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Un an après l’explosion à Beyrouth, l’enquête piétine et la pression internationale s’accentue

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« Les dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement (…). Je pense que c’est une faute historique et morale », a lancé le président français, Emmanuel Macron, à l’ouverture de la visioconférence internationale de soutien à la population libanaise, mercredi 4 août. […]

 

« La crise que vit le Liban n’est pas un coup du sort ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables », a-t-il déclaré, accusant la classe politique libanaise de faire passer « ses intérêts individuels et partisans avant les intérêts du peuple libanais ». Le Liban est sans gouvernement depuis la démission d’Hassan Diab et de son équipe au lendemain de l’explosion, qui a tué plus de 200 personnes, défiguré une partie de la capitale et traumatisé la population, le 4 août 2020. Le nouveau premier ministre, Najib Mikati, désigné le 26 juillet, a promis de former sans délai un gouvernement. Mais, pour l’heure, rien ne bouge.

Malgré de multiples pressions, notamment de la France, les responsables libanais n’ont cessé de faire obstruction à la formation d’un gouvernement et à la mise en œuvre des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange des milliards de dollars d’aide nécessaires à la sortie de crise du pays. « Tous les rendez-vous ont été manqués, aucun engagement n’a été tenu », a regretté M. Macron. « Le Liban mérite définitivement mieux que de vivre de la solidarité internationale », a-t-il ajouté.

En attendant, il a annoncé une aide d’urgence de « près de 100 millions d’euros » de la France sur les douze prochains mois – après celle de 85 millions d’euros en 2020 – pour subvenir aux besoins immédiats de la population libanaise sur le plan de l’alimentation, de l’éducation ou de la santé. La France va également envoyer 500 000 doses de vaccins contre le Covid-19.

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Une aide de 280 millions d’euros avait déjà été réunie lors des deux premières conférences internationales organisées par la France, ex-puissance mandataire, en 2020. « Mais il n’y aura aucun chèque en blanc au bénéfice du système politique libanais », a averti le président français.

[…] Dans ce contexte, la France, qui a déjà restreint l’accès de son territoire à certains responsables libanais, a agité une nouvelle fois la menace de sanctions, y compris au niveau de l’UE. « Les dirigeants libanais ne doivent pas douter une seule seconde de notre détermination », a souligné M. Macron. Outre des engagements, le président français a également réclamé la « vérité » et la « transparence » dans l’enquête libanaise sur les circonstances de la tragédie. Un an après l’explosion, aucun responsable n’a été traduit en justice et l’enquête piétine, obstruée par les interventions politiques.

[…]

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