Les appels du gouvernement pour ramener le calme ont échoué. Grève générale et annulation des vols d’Air France ce lundi.
Les tentatives du gouvernement pour ramener le calme en Guyane française, paralysée depuis plusieurs jours par des mouvements sociaux, se sont heurtées samedi à une fronde des élus. Les syndicats locaux appellent ainsi à une grève générale à partir de ce lundi, alors que les services de l’État, eux-mêmes, réclament une lutte plus efficace contre la délinquance. Dans ce climat houleux, Air France, de même qu’Air Caraïbes, a décidé d’annuler ses deux vols long-courriers (AF852) de Paris-Orly à Cayenne, dimanche et ce lundi matin. « Nous ne pouvons pas assurer ces vols pour des raisons opérationnelles », a justifié le porte-parole de la compagnie aérienne, évoquant des problèmes d’approvisionnement des avions en carburant et des difficultés de circulation sur les pistes d’atterrissage.
Vendredi, Bernard Cazeneuve avait pourtant tenté de sortir de l’impasse. Le Premier ministre avait appelé « à l’apaisement, au calme, au dialogue [...] parce que rien ne se construit dans le désordre et l’affrontement », et assuré avoir pris « des dispositions de manière à ce que le dialogue puisse s’engager en Guyane ». L’envoi d’une « mission interministérielle de haut niveau » avait été acté, mission confiée à Jean-François Cordet, conseiller maître à la Cour des comptes et ancien préfet de Guyane.
Mais les élus locaux ont refusé d’entrer en négociations tant qu’un membre du gouvernement ne ferait pas le déplacement. La ministre chargée de ce territoire, Ericka Bareigts, a assuré dimanche qu’elle n’avait pas « peur » de se rendre en Guyane, mais remettait toutefois une éventuelle visite quand « les conditions seront réunies », a-t-elle expliqué.
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Pendant ce temps, Emmanuel Macron prend la Guyane pour une île
Emmanuel Macron répond aux journalistes sur les troubles en Guyane :
« Mon premier mot est celui d’un appel au calme parce que bloquer les pistes d’un aéroport, bloquer les décollages, et parfois même bloquer le fonctionnement de l’île ne peut être une réponse apportée à la situation »
Après avoir qualifié les Guadeloupéens d'« expatriés », @EmmanuelMacron parle de la #Guyane comme une île... pic.twitter.com/TdmIleqouh
— Loïc Besson (@loicbesson) 26 mars 2017