Le fils du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est visé par une enquête préliminaire pour "tentative d’escroquerie et faux" à la suite d’une plainte, a-t-on appris vendredi de sources judiciaire et proche de l’enquête.
A l’issue d’une enquête préliminaire, le parquet peut décider de classer sans suite la plainte, de désigner un juge d’instruction pour enquêter plus avant ou de citer directement Thomas Fabius à comparaître devant un tribunal.
Selon la source judiciaire, la justice française a fait en août dernier une demande d’entraide internationale aux autorités du Maroc dans le cadre de cette enquête. La nature précise des faits susceptibles d’être reprochés à Thomas Fabius n’a pas été révélée.
Une autre source proche du dossier en France a pour sa part indiqué à l’AFP que les faits reprochés datent de novembre 2011.
L’enquête a été ouverte par le parquet de Paris en mars 2012 après le dépôt d’une plainte en décembre 2011, selon la source judiciaire qui n’a pas donné plus de précision.
Interrogé par l’AFP, l’avocat de M. Fabius, Cyril Bonan, n’a fait aucun commentaire.
Egalement sollicité, l’entourage du ministre n’a pas souhaité "commenter cette affaire à caractère privé". Contacté par l’AFP, un haut responsable du ministère marocain de la justice s’est également refusé à tout commentaire.
Dans un autre dossier, Thomas Fabius avait été condamné en juin 2011 à 15 000 euros d’amende, dont 10 000 avec sursis, pour abus de confiance par le tribunal correctionnel de Paris, dans le cadre d’une procédure de "plaider-coupable", procédure destinée à éviter un procès à condition que l’intéressé reconnaisse sa culpabilité et accepte la peine proposée.