Interpellation Day
Décidément, c’est la journée des interpellations. À l’Assemblée nationale, qui porte mal son nom tant les députés de toute la nation s’en absentent, deux élus LR, Valérie Boyer et Philippe Gosselin, tentent d’interpeller leurs collègues sur la dangerosité de la GPA, en leur soumettant deux propositions qui permettraient de verrouiller la législation gruyère sur le sujet.
Officiellement, cette pratique abjecte est interdite en France (depuis 1994), mais en réalité, elle est déjà appliquée : les couples « GPA » ne se cachent même plus. La marchandisation humaine est en marche, et elle sifflote tranquillement en piétinant les derniers restes de morale publique. Il s’agit donc d’un débat de dupes, et de toute façon les propositions vont finir à la poubelle. Les deux députés de droite ont raison : la loi n’est pas suffisamment dure pour véritablement interdire l’achat d’un enfant à l’étranger, qu’on adopterait ensuite en France. Car la circulaire Taubira (qui a opportunément disparu suite à ce forfait civilisationnel) valide de fait la délivrance de papiers français aux enfants GPA. Et comme par hasard, la CEDH a légitimé et élargi cette « ouverture » dans la loi.
Le loup est entré dans la bergerie
De manière tout à fait victimaire, Sylvie et Dominique Mennesson, qui président l’association Clara (Comité de soutien pour la légalisation de la GPA et l’aide à la reproduction assistée) dénoncent, dans Libération, des textes n’ayant rien à voir « avec l’éthique, mais tout avec la haine » et vont jusqu’à évoquer une « chasse aux familles GPA ». Délire victimaire total doublé d’une inversion des valeurs éhontée.
Deux parents peuvent désormais acheter un enfant à une étrangère pauvre. Un couple homosexuel le fera bientôt. Et derrière, pourquoi pas, se profilent les pédophiles. Libé a beau parler d’un phénomène marginal – ce qui est statistiquement vrai –, il n’en demeure pas moins profondément symbolique, de ce changement de civilisation dont parlait Boutin, suite aux propos de Taubira.
Un lanceur de canette en garde à vue
Décidément, c’est pas l’année des rappeurs. Début 2016, l’union émouvante d’un rabbin et d’un repris de justice faisait l’actualité des mariages princiers. Pensez donc, Coco Tkt, sortant de 10 ans de prison pour braquage, qui faisait l’apologie de la réconciliation interreligieuse (entre juifs et musulmans, les chrétiens ça n’a pas l’air de compter) avec le rabbin Serfati, l’homme qui a le courage d’aller voir les dangereux habitants des banlieues.
À peine deux mois plus tard, le feuilleton virait au cauchemar, avec une rechute du braquo, et un échange de menaces musclé entre Coco et un fan de Periscope lyonnais. Les dizaines de vidéos devenant lassantes, tout le monde avait enterré les promesses angéliques du rappeur. La guerre israélo-palestinienne était relancée en France, dans une escalade d’invectives et d’insultes très marketing, puisqu’elles entretenaient la tension et le niveau des abonnements… Ah, les abonnements, pour les racailles, c’est quelque chose. C’est la sanction de la notoriété, de la gloire, de la réputation.
Aujourd’hui, c’est au tour de K-Rhyme (Le Roi, c’est lui qui s’appelle comme ça) de passer devant ses juges après avoir tendu le bras en l’air avec une canette de bière au bout des doigts, sans oublier sa participation au lynchage du supporter britannique qui a failli laisser sa vie sur le Vieux-Port. C’est grâce ou à cause des caméras que l’ex-comparse d’un membre d’IAM a été identifié. Karim n’a pu que se reconnaître sur les clichés, mais il explique qu’il était en train d’aider le pauvre supporter roué de coups, non de le lyncher. C’est pas nous qui le disons mais le procureur : « Je sais qu’il a appelé des supporters pour qu’ils viennent en aide à la personne inanimée. »
Ouf, un gentil rappeur. Ça change du méchant Coco qui parle très mal de son (ex-) ami le rabbin. Finalement, Karim ressort libre mais écope de 3 mois avec sursis pour la canette. Maudite canette ! Si on peut plus tenir une canette en l’air sur le Vieux-Port, où va-t-on ?
Eh bien on va au Mans. Télétransportation directe devant la cathédrale. Le Mans ? Les 24 Heures, les rillettes. Et les tags blasphématoires.
Le blasphème autorisé, encouragé !
Tagguer une église, pisser dedans, déranger les fidèles, surgir à poil… les putains sinistres de Soros nous ont habitués à tout. Ce matin, les Manceaux ont donc découvert des tags sur leur cathédrale.
Il faut être très con pour bomber « Anti-autorité » sur un monument religieux, vu le pouvoir résiduel qui échoit à l’église…
Justement, les autorités avancent que les deux auteurs sont des « déséquilibrés ». Ce qui est encore plus inquiétant : cela veut dire qu’il suffit, dans un contexte tendu, d’une pression médiatique continue – par exemple une dose quotidienne d’antichristianisme – pour qu’une frange de déséquilibrés passe à l’acte. Pas besoin de « mind control » dans ce cas : le contexte médiatique est vécu comme un encouragement à l’action. Théorie transposable dans le domaine terroriste ?
On apprend aujourd’hui que l’assassin du couple de policiers les connaissait bien. Drame de voisinage doublé d’un conflit racaille/police « augmenté » en acte terroriste ?