait.
C’est fou ce que les « socialistes » du jour (100 ans après Jaurès) essayent de nous convaincre qu’ils font le Bien tout en faisant du mal. La GPA, l’esclavage des mères pauvres (aujourd’hui en Inde, demain en France), la marchandisation du vivant, le marketing de l’avortement, la manipulation des jeunes, l’abrutissement médiatique pour tous, le CSA laissant passer le vulgaire et bloquant la lucidité, toutes ces ignominies sont à mettre à l’actif d’une bande de dégénérés – car qui peut vanter à ce point la dégénérescence sans être soi-même moralement dégénéré ? – qui se prennent pour la pointe avancée de l’humanité.
Heureusement que les prochaines élections vont chasser ces ennemis de l’intelligence et du bon sens, ça commençait à devenir dangereux pour la paix sociale. Mais ne rêvons pas pour autant, ce qui se profile à la place ne vaut pas mieux. En bas, on est coincé. On n’a pas la main sur le choix de notre élite : l’élite naturelle est au mieux étouffée, au pire criminalisée. Tout ce qui est populaire est mal vu. Et nous ne parlons pas que des penseurs ou des comiques, du type Soral ou Dieudonné.
« Je trouvais que je lui avais tendu la main et j’attendais qu’il me tende la sienne au cinéma. Il a fait des films avec tout le monde, sauf avec moi », se plaint Élie Semoun à propos de Franck Dubosc
Prenez Dubosc. À chaque fois qu’il passe à la télé, il se fait déboîter. On le regarde avec condescendance. D’extraction simple, il est devenu populaire à force de travail, de talent, et de choix cinématographiques gagnants. En passant, on ne l’a jamais entendu dégoiser sur Dieudonné. Ce qui n’en fait pas un antisémite viscéral, loin s’en faut, mais il ne se mouille pas, comme d’autres « humoristes » ont pu le faire, pour sauver leurs marges, et leurs passages médias. Ne pas participer à la curée, c’est déjà pas mal. Ça ne mérite pas une médaille de la Résistance, mais dans le milieu très soumis et très communautaire du showbiz, où règnent l’intersurveillance et la délation, c’est une gageure.
Franck Dubosc ou le retour du petit Blanc
Ce qui a l’air simple ne l’est pas forcément. Franck Dubosc, sur scène et au cinéma, campe toujours le même personnage : le petit homme sans qualités, qui se rêve grand. Un décalage qui produit un comique de situation plutôt efficace.
Le personnage de Dubosc ne doute pas : il n’imagine pas une seconde un monde plus complexe que le sien, il ignore le jugement des autres, qui lui glisse dessus comme goutte d’huile sur toile cirée. Il est de la France d’en bas, qui dessine en creux la France d’en haut, qui n’est plus, comme chacun sait, très française dans l’âme. En incarnant l’homme écrasé, mutilé, impuissant (à moitié chômeur dans Camping, célibataire dans ses sketchs, perdant à tous les coups), le comédien montre les effets pervers de la domination, sans la dénoncer explicitement. Ses films ou spectacles sont éminemment politiques, à son corps défendant. On ne peut pas le comparer à Dieudonné, l’homme qui marche sur les mines dont les explosions le font avancer comme s’il avait chaussé les bottes de 7 lieues, mais pourquoi comparer les artistes ? Chacun fait ce qu’il peut avec ses moyens, son courage, ses calculs. Et tout calcul est un calcul de survie.
- Dans Bienvenue à bord , le naïf petit employé fait face au cynique capitaine du navire
Dubosc est l’exemple d’une résistance non violente à la domination violente des surhommes, domination qui castre les hommes, pour en faire des sous-hommes. Il incarne le dommage collatéral du rapport dominants/dominés, sans toutefois développer de haine de classe ni de désir de revanche sociale. On peut dire que son personnage est dans la réconciliation, avec un socle de valeurs morales en guise de bouclier. Ce petit Français accepte son sort, c’est-à-dire le cynisme supérieur, qu’il transforme en fraternité par la magie de sa pureté chrétienne, des valeurs finalement gagnantes, parce qu’elles sont indestructibles : plus forte est la pression verticale, plus forte la solidification des liens horizontaux.
Malgré les situations socialement salissantes qu’il traverse, le mépris de la classe supérieure (tout l’objet du film Bienvenue à bord), un parcours de crachats symboliques, d’humiliations sexuelles et professionnelles, Dubosc s’en sort toujours étonnamment propre. Il est un perdant, certes, mais un perdant imbattable.
En espérant que ces quelques mots ne nuiront pas à la carrière de Franck. Les notables du cinéma sont capables de lui demander de faire un mea culpa public pour avoir été chroniqué malgré lui sur E&R !