Un pouvoir soumis aux lobbies, des actions terroristes venues et à venir, un Euro de foot menacé par des bombes dans les foules, le niveau de violence sociale qui augmente dangereusement, la France est dans de sales draps. Avec le recul que nous donnent les informations non trafiquées, on doit admettre que depuis 2015, la France subit un triple choc : terroriste avec les attentats, migratoire avec l’invasion, et social avec le chaos. Où est le lien ?
Si chaque événement pris à part est plus que probable puisqu’il a déjà existé historiquement (les attentats dans les années 90, l’immigration continue et massive depuis le regroupement familial des années 70, et le bordel social quasi-permanent depuis 1945, entretenu par des syndicats devenant plus agressifs au fur et à mesure qu’ils devenaient minoritaires chez les travaileurs), la conjonction des trois l’est moins. Il n’y a pas de rapport direct ou de cause à effet entre la Jungle de Calais, les tueries de janvier et novembre 2015, et enfin la flambée sociale que l’on connaît depuis deux mois. On n’est d’ailleurs plus dans la flambée, mais dans un début d’incendie. Si les pompiers que sont nos politiques mettent autant de temps à l’éteindre que celui de Fort McMurray, ça promet.
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Si aucun lien horizontal de cause à effet ne vient lier ces trois macro-événements, il s’agit peut-être d’un lien vertical, d’un méta-lien. Sinon c’est le hasard total, et le pouvoir navigue à vue, au milieu des vagues géantes. Le pouvoir l’a perdu. La troisième et dernière possibilité est l’argument oligarchique, qui permet de trouver un semblant de sens dans cette triple conjonction. Les No Border pour dissoudre les frontières de notre pays – et un pays qui n’a plus de frontières n’est plus un pays, dixit Donald Trump –, la terreur « islamiste » pour mettre au pas un pays qui n’est pas assez islamophobe selon l’axe américano-israélien, qui permet en outre à un gouvernement aux ordres de renforcer sa répression sur une population de plus en plus critique (sinon ça ne tiendrait pas), et une réponse sociale réelle, noyée sous la violence, manipulée de tous côtés, qui cherche à se faire entendre pour ne pas perdre les acquis du même nom.
On l’aura compris, dans ce bordel au cube, si elle n’est pas à l’origine de tout le bordel du monde en général et de la France en particulier, l’oligarchie a tout à gagner. Le gouvernement unique LRPS aussi, puisqu’il s’y trouve conforté (alors qu’un nombre grandissant d’électeurs le rejetait) ; seul le peuple français a tout à perdre. Il y a deux manières de réagir à cette strangulation qui paralyse la pensée et l’action : les manifestations comme signe de révolte, et la contre-information, pour que ceux qui ont perdu toute orientation retrouvent un semblant de lucidité. Tout est fait pour que les antennes des gens soient brouillées. Les chocs successifs qui s’empilent provoquent, on le sait, l’expression est à la mode, un effet de sidération qui aplatit tout jugement. Après une bombe dans un métro, devant les migrants de la Jungle qui menacent l’ordre et la paix (un laboratoire pas innocent pour deux shekels), face aux images des activistes qui mettent à sac les centres-villes « bourgeois » (Rennes et Paris villes-tests), les Français ne pensent plus. Ils sur-réagissent.
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Ils en appellent à l’ordre, à la sécurité, à la fin du bordel. C’est là où l’oligarchie nous propose opportunément sa tendance dure, déjà prête en magasin : Valls le répressif, qui rime avec le CRIF, et Macron le libéral, qui détricote au profit des banques et des grandes entreprises les lois sociales, lois qui ont permis à des millions de citoyens de vivre décemment jusque-là. Pas de doute, la France est « under attack », mais pas seulement sous les balles des « islamistes », qui sont là pour faire, c’est le cas de le dire, contre-feu. S’il y a plan, il est bien huilé, et les Français bien piégés. Battu durement, le troupeau rentre en meuglant dans les enclos prévus à cet effet.
On fait quoi maintenant ?
Déjà, chercher une vision d’ensemble, et éviter les pièges oligarchiques, avec des chemins de fuite curieusement pré-balisés pour un peuple en panique ; ne pas accuser ceux que le pouvoir profond ou visible nous désigne comme coupables tout trouvés ; comprendre que le chaos permet de faire passer en force toutes les lois antisociales (Khomry) ou antimorales possibles (GPA), et rester droits dans la tempête. Car c’en est une.
Nous vivons bien une révolution, mais une révolution d’un nouveau genre : une révolution fomentée d’en haut ! C’est une révolution oligarchique, et le vice, c’est qu’elle tente de prendre la forme d’une révolution populaire. Le mélange des deux expliquant le bruit (au sens de deux informations ou deux musiques contradictoires), et la difficulté de voir clair à travers la situation actuelle. Il va en falloir, des kilos de lucidité, pour traverser cette obscurité. Il va falloir réinventer le feu.