On relit bien cette phrase et on la remet à l’endroit :
Benjamin Netanyahu a ordonné à son armée de préparer un « plan d’évacuation » des civils et de « destruction » du Hamas.
Cela donne :
Benjamin Netanyahu a ordonné à son armée de préparer un « plan d’évacuation » du Hamas et de « destruction » des civils...
Rafah, le dernier refuge, va-t-il tomber ? La ville de la bande de Gaza, frontalière avec l’Égypte, se prépare au pire alors qu’Israël envisage une offensive d’ampleur. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a en effet ordonné à son armée de préparer un « plan d’évacuation » des civils et de « destruction » du Hamas.
De nouvelles frappes israéliennes ont visé samedi la ville.
« Il est impossible d’atteindre l’objectif de la guerre sans éliminer le Hamas et en laissant quatre bataillons du Hamas à Rafah », et cela requiert que « les civils évacuent les zones de combat », a affirmé vendredi Benjamin Netanyahu.
Une mission impossible alors que plus de la moitié de la population de Gaza a trouvé refuge à Rafah. Cette annonce fait trembler la communauté internationale qui anticipe une « catastrophe humanitaire » inévitable.
Famine et épidémie dans un gigantesque campement
À ce jour, près de la moitié des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza ont fui leurs foyers pour s’abriter à Rafah, multipliant ainsi par cinq la population de la ville frontalière comme on peut le voir sur les images ci-dessous. Face à cet afflux de personnes, la situation est déjà précaire, la plupart des réfugiés vivant sous des toiles.
Ils sont à présent massés, menacés en plein hiver par la famine et les épidémies, dans la ville transformée en un gigantesque campement. Traumatisés, endeuillés, apeurés et perdus, ils s’apprêtent de nouveau à fuir pour éviter les chars israéliens.
Satellite imagery of rural areas of Rafah show a mass of tents and other temporary structures that have risen since mid-October. In urban areas of Rafah, a mass of people and new temporary structures can be seen on the streets
© Planet Labs pic.twitter.com/MfhRQKDWIp
— Amnesty International (@amnesty) February 9, 2024
Mais pour aller où ? Tout le monde n’est pas capable de fuir à nouveau et il n’y a aucun endroit sûr où aller, souligne The Guardian qui rapporte que certains de ceux qui ont tenté de quitter la ville ces derniers jours n’ont plus donné signe de vie.
Mises en garde contre un « massacre »
(...) L’ONU et même les États-Unis, principal allié d’Israël, craignent pour le sort des civils. Le secrétaire d’État Antony Blinken a estimé que « mener une telle opération maintenant (à Rafah) sans planification et sans réflexion dans une zone abritant un million de personnes serait un désastre ».
Pour le patron de l’ONU Antonio Guterres, une telle offensive « aggraverait de façon exponentielle l’actuel cauchemar humanitaire ». L’Allemagne a mis en garde contre une « catastrophe humanitaire annoncée », tandis que la Jordanie a dit rejeter le « déplacement des Palestiniens à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs terres ».
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Et cette offensive n’aura pas seulement des répercussions sur les habitants et réfugiés de Rafah. Car la ville est également le point de passage pour acheminer l’aide humanitaire depuis l’Égypte vers la bande de Gaza. Une opération terrestre majeure menacerait de couper complètement le lien vital qui maintient tout juste en vie les civils du territoire palestinien.
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