La guerre des pédé-e-s contre les familles
24 000 selon les pédé-e-s, 200 000 selon les familles, la Manif pour tous revient, et le lobby LGBT est ulcéré. Les violents activistes gays essayent d’imposer, de manière antidémocratique, leur vision de la société à la majorité. Personne ne conteste l’existence de l’homosexualité, c’est sa traduction et son influence politiques qui posent problème. Sous prétexte que la morale bourgeoise l’a longtemps réprimée, l’homosexualité réprime aujourd’hui le modèle familial classique. La violence a changé de camp.
Le tombereau d’insultes qui vient de la fausse gauche devrait être considéré comme un hommage du vice à la vertu. On reste dans le chapitre homosexuel, mais en glissant de la politique aux mœurs, et un peu au journalisme.
Morandini, bouc émissaire de la bien-pensance médiatique
On est tous d’accord, Morandini fait du low cost culturel. Mais la rédaction d’i>Télé se drape dans une déontologie de pacotille, puisqu’elle a toujours fait de l’info de gauche, c’est-à-dire de la propagande. Et une lourde ! L’info n’est ni de droite ni de gauche, et pas « nationale » non plus, n’en déplaise au FN. L’info, ce robinet à événements et leur interprétation, n’a ni odeur ni positionnement idéologique. Plus on lit, plus on apprend, plus on relativise.
Alors se refaire une virginité déontologique sur le dos d’un fabricant de divertissement de basse qualité, c’est facile. Mais ça n’excuse pas 17 ans de propagande. Morandini est vulgaire, certes, mais il ne fait pas de propagande : il est juste la caricature de ces journalistes qui se pincent le nez en le voyant arriver.
Le premier fait du profit en tablant sur l’ignorance (son public est dénué de vision du monde), les autres en entretenant l’ignorance. Sauf que Morandini n’a pas l’ambition d’élever les gens. Il ne les rabaisse pas non plus. Pas étonnant qu’on retrouve Stéphane Guillon, l’humoriste lâche au service du Système, tomber sur le râble de l’amateur de garçons dans la mouise judiciaire.
La chronique de Stéphane Guillon commence à 7’05 :
Mais quand Guillon avait besoin de vendre son DVD, il ne crachait pas sur Morandini :
Sans le vouloir, Morandini, en poussant jusqu’à l’absurde les codes en vigueur (info-spectacle, déontologie nulle, concurrence intermédias, dépolitisation), révèle les mécanismes peu reluisants du système médiatique, en gros, la volonté de profit au prix de la conscience et de la morale. Ben quoi, les gars, qu’est-ce que j’ai fait de mal, on fait tous la même merde !
Congruence inattendue
Les deux événements de dimanche étaient sans conteste à notre droite la Manif pour tous parisienne, et à notre gauche le discours lillois de Mélenchon. Symboliquement, ces deux forces d’en bas, la gauche de la gauche – on est obligé d’ajouter gauche à gauche, bientôt faudra écrire la gauche de la gauche de la gauche, quand la Mélenchon SA aura été totalement rachetée par l’oligarchie, comme ce fut le cas du PS – et la droite des valeurs symbolisée par la famille chrétienne, ont pris en étau le pouvoir central parisien constitué autour de ses deux piliers, sioniste et LGBT.
Il y a bien sûr plus dissident que Mélenchon, député européen issu du PS. Mais tout le monde a le droit d’évoluer, et, pourquoi pas, de désavouer son passé.
Le long discours très chavézien de MC Mélenchon à Lille :
L’étau gauche du travail/droite des valeurs
Mélenchon marche sur les traces de E&R, par besoin de cohérence politique. En vieux renard de la chose publique, il n’ignore pas que la cohérence était sa faiblesse. L’outillage conceptuel d’E&R, très attractif auprès des jeunes, attire les prédateurs de tout bords. Après Marine Le Pen, Mélenchon vient chercher une base idéologique plus solide que celle qui associait, par exemple, sa défense de l’immigration avec sa dénonciation de l’oligarchie, alors que la seconde est responsable de la première. Aujourd’hui, en revenant sur le postulat migratoire, il recolle avec l’anti-impérialisme de la gauche des années 70, qui n’était pas encore noyautée puis contrôlée par le sionisme.
Des forces sont à l’œuvre, qui réduisent l’espace de l’idéologie dominante, attaquée de partout, et empêtrée dans ses contradictions. Le Système est en défense, et son agressivité augmente, preuve qu’il s’affaiblit. Les moyens puissants accordés aux organes répressifs du type DILCRA (100 millions d’euros) montrent que la bataille des idées est perdue pour le Système. Celle de la répression aussi, car elle n’arrête même plus la progression de la conscience générale. Et après la répression, il y a la guerre. Vendredi, les 86 morts de Nice rendaient un dernier hommage à François Hollande.
Ce sera le défi de demain (non, pas de mardi). En espérant que tout ce petit monde trouvera le chemin de la réconciliation.
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