Breizh-info.com : Pourquoi avoir décidé de vous intéresser au suprémacisme blanc, après vos travaux sur l’ingénierie sociale notamment, et sur le Great Reset ?
Lucien Cerise : Ces trois sujets sont liés. Tout d’abord, je m’intéresse depuis une vingtaine d’années au transhumanisme. De quoi s’agit-il ? Le transhumanisme est la branche scientiste, c’est-à-dire pseudo-scientifique, du mouvement New-Age. Les adeptes du transhumanisme croient au dépassement de l’espèce humaine par une autre forme de vie qui en serait issue mais qui serait augmentée, modifiée, transformée par la techno-science, en particulier les disciplines regroupées sous l’acronyme NBIC – nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives. Ce projet technophile, utopiste et volontariste, n’est pas viable, on le constate avec la chute de la natalité partout où il s’applique, et il doit être distingué de l’évolution normale des sciences et des techniques. Le transhumanisme imprime chez ses adeptes la même structure mentale que tous les cultes eschatologiques tendus vers l’avenir et le dépassement de la nature par la culture et de la matière par l’esprit. Il faut voir ou revoir le film documentaire Das Netz (« La toile »), traduit en français par Voyage en cybernétique, de Lutz Dammbeck, sur les origines de la contre-culture cybernétique californienne pop des années 60, qui a donné elle-même naissance au transhumanisme de la Silicon Valley. [1]
Depuis l’an dernier, ce programme a totalement abandonné ses origines apparemment libertaires et est imposé de manière totalitaire sur la base d’un stratagème, la « crise sanitaire » du covid-19, crise essentiellement provoquée par les médias, et qui doit permettre de changer fondamentalement l’organisation des sociétés humaines en les plaçant sous pilotage complet de l’informatique et du génie génétique. Le nom donné dans les milieux du pouvoir pour qualifier ce programme morbide de table rase techno-scientifique sur la nature humaine est le Great Reset. Cette Grande réinitialisation veut remettre les compteurs de l’humanité à zéro en remplaçant la loi fondamentale de l’existence humaine, la sélection naturelle, par une autre loi, purement culturelle, qui dépasserait définitivement la nature et ses déterminismes.
En tant que programme politique et idéologique, le transhumanisme exprime un biais psychologique transgressif dont le mythe grec de Prométhée est la figure archétypale. Face au prométhéisme transhumaniste, on pourrait s’attendre à ce que la mouvance politique du suprémacisme blanc défende un point de vue conservateur, traditionnaliste, naturaliste et enraciné. Cette dimension existe, mais de façon minoritaire, et relève en fait d’un nationalisme blanc. J’ai commencé à étudier l’objet « suprémacisme blanc » et à le distinguer du « nationalisme blanc » à la suite de la révolution colorée de 2014 en Ukraine, qui a vu des groupes de combat de type « néo-nazis » participer à un coup d’État avec une certaine bienveillance occidentale.
Au fil du temps, j’ai découvert que le suprémacisme blanc était en fait pour l’essentiel un suprémacisme techno-scientifique soluble dans le mondialisme et convergeant dans ses grandes lignes avec le Great Reset. Dans le livre, je passe en revue les intellectuels, organisations et régimes politiques qui ont affirmé la supériorité des Blancs sur les autres races. Ils sont tous marqués par une véritable mystique raciale, dérivant de manière plus ou moins explicite dans ce que l’on pourrait appeler un progressisme racial, qui ne se contente pas de protéger la race blanche, mais qui cherche aussi à l’optimiser par la techno-science, en allant jusqu’au dépassement de la condition humaine dans le transhumanisme.
Dans certains cas, comme chez Guillaume Faye, il s’agit de préserver malgré tout un héritage, d’où son concept très stimulant d’archéo-futurisme – bien que la tendance au futurisme l’emporte à la fin sur le rapport au passé. Cet imaginaire de science-fiction un peu kitsch court de Flash Gordon au Wakanda de Black Panther, et se diffuse dans l’espace francophone chez divers intervenants comme Laurent Alexandre, Daniel Conversano, Romain d’Aspremont, le Cercle Cobalt, Rage Culture, dont une marotte est l’affirmation de la supériorité du quotient intellectuel des Blancs, alors même que les Blancs sont en train de disparaître démographiquement – car il semble bien que le QI et la vitalité soient inversement proportionnels – et en oubliant que le vrai moteur du comportement réside plutôt dans les émotions et l’irrationnel. On voit souvent des gens à fort QI soutenir consciemment certaines idées, mais combattre ces mêmes idées inconsciemment de toutes leurs forces pour des raisons psychologiques et assez peu rationnelles. Le Troisième Reich hitlérien a incarné ces contradictions jusqu’à la caricature et fut le régime politique archéo-futuriste par excellence, avec son programme d’amélioration scientifique de la race mélangé d’occultisme, typique de l’esprit völkisch de son temps, et partageant avec le transhumanisme une même ambition de surmonter la nature et l’humain.
Comme je le rapporte dans le livre, on retrouve à divers degrés cette toile de fond ésotériste, quasiment luciférienne, chez les Sudistes américains et chez les nationalistes ukrainiens, de même que dans le régime d’apartheid en Afrique du Sud, qui s’est aussi revendiqué officiellement de l’ingénierie sociale pour organiser les relations entre la minorité blanche et les Noirs, largement majoritaires. Dans tous les cas, la démographie et la reproduction ne sont pas laissées à leur libre jeu mais prises en charge, encadrées et planifiées par un État eugéniste étroitement associé avec le Grand capital, ce qui se réalise de nos jours sous les auspices du Forum économique mondial de Davos.
Qu’est-ce que le suprémacisme blanc tel qu’il est décrit par les médias mainstream ? Et dans la réalité ?
Les médias mainstream conventionnels font un usage stratégique de la notion de suprémacisme blanc qui provoque la plus extrême confusion entre la réalité et le virtuel. Mon livre a justement pour objectif de distinguer le bon grain de l’ivraie, et de défendre un nationalisme blanc rationnel et raisonnable contre un suprémacisme blanc animé depuis ses origines par l’hubris, la démesure, la folie des grandeurs, et nuisible avant tout pour les Blancs. La narration médiatique travaille à semer le trouble dans les esprits pour attaquer l’un au prétexte de viser l’autre. Quand il s’agit en fait de nationalisme blanc, c’est-à-dire d’un courant d’idées qui cherche simplement à protéger les Blancs, alors les médias parlent de suprémacisme blanc, ce qui sera décrit comme un mouvement politique moralement détestable, mais surtout très puissant et très dangereux, pour effrayer la population.
L’expression de « suprémacisme blanc » est utilisée de manière toujours péjorative, comme synonyme de « nazisme » ou « néo-nazisme », pour diaboliser par amalgame les Blancs dotés d’une conscience ethnique même modérée, c’est-à-dire qui estiment que les Blancs ont le droit de vivre. Mais c’est déjà trop pour le racisme anti-blanc, qui avance au niveau mondial avec le politiquement correct, l’immigration, la société ouverte et l’idéologie woke.
En revanche, les médias se taisent sur les suprémacistes blancs ukrainiens, qui sont utiles à l’entretien de la russophobie au bénéfice de l’OTAN, et qu’il faut donc passer sous silence pour protéger la confidentialité de leurs opérations militaires aux frontières de la Russie. Quand les médias ont été contraints ces dernières années de parler un peu, malgré tout, des « nationalistes ukrainiens », ils justifiaient leurs références hitlériennes par l’urgence de se défendre contre la guerre que leur livrerait Moscou, ce qui excuserait une certaine radicalité idéologique visant à entretenir le moral des troupes contre la « menace russe » et « l’impérialisme russe ». Plus largement, comme on le voit à l’examen des quatre régimes qui s’en sont revendiqués, le suprémacisme blanc est une sorte de « chien fou » politique et géopolitique, animé d’un fantasme de toute-puissance et de transgression des limites assignées à l’espèce humaine – ce qui explique ses affinités avec l’occultisme et le transhumanisme – mais incapable de se stabiliser sur le long terme dans une forme institutionnelle protectrice des peuples blancs. Autrement dit, dans les médias conventionnels, le suprémacisme blanc fait l’objet d’une omerta bienveillante quand il est sous contrôle militarisé du mondialisme et de l’atlantisme, mais il est décrit comme une menace universelle quand cela permet de cibler en fait le nationalisme blanc.
Votre livre évoque notamment les échecs (en terme de constriction, d’influences majeurs et de victoires) de courants que vous rapportez au suprémacisme blanc. Qu’est-ce qui explique que les Blancs soient quasiment les seuls sur cette planète à être diabolisés quand ils évoquent une conscience raciale, alors même qu’ils ne sont qu’une minorité de plus en plus minoritaire (démographie oblige) de par le monde ?
Effectivement, les Blancs n’ont pas le droit d’avoir une conscience raciale. Quand on applique le triangle de Karpman à la question raciale, on voit que les Blancs occupent la place du bourreau des autres races, qui, elles, occupent la place simultanément de la victime et du sauveur. Les Blancs doivent donc expier leurs péchés soit en disparaissant complètement, comme le réclame la cancel culture, la culture de l’annulation des Blancs, soit en acceptant de se créoliser, donc de se métisser, comme le veut Jean-Luc Mélenchon, ou au minimum en se faisant discrets, comme le demande Audrey Pulvar, et surtout en admirant de manière inconditionnelle les productions civilisationnelles des autres peuples.
Depuis des décennies, les Blancs sont la cible d’un véritable lavage de cerveaux culpabilisateur pour les désarmer psychologiquement et affaiblir leur instinct de conservation. Des millions d’Européens autochtones sont ainsi envahis par les peuples d’autres continents et paralysés moralement à la simple idée de se défendre contre ce « génocide par substitution », pour reprendre l’expression d’Aimé Césaire. La ligne directrice de ce piratage mental de masse consiste en la promotion d’une pensée universaliste, dérivant dans un égalitarisme qui est en fait le masque d’un système inégalitaire, comme le montre Alain Soral dans son dernier livre. Ce subterfuge doit, dans un premier temps, interdire toute réaction d’auto-défense des Blancs face à la colonisation étrangère de leurs pays. Dans un deuxième temps, il faut faire intérioriser aux Blancs qu’ils seraient même inférieurs aux autres races de la planète, de sorte à fabriquer leur consentement à leur propre disparition physique et culturelle. On voit cet ethno-masochisme à l’œuvre dans des phénomènes d’acculturation et d’allophilie de conversion, par exemple à l’islam, au bouddhisme, à l’animisme, voire au néo-paganisme, version archéo-futuriste et post-moderne du paganisme européen historique, très prisée de certains nationalistes slaves sous le nom de rodnovérie, et qui n’est qu’une forme de compensation psychologique un peu artificielle face aux attaques réelles du mondialisme et de l’immigration.
Sur ce point finalement, ne peut-on pas dire qu’Hitler, ou que les dirigeants influents du national-socialisme, ont été les pires ennemis du suprémacisme blanc au regard des conséquences que leurs 15 années d’action ont eu sur toute une civilisation (Nuremberg, reductio ad hitlerum, repentance permanente, ethno-masochisme, pénalisation de la liberté d’expression…) ?
Ma recherche part d’un étonnement. Il existe quatre régimes politiques, dont le régime hitlérien, qui ont affirmé une supériorité blanche, donc leur propre supériorité. Comment se fait-il que ces régimes aient causé directement ou indirectement autant de morts parmi les Blancs, et qu’au minimum ils n’aient pas été capables d’assurer durablement la sécurité physique et culturelle des Blancs ? Avec des amis comme ça, les Blancs n’ont plus besoin d’ennemis. L’élitisme racial hitlérien, hybride de positivisme et d’irrationalisme, a été le pire ennemi du nationalisme blanc. Hitler pouvait dominer l’Europe, et peut-être le monde, par une simple guerre économique et culturelle, et en gérant l’Allemagne en « bon père de famille ». Mais il voulait plus, notamment une guerre militaire pour envahir la Russie, comme il l’écrit dans Mein Kampf dès 1925. L’expansionnisme racial et le prométhéisme scientifique de la doctrine national-socialiste expliquent son caractère instable et mégalomaniaque, dont les conséquences ultimes sont celles que vous mentionnez.
Les pires ennemis des Blancs sont les Blancs qui croient dans le progrès, ce qui conduit souvent à réduire la politique et la géopolitique à des questions de génétique.
On retrouve cette tournure d’esprit scientiste chez divers leaders politiques estampillés « nationalistes ». Récemment, Jean-Marie Le Pen recommandait de se faire « vacciner » contre le covid-19, c’est-à-dire inoculer un produit génétique expérimental encore en phase de test, trahissant une confiance aveugle dans la science et le discours politico-médiatique alarmiste. [2] Pire encore, en juillet 2019, le même Jean-Marie Le Pen faisait les déclarations suivantes pour soutenir la PMA des femmes homosexuelles de race blanche : « Je suis pour les enfants. Je préfère la méthode traditionnelle. Mais après tout… Je préfère un enfant sans père que pas d’enfant du tout. (…) Nous devons nous défendre contre l’invasion migratoire, qui tient avant tout à une différence de dynamique démographique considérable entre le continent boréal et le reste du monde. » [3] Au prétexte légitime de soutenir la natalité des Blancs, Jean-Marie Le Pen bascule dans le transhumanisme LGBT et commet l’erreur de croire qu’un enfant élevé par deux femmes et sans père aurait la viabilité suffisante pour défendre le « continent boréal » du simple fait de son caractère ethnique. L’héritage génétique ne suffit pas en soi à défendre une race, il faut en outre une capacité psychologique d’origine épigénétique, résumée par le complexe d’Œdipe, c’est-à-dire l’intériorisation d’un schéma familial hétéro-normé. Cette confusion entre l’être et le faire est typique du suprémacisme blanc et de son réductionnisme au tout-génétique.
Le sentiment de supériorité d’une race sur une autre (le racisme) existe-t-il réellement ou est-ce un outil utilisé par le mainstream là encore pour diaboliser ? Finalement, le rôle des Blancs conscients et politisés n’est-il pas de guider vers la grande séparation, sans haine, sans suprémacisme justement, sans violence non plus, aux côtés d’autres civilisations qui aspirent elles aussi à vivre entre elles, sans influences extérieures ?
Le sentiment de supériorité raciale existe incontestablement, mais c’est la chose du monde la mieux partagée. Tous les peuples pensent spontanément être supérieurs aux autres. Toutes les races, toutes les cultures, toutes les identités sont affectées d’un complexe de supériorité et d’un ethnocentrisme tout à fait naturel. Je me suis concentré dans ce livre sur le « suprémacisme blanc », mais on entend parler aussi de « suprémacisme noir » et de « suprémacisme juif ». Il existe également un « suprémacisme islamique », qui n’est autre que le projet d’islamisation du monde entier soutenu par les musulmans prosélytes.
Comme je le montre sources à l’appui, le suprémacisme blanc et le juif ont une tendance historique à fusionner dans le suprémacisme techno-scientifique, qui n’est ni blanc ni juif mais transhumaniste. Quand Jacques Attali s’exprime sur le transhumanisme, on voit bien qu’il essaye désespérément de centraliser au bénéfice de sa communauté un phénomène décentralisé et nuisible pour toutes les communautés, y compris la sienne.
La question est : comment préserver la biodiversité de toutes les communautés humaines ? Comment préserver la distance minimum permettant de lutter contre l’uniformisation, l’homogénéisation, la standardisation universelle des identités ? Comment vivre séparément sur la même planète ? Le principe des limites géopolitiques, c’est-à-dire des frontières, est la réponse. La frontière en géopolitique porte un nom : le nationalisme. L’universalisme est un poison car il conduit au clonage. Mon voisin est différent de moi, et c’est très bien comme ça.
À notre époque mondialisée, nous pouvons cependant coordonner de manière rationnelle l’entretien des différences, des distances et des souverainetés. Il faut défendre un internationalisme ethno-différentialiste, pour que tous les peuples autochtones luttent ensemble mais chacun chez soi contre le mondialisme nivelant.
Dans cette perspective, le blogueur Antonin Campana propose de se placer sous la protection de la Déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. C’est une excellente idée ! [4]
Quelles sont les initiatives que vous jugez intéressantes à ce sujet ? Avez-vous lu les travaux d’auteurs américains comme Greg Johnson sur le nationalisme blanc, ou de Jared Taylor et si oui, des pistes sont-elles abordables selon vous ?
Je connais ces deux auteurs, dont j’ai lu et vu diverses interventions, écrites ou en vidéo. Je les trouve très bien, mais il ne faut pas oublier que les Blancs ne sont pas autochtones aux États-Unis. Les Blancs ne sont autochtones qu’en Europe. L’extension longitudinale, d’ouest en est, de notre terre natale va de l’Irlande à l’Oural. À partir de la Renaissance, de grands mouvements de colonisation ont eu lieu, accompagnés de grands déplacements de population qui ont étendu notre territoire de la Sibérie aux Amériques. Nous pouvons vivre en paix au sein des mêmes pays avec les peuples autochtones d’Amérique précolombienne, de Sibérie asiatique et d’ailleurs.
Ne soyons pas extrémistes : avant de basculer dans le chaos migratoire, une certaine dose d’hétérogénéité ethnico-culturelle est supportable. Le nationalisme blanc peut donc avoir sa place en Amérique, de même qu’en Afrique du Sud, où Nelson Mandela reconnaissait une légitimité aux Afrikaners. Ceci étant dit, je pense que la place naturelle des Blancs est malgré tout en Europe. Je pense aussi que notre démographie européenne en berne pourrait être fertilisée par un retour de tous les Blancs sur le continent originel de leurs ancêtres.
Si j’avais l’occasion de discuter avec Greg Johnson ou Jared Taylor, je souhaiterais les questionner sur les conditions de possibilité d’une remigration en Europe des Blancs nés aux États-Unis (et au Canada). En particulier les conservateurs, ceux qui ont voté Donald Trump, avec lesquels j’ai le plus d’affinités politiques.
Dernière question : que faire dès à présent pour que les Blancs, les Européens, ne constituent pas dans quelques années un simple souvenir disparu de cette planète ?
Tout d’abord, il nous faut un texte fondateur, un manifeste. Ce sera la déclaration de l’ONU sur les droits des peuples autochtones. Les circonstances nous obligent cependant à compléter la réflexion commencée dans ce texte. Je propose de rédiger un second texte qui porterait comme titre : « Déclaration des droits des peuples autochtones contre la tyrannie sanitaire et le transhumanisme ». Jusqu’en 2020, l’urgence en Europe était de lutter contre le Grand remplacement des Européens par des non-Européens. Depuis le lancement de la dictature sanitaire mondiale, la question a muté, le problème est devenu encore plus vaste, et il faut lutter contre le remplacement de l’humain par la machine et le post-humain. La question migratoire n’est aujourd’hui qu’une partie de la lutte contre le Great Reset transhumaniste. Pour les Européens, et pour les Blancs en général, il faut donc soutenir le nationalisme blanc contre les autres suprémacismes déjà mentionnés, noir, juif, islamique, mais surtout techno-scientifique, et donc ne pas idéaliser le suprémacisme blanc, qui en est le complice.
Les belles idées et les textes fondateurs ne suffisent cependant pas, il faut en outre des organisations capables de reconquérir le pouvoir. Un exemple de cette articulation métapolitique/politique : le mouvement Alt-Right aux États-Unis a lancé en 2015 sa « guerre mémétique » (Memetic Warfare) pour influencer l’opinion publique, c’est-à-dire l’électorat, et gagner ensuite l’élection présidentielle. La métapolitique permet de structurer l’intelligence collective, mais cela doit se traduire ensuite dans le champ institutionnel, sinon on reste en suspension, en apesanteur, et en sursis.
Pour ma part, je sais que tout ce que j’écris et dis sera brûlé en autodafé, déréférencé de Google, supprimé de YouTube par la cancel culture, du simple fait que je suis un homme blanc, hétérosexuel et de culture chrétienne. Les persécutions physiques et la rééducation mentale ont déjà commencé. Je suis donc obligé de gagner politiquement. Il ne suffit pas de « gagner la bataille des idées », il faut être en mesure d’écrire la loi et de donner des ordres, c’est-à-dire d’exercer une contrainte institutionnelle sur autrui, si l’on ne veut pas que cette contrainte s’exerce sur nous et s’achève dans le génocide des Européens autochtones, qui n’est que le prélude à l’extermination de tous les peuples indigènes de la Terre sous prétexte de « crise sanitaire ».
Nous verrons l’an prochain aux élections présidentielles et législatives si les Français de souche et leurs compatriotes d’origine extra-européenne auront la maturité politique suffisante pour s’unir dans des organisations capables de renverser la tyrannie transhumaniste qui s’est abattue sur nous l’an dernier.