On peut trouver passablement cocasse que le gouvernement français se soit tant ému du sort de l’écrivain Boualem Sansal, allant jusqu’à multiplier les ingérences dans les affaires internes algériennes pour demander la libération de cet homme malade, au nom du droit à l’opinion et à l’écriture, pour ensuite, de manière ironique, inquiéter et persécuter Youssef Hindi, un écrivain français, sur notre territoire : cette manœuvre d’intimidation contre-productive montre que la France institutionnelle n’applique pas les leçons de démocratie qu’elle donne à l’Algérie.
Dès lors, 2 options s’offrent à la France institutionnelle :
1- Ne plus s’immiscer dans les démêlés politiques de l’Algérie avec ses écrivains, afin de continuer à feindre d’assimiler le commentaire d’actualité à un acte de terreur.
2- Rappeler, en effet, l’Algérie à ses obligations éthiques en matière de respect du droit fondamental de la liberté de conscience et de critique, ce qui implique, par simple mesure de péréquation, de ficher une paix royale à Youssef Hindi.
Pourquoi ?
1- Un moralisateur ne peut contrevenir aux leçons dont il abreuve un autre pays souverain : il doit d’abord se les appliquer à lui-même, par souci d’exemplarité.
2- Les livres de Youssef Hindi ne font pas 100 000 morts civils, ses vidéos hebdomadaires n’affament ni femme ni enfant, sa critique acerbe ne sodomise aucun prisonnier de droit commun, ses citations de textes religieux ne bombardent aucune tente de réfugiés exsangues en lutte pour leur survie.
3- Retirez Youssef Hindi de l’équation, faites un autodafé de ses livres, de ses articles, et de ses vidéos, et constatez ceci : 100% des Français dotés de l’ouïe et de la vue auront toujours accès aux images quotidiennes des massacres et de l’extermination méthodique, cyniquement perpétrés contre la Palestine occupée. Le monde entier étant témoin de visu numérique, Youssef Hindi est une goutte d’eau dans l’océan.
Conclusion : Le terrorisme est le fait de ceux qui s’acharnent sur des populations sans armée, sans aviation, en voie de déportation et d’affamement. Le terrorisme n’est pas imputable à ceux qui dénoncent les faits : tuer le facteur parce que les nouvelles font honte est un non-sens.
Moralité : Youssef Hindi mérite le prix Nobel de la Paix et de l’équanimité. BOUALEM SANSAL / YOUSSEF HINDI : même combat.
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