L’avocat Mario Stasi a pris lundi la tête de la LICRA, succédant à Alain Jakubowicz, et immédiatement écrit à Jean-Luc Mélenchon pour lui demander de clarifier ses positions après les déclarations controversées de la députée Danièle Obono, a-t-on appris auprès de l’association.
Celle-ci avait refusé de condamner les propos de la porte-parole du parti des Indigènes de la République, Houria Bouteldja. Le politologue Thomas Guénolé, également membre de la France insoumise, avait quant à lui dénoncé ces propos en mars 2016 dans l’émission Ce soir ou jamais sur France 3.
Demande de clarification
M. Stasi a entamé son mandat en écrivant au chef de file de La France Insoumise pour lui demander de « clarifier publiquement sa position et celle de son parti » à l’égard du Parti des indigènes de la République (PIR), qu’il a qualifié de « groupuscule extrémiste » à la « doctrine exclusivement vertébrée par le racisme et son obsession des Juifs », selon un message posté sur sa page Facebook.
« Je dois vous dire, au nom de la Licra, ma plus grande inquiétude face à un tel relativisme qui conduit, par la voix d’une élue de la République, à banaliser le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie », a écrit M. Stasi dans ce courrier.
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Dans son communiqué annonçant la nomination de son nouveau président, la LICRA soulignait que « devant la poussée des communautarismes, des extrémismes politiques et religieux, face au développement d’un véritable racisme identitaire et d’un antisémitisme aux multiples visages, Mario Stasi aura à cœur de défendre la vocation universaliste et républicaine du combat antiraciste ».