Le plan des auteurs du livre sur la fachosphère, et des médias qui le relayent est simple : associer la fachosphère à la haine, plutôt qu’à l’information, terrain sur lequel les journalistes de l’ancien monde ne sont pas à l’aise. Et pour cause : ils travaillent pour une dizaine de gros investisseurs, qui sont les gros acteurs capitalistes français ou multinationaux, et qui n’en ont rien à battre de la vérité.
Il y a donc schizophrénie immédiate, pour qui veut creuser un peu son « d’où parlé-je ». Mais comme les spécialistes mainstream de l’ultradroite (ça fait encore plus peur que l’extrême droite, dont plus personne n’a peur, au contraire, car c’est elle qui propose de défendre les Français, ce que la droite et la gauche confondues ne font plus depuis deux quinquennats) s’adressent à un public intoxiqué, il est facile de rester à la surface des choses. Le problème, c’est la cohérence de l’ensemble. Ce qui ne tient pas tout seul demande beaucoup de colle et de clous.
Pour un journaliste de la fachosphère, qui travaille dans le sérieux et la profondeur, les propos de Libération sont excessifs : il n’y a pas de haine, seulement de l’information. Et l’on peut critiquer Taubira et Belkacem sans les traiter de « Noire » ou d’« Arabe », ce qui est exactement l’essentialisme bien pratique appliqué par les journalistes de Libé. Un journal, nous le rappelons, qui pèse moins qu’un gratuit de province, mais qui est payant. Avec un papier triste, quasi transparent, et une « tenue en main » de salade flétrie. Voilà ce que l’oligarchie laisse à un ex-journal de gauche : une forme humiliante pour un contenu commandé. On notera la réduction appliquée à Alain Soral : « entrepreneur conspirationniste ». De la part d’un journal sioniste, qui perd de l’argent, c’est le jour contre la nuit !
- Sarkohn
Un autre sioniste donneur de leçons – mais au caleçon douteux – bien connu des Français, qui le voient en sympathique démocrate (ah, la force de l’image contre la Raison), c’est Cohn-Bendit, qui a trouvé sur la radio sioniste Europe 1 une petite fenêtre de tir.
Sa grande peur, nous dit-il, alors qu’on lui a rien demandé, c’est que le méchant Sarkozy (son pote) se retrouve au second tour face à la vilaine Marine. Interrogé par un parterre de sionistes patentés sur la chaîne comique franceinfo, le destructeur de la gauche nationale au profit de la gauche internationaliste (comprendre l’oligarchie) prend fait et cause pour Macron.
Quelle surprise, la gauche libertaire soutient le camp de la banque libérale. Y a que les antifas qui n’ont pas encore compris l’arnaque. C’est bien pour ça que le pouvoir les chouchoute et ne les renvoie pas devant la « justice ». Punir la lucidité oblige à récompenser l’ignorance.
Cohn-Bendit prêt à voter Macron et critique sur la situation des migrants, la stratégie politique de @fhollande critiquée par un proche #Zap pic.twitter.com/dP104YDnTb
— franceinfo (@franceinfo) 22 septembre 2016
En parlant de vraie gauche, on apprend que la Sécu ne va pas bien, une chanson qu’on entend depuis des décennies. La Sécu est régulièrement attaquée par les médias libéraux, car elle coûte cher à la nation, soi-disant. Or la solidarité, c’est tout ce qui nous reste, face à l’agression libérale quotidienne.
La Cour des comptes a épinglé la Grand-Mère de tous les Français, en pointant ses agents, plus souvent absents que présents, et pas vraiment acharnés au boulot. En même temps, quand on voit le tsunami de pauvreté que ces derniers se prennent tous les jours dans la face, on peut le comprendre. Ceux qui ont accès au « off » de ces fonctionnaire, sont éberlués. Grâce à la réforme libérale, moins d’agents doivent faire face à plus de misère. Le choc migratoire, ils savent ce que c’est, très concrètement.
Conséquence, on y tombe souvent malade, leur taux de maladie est le double de celui des autres fonctionnaires (URSSAF exclue). Nord, Île-de-France et PACA tiennent le pompon en la matière. C’est à l’image de l’absentéisme chez les profs, confrontés à des mômes de moins en moins éduqués, ou éducables. Difficile de les intéresser aux rois de France quand on préfère la console.
Petite histoire de la SS (Sécurité sociale), honneur de la France, et honte des États-Unis :
Au fond, ce que la Cour des comptes ne dit pas, car elle préconise une énième « stratégie de modernisation », c’est que le chômage massif est à l’origine de toute cette merde. La valeur travail a aussi été tellement attaquée, pour des raisons idéologiques (le travail c’était la soumission au patron), qu’on préfère vivre des minima sociaux. De nombreux demandeurs d’emploi se sont ainsi mués en demandeurs d’allocations diverses. Et beaucoup sont devenus des professionnels de la chose. Ils savent réclamer, quoi réclamer, et à qui réclamer. Et l’argent tombe. Comment bosser après ça ? La France a un problème avec le travail et avec la redistribution. L’argent ne va pas assez à ceux qui travaillent, ce qui n’est pas très incitatif. En gros, les salaires sont trop bas. Et ne nous faites pas dire ce que nous n’avons pas dit, à savoir que les allocs sont trop hautes ! La plupart des retraités vit avec peu, trop peu, les handicapés à 100% ont du mal à joindre les deux bouts, les mères seules avec enfant(s) vivent à la dure…
Ces Français font-ils le rapport avec Sarkozy et Cohn-Bendit ?